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Critique de Fanny1980


Le train est sans doute mon moyen de transport préféré. Il conduit à profiter du temps passé contrairement à la voiture, il n'est pas culpabilisant pour son empreinte carbone en opposition à l'avion, il ne me donne pas le mal de mer comme le bateau et il permet de voyager en allant plus loin que le vélo.

J'aime les trains littéraires dans leurs diversités, du crime de l'Orient-Express d'Agatha Christie, Au prochain arrêt d'Hiro Arikawa, en passant par le transperceneige de Jean-Marc Rochette, Jacques Lob et Benjamin Legrand.

J'aime également les trains réels, et notamment les trains de nuit, qui semblent hors du temps. Je me remémore ma plus belle expérience, sur la ligne Saint-Pétersbourg/Moscou, à une époque où un voyage en Russie était possible, mes très beaux souvenirs en Thaïlande, dans un train qui permet de relier Bangkok au parc national de Khao Sok, et également un trajet sur la ligne Marseille/Bordeaux, supprimée depuis, mais qui pourrait apparemment, tel le phénix, renaître de ses cendres.

Alors forcément, cela m'a donné envie de prendre le train Paris-Briançon, aux côtés de Philippe Besson, sur une des quatre dernières lignes de France où les trains roulent encore de nuit.

Nous montons avec les autres voyageurs et nous commençons à discuter. Parfois, il est plus facile d'avoir des conversations intimes dans une semi-obscurité, en l'absence de toute contrainte de temps. Quel meilleur endroit pour refaire le monde, que lors de cette soirée qui nécessairement s'éternise, car le train ne doit arriver à destination qu'au petit matin !

Cependant, dès la deuxième page du prologue, nous apprenons que « Pour le moment, les passagers montent à bord, joyeux, épuisés, préoccupés ou rien de tout cela. Parmi eux, certains seront morts au lever du jour ». En arrière-plan, en suivant les différents échanges entre les voyageurs, nous ne pouvons donc que retenir notre souffle pour savoir ce qui va se passer.

Ces deux rythmes, entre le temps des confidences et l'urgence créée par cette révélation ignorée des passagers, se mélangent pour donner un roman assez court, deux cents pages, qu'on ne lâche pas une fois ouvert ! Un moment suspendu qui me fera peut-être néanmoins appréhender le train un peu différemment lors de mes prochains trajets…


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