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3,93

sur 401 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Ça beau être un livre particulièrement bien écrit, avec une émouvante histoire, j'ai du mal avec son côté morbide. Heureusement, il y a en filigrane cette autre histoire, celle de ce vieux, décharné, sec et peu liant, qui dit son passé comme un beau poème. Il vient s'entretenir le soir avec ces deux frères, et il apporte une histoire dans l'histoire; on se doute bien qu'il tient un rôle ce personnage-là qui apparaît au milieu du roman. Et là,  c'est bien mené cette double histoire...
Dans ce roman, la mort rode comme un moustique qui vous tournerait autour toute la nuit. La beauté des sentiments est omniprésente, et c'est tant mieux, parce que sinon...
Bref, un beau roman mais d'une tristesse infinie qui ne donne pas beaucoup d'espoir dans la vie.
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Je découvre cet auteur depuis quelques semaines et je ne taris pas d'éloges sur lui. Il a cette façon de nous transporter hors du temps, de nous faire rentrer dans son univers, d'adhérer à son écriture, à la tournure de ses phrases, à la beauté de ses mots. Il raconte l'absence, il dit la souffrance, la perte, l'amour fraternel. Ses pensées deviennent les nôtres et on plonge avec lui dans ce récit émouvant entre deux frères qui se rapproche, quand la maladie de l'un des deux se déclare. Les souvenirs d'enfance, de vacances, reviennent en mémoire, et les soudent à jamais, avec toute la pudeur et la délicatesse dont fait preuve la sensible plume de l'auteur.
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Thomas a 27 ans.
Thomas est malade, et il va bientôt mourir.
Il choisit d'aller vivre ses derniers jours sur l'île de Ré, dans la maison de vacances familiale. Lucas, son frère d'un an son aîné, l'accompagne.

Comme pressé lui aussi par le peu de temps qu'il reste avant l'issue fatale, Philippe Besson, en quelques 150 pages, relate, par la voix de Lucas, les jours qui rapprochent Thomas de la mort.
C'est, dans un premier temps, la peur panique provoquée par l'annonce de la maladie, la froideur du milieu médical, qui impose ses protocoles douloureux et déshumanisés, l'attitude des proches, parfois lâche ou égoïste.
Puis c'est la maladie qui s'installe, qui prend possession du corps, qui le dévaste… Alors, il n'y a plus qu'à attendre, et à essayer de vivre, jusqu'au bout.

En peu de mots, tout est dit. le ton est juste, empreint à la fois de pudeur et d'une grande force d'évocation.

Lucas s'inquiète, Lucas s'interroge, mais surtout il est là. Au-delà du constat de son impuissance à sauver son frère ou à le soulager, du constat de la solitude face à la douleur, au-delà de tous ses questionnements sur le rapport que l'on entretient à la mort, c'est sans doute ce qui m'a paru le plus fort et le plus émouvant dans ce roman : cet amour fraternel inconditionnel, généreux, viscéral.

C'est à la fois triste et beau.
C'est à la fois sobre et puissant.
Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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C'est l'histoire d'amour entre deux frères, presque semblables, dont le plus jeune Thomas 28 ans va mourir d'une maladie terrible et incurable dont la cause restera inconnue, et de l'autre Lucas l'ainé qui accepte de l'accompagner jusqu'à la fin. Témoin muet mais lucide de la dégradation du corps puis de l'agonie de son frère, essayant au travers de l'écriture de faire face au chaos de la future disparition de celui-ci.

Le récit se déroule de mars à septembre, entre l'Ile de Ré et de multiples hospitalisations, sans ordre chronologique, simplement au gré des souvenirs de celui qui reste, comme un mémoire.

A l'annonce de sa maladie dont on se doute qu'elle nécessitera des soins longs sans certitude de guérison, Claire, l'amie de Thomas "s'en va" n'ayant pas la force de supporter cette épreuve. Les parents sont effondrés et pour éviter qu'ils ne s'écroulent tout à fait, les deux frères décident de les épargner le plus possible en passant sous silence les diverses étapes de la maladie et des traitements.

Thomas souhaite se rendre sur l'Ile de Ré, là où la famille possède une maison de vacances qu'ils occupaient tous les été durant leur enfance et où les réminiscences du passé sont plus présentes, plus vives. Il n'a aucune illusion et sait qu'il n'y a qu'une issue à sa maladie. Aussi met-il en scène sa mort. Déclarant vouloir un bel enterrement, pas une incinération, mais un enterrement avec des couronnes de fleurs, de la grande musique, que sur sa tombe soit indiquées sa date de naissance et celle de sa mort pour permettre à sa famille de se recueillir, de ne pas l'oublier, mais également afin de faire partie de ce siècle, d'une époque déterminée.

Lucas par amour pour son frère, et bien que ne voulant rien savoir des interrogations, et des confidences des uns et des autres, se met en retrait, mais les accepte toutefois, sachant que qu'ils ne sont pas suffisamment fort pour garder leurs inquiétudes et leurs angoisses pour eux. Les mots sont précis, secs. Ils décrivent la déliquescence du corps, ses souffrances.

Je ne me lasse pas de m'émerveiller de la justesse des mots et de la délicatesse de Philippe Besson quand il s'agit de décrire, des émotions, la fraternité presque gémellaire, faite de rivalité mais également d'une intimité unique qui sera perdue à jamais. Sa description du milieu hospitalier, avec un médecin pétri de son importance, condescendant et sibyllin dans ses propos, des infirmirmières dévouées mais débordées affichant une carapace entre elle et la douleur du patient, ainsi que de l'entourage dépassé par les évènements, dont les visites s'espacent peu à peu. La colère du malade devant la dépossession de soi, l'insuccès des traitements, jusqu'à sa résignation mue par la lassitude, qui refuse l'acharnement thérapeutiqe dont il fait l'objet et accepte de mourir. Tout sonne juste, l'auteur ose faire parler ses sentiments et si par certains côtés son récit peut paraître impudique, il est aussi d'une grande retenue. La maladie tient les deux frères prisonniers dans une relation moribonde et le dernier geste de Thomas libèrera son frère.

Je n'ai par contre par vraiment vu l'utilité de l'évocation par un vieil homme énigmatique , venant régulièrement leur raconter une histoire ancienne et mystérieuse, concernant Thomas dont on apprend le dénouement à la fin du roman. Hum en effet, celui-ci se suffisait à lui seul et ce dernier élément peut sembler en surplus.

Ce livre m'a fait penser à un autre également très beau : l'Accompagnement de René de Ceccatti
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Son frère de Luc Besson

J'ai vu le film il y a quelques années et il m'avait fait l'effet d'un coup de poing dans le ventre. le roman est très bon aussi.

C'est une histoire touchante, bien racontée mais avec quelques tics d'écrivain :
comme si
comme si
comme si, etc.

il dit que
il dit que
il dit que, etc.

Je songe que
Je songe que, etc.

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Un roman bien écrit et agréable à lire, malgré quelques défauts de construction (allers et retours perpétuels dans le temps) et un sujet difficile, la mort d'un frère atteint par une cruelle maladie. J'ai néanmoins été un peu déçu par la fin.
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Un récit triste et délicat sur un homme qui accompagne son frère vers la mort, un thème décidément cher à Philippe Besson.
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J'ai aimé cette lecture, mais je n'ai pas été touchée comme j'aurai du l'être, ce qui m'a un peu refroidie sur mon ressenti global..

Les personnages ne sont pas assez développés, ils manquent vraiment de profondeur. Certains sont même à peine décrits, donnant l'impression qu'ils ont un peu tous le même caractère et que l'événement principal de l'histoire ne les touchent pas tant que ça. Ce manque de descriptions, de développement m'a donc empêché de m'attacher vraiment aux personnages, même aux deux frères (qui portent pourtant l'histoire à eux deux), malheureusement. C'est dû au nombre de pages évidemment, ce n'est pas à l'auteur que je reproche de ne pas savoir développer ses personnages, je précise haha.

J'en ressors un peu déçue du coup. J'en attendais plus, ou du moins j'attendais plus d'émotions et quelque chose qui me mette au moins une boule dans la gorge vu le sujet abordé. Je conseille quand même ce petit livre d'une centaine de pages, et puis qui sait, vous serez peut-être plus touché(e)s que moi en le lisant haha.
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