72h

Valentin a disparu de son école d'élite, que Nathalie finance péniblement en se saignant aux quatre veines. Il semble que ce soit en rapport avec un de ces challenges stupides qui circulent sur les réseaux sociaux: disparaître pendant 72 heures et en cours de planque nominer un camarade. Nathalie refuse d'y croire; face à une direction d'école hermétique et un flic corrompu, elle se lance elle-même dans la recherche de son fils.

3 jours d'angoisse, 3 jours de questions, 3 jours pour se faire tous les films possibles, 3 jours pour soupçonner tout le monde,.... Ce sont ces 3 jours que l'auteur raconte, principalement du point de vue d'une mère en panique, aux portes de la folie.

Si la trame de l'intrigue est alléchante, bien que l'auteur ait tenté d'égarer le lecteur par de fausses pistes tout au long du récit, je ressors de cette lecture un peu déçue. D'une part, même si je n'avais pas appréhendé l'entièreté des éléments, j'avais compris la chute principale assez tôt dans le roman et les tentatives d'égarement de Matthieu Biasotto ne m'ont pas fait douter. Leur accumulation m'a d'ailleurs limite irritée, j'ai trouvé qu'il en faisait trop. D'autre part, il me manquait un petit quelque chose pour y croire vraiment. Finalement, l'auteur a un peu trop tiré sur la corde, me laissant souvent en dehors du terrain de jeu.
Ca ne veut pas dire que je ne tenterai pas un autre roman de l'auteur, qui semble séduire un public d'amateurs de thrillers avertis. Sans doute pas une bonne pioche pour découvrir son oeuvre; ce n'est donc que partie remise.

Je me suis lancée dans ce roman auto-édité suite à plusieurs avis positifs lus sur le groupe du Défi Lecture 2020. Je ressort néanmoins mitigée par cette lecture.
J'ai aimé l'histoire et je me suis prise au jeu de suivre les recherches menées pour retrouver Valentin. J'ai aimé que l'auteur sache jouer avec notre ressenti et nous amène a des conclusions complètements fausses. J'ai aimé qu'il ait l'art et la manière de nous faire entrevoir la suite en espérant que nous nous trompions tellement la vérité est sordide.
Mais il m'a manqué une petit quelques chose pour que ce roman soit addictif au point de ne pouvoir le poser, sans que je sache ce qu'est ce petit quelque chose.
Et pourtant la plume de l'auteur est très agréable à lire, il n'y a pas de longueur dans la narration, l'équilibre entre description/narration/dialogue est parfait.

Dans ce thriller, nous suivons Nathalie, maman d'un petit Valentin âgé de 12 ans et issue d'un milieu modeste, qui se saigne aux quatre veines pour scolarisé son fils dans la prestigieuse école Sainte-Sophie. Seulement voilà, un beau jour Valentin disparaît sans laisser de traces. Que s'est-il passé ? C'est ce que je vais vous laisser découvrir par vous même si le coeur vous en dit.

Les personnage sont soignés mais je ne me suis attachée qu'à Nathalie, cette maman qui remue ciel et terre pour retrouver son fils, qui voit défiler les heures avec une angoisse grandissante mais qui ne baisse jamais les bras, cette maman qui n'hésite pas à malmener d'autres gamins pour retrouver le sien. Cette maman dont la peur transpire à chaque page, dont la colère vous explose à la figure.

L'histoire est plutôt bien menée et j'ai même appréciée ma lecture jusqu'à environs 70% du livre. En effet, ça partait bien, très bien même, puis, sont arrivées les révélations, les explications et les clichés. Et là je me suis fait la réflexion " sérieusement ? Tout ça pour ça ? ". Vraiment, je reste sur ma faim avec cette fin décevante. On aurait pu avoir un final explosif, au lieu de ça on a juste un effet pétard mouillé.
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