J'ai eu un coup de coeur pour cette bande dessinée, c'est un magnifique témoignage sur la Seconde Guerre mondiale et le parcours de nombreux juifs et justes pendant ce conflit.
Les dessins sont simplifiés, je ne serais dires si j'aime ou non. On dirais de l'aquarelle, par moment, dont les contours aurait été retravaillé à l'ordinateur. Mais je me trompe sans doute.
La guerre de Catherine est une bande dessinée adaptée du roman portant le même nom. Il est basé sur une histoire vraie. le personnage de Catherine est inspiré d'une femme qui a bel et bien existé, puisqu'il s'agit de Tamo Cohen, la mère de
Julia Billet, l'auteur du récit. Comme il est expliqué à la fin, Tamo, comme Catherine, a été cachée par la Maison de Sèvres et a dû prendre le nom de France Colin pour sa survie.
Il s'agit donc de l'histoire d'une jeune fille, juive et apprentie photographe durant la Seconde Guerre mondiale. Tout commence à la Maison de Sèvres, havre de paix qui recueille des orphelins et cache les enfants juifs. Rachel y trouver refuge au début des persécutions à l'encontre des juifs. Ses parents ont préféré la mettre en sécurité dans cette école aux méthodes d'éducations inédites. Rachel y est heureuse, mais l'absence de ses parents lui pèse d'autant plus qu'elle n'a aucune nouvelle d'eux. Pour combler ce manque elle s'investit dans une passion naissante pour la photographie.
Mais les persécutions se renforcent et la Maison de Sèvres n'est plus un lieu sure pour les juifs. Un réseau de résistants organise la fuite des enfants juifs. du jour au lendemain, ils quittent tout et doivent oublier, le temps de la guerre, tout de leur vie d'avant, à commencer par leurs prénoms. Rachel devient alors Catherine. Mais avant de partir la directrice lui confie une mission, celle de témoigner auprès de la guerre avec les photos qu'elle aura prise.
La photographie est donc au coeur du récit. C'est par ses photos que Catherine racontera son parcours. Pour elle, la photo est un outil de narration, de la même manière que peut l'être l'écriture « Je tiens tous les soirs mon journal. L'écriture est pour moi un prolongement de la photographie. ». Certaines des photos du récit sont basées sur des photos réelles comme celle du trio de danseuse dans la forêt, le dossier à la fin de la bande dessinée nous en présente certaines.
On découvre aussi un autre aspect de la guerre, la recherche des survivants. À la fin du récit Catherine, retourne à Paris pour rechercher ses parents, mais aussi ses amis. À la Maison de Sèvre où elle est retournée certains s'évertuent à remonter le réseau pour trouver la trace de certains enfants.
Pour ma part, je me suis attachée au personnage de Catherine, de une car je partage sa passion pour la photographie et deux car elle ne se laissera jamais abattre ! C'est un magnifique témoignage.
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