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Citations sur La septième fonction du langage (193)

La dernière fonction du langage est la fonction "poétique". Elle envisage le langage dans sa dimension esthétique. Les jeux avec la sonorité des mots, les allitérations, assonances, répétitions, effets d'écho ou de rythme, relèvent de cette fonction. On la trouve dans les poèmes, évidemment, mais aussi dans les chansons, dans les titres des journaux, dans les discours oratoires, dans les slogans publicitaires ou politiques. Par exemple, "CRS=SS" utilise la fonction poétique du langage.
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La cité athénienne reposait sur trois piliers : le gymnase, le théâtre et l'école de rhétorique. Nous avons la trace de cette tripartition encore aujourd'hui dans une société du spectacle qui promeut au rang de célébrités trois catégories d'individus : les sportifs, les acteurs ( ou les chanteurs, le théâtre antique ne faisait pas la distinction ) et les hommes politiques.
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Il n'y a rien de plus inconfortable pour quelqu'un qui s'apprête à mentir que d'ignorer le niveau d'information de son interlocuteur.
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L'homme est une machine à interpréter et, pour peu qu'il ait un peu d'imagination, il voit des signes partout : dans la couleur du manteau de sa femme, dans la rayure sur la portière de sa voiture, dans les habitudes alimentaires de ses voisins de palier [..]
Avec Barthes, les signes n'ont plus besoin d'être des signaux : ils sont devenus des indices. Mutation décisive. Ils sont partout. Désormais, la sémiologie est prête à conquérir le vaste monde.
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Il n’y a rien de plus inconfortable pour quelqu’un qui s’apprête à mentir que d’ignorer le niveau d’information de son interlocuteur.
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Difficile d'imaginer ce que Kristeva pense de Sollers en 1980. Que son dandysme historique, son libertinage so French, sa vantardise pathologique, son style de pamphlétaire ado et sa culture épate-bourgeois aient pu séduire la petite Bulgare fraîchement débarquée d'Europe orientale, dans les années 1960, admettons. Quinze ans plus tard on pourrait supposer qu'elle est moins sous le charme, mais qui sait ? Ce qui semble évident, c'est que leur association est solide, qu'elle a parfaitement fonctionné dès le début et qu'elle fonctionne encore : une équipe soudée où les rôles sont bien répartis. A lui l’esbroufe, les mondanités, le n'importe quoi clownesque. A elle le charme slave vénéneux ; glacial, structuraliste, les arcanes du monde universitaire la gestion des mandarins, les aspects techniques, institutionnels et, comme il se doit, bureaucratiques de leur ascension.
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[Citant l'hymne national de l'URSS]
« Staline nous a élevés, nous a inspiré la foi dans le peuple. » Simon récite ce couplet à Anastasia qui lui signale qu'après le rapport Khrouchtchev, l'hymne a été modifié pour supprimer la référence à Staline. (Il a fallu attendre 1977, quand même.)
Page 181
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Simon réfléchit pendant qu’il recule : dans l’hypothèse où il serait vraiment un personnage de roman (hypothèse renforcée par la situation, les masques, les objets lourdement pittoresques : un roman qui n’aurait pas peur de manier les clichés, se dit-il), qu’est-ce qu’il risquerait vraiment ? Un roman n’est pas un rêve : on peut mourir dans un roman. Ceci dit, normalement, on ne tue pas le personnage principal, sauf, éventuellement, à la fin de l’histoire.
Mais si jamais c’était la fin de l’histoire, comment le saurait-il ? Comment savoir à quelle page de sa vie on en est ? Comment savoir quand notre dernière page est arrivée ?
Et si jamais il n’était pas le personnage principal ? Tout individu ne se croit-il pas le héros de sa propre existence ?
Simon n’est pas certain d’être suffisamment armé, d’un point de vue conceptuel, pour appréhender correctement le problème de la vie et de la mort sous l’angle de l’ontologie romanesque, alors il décide de revenir, pendant qu’il est encore temps, c’est-à-dire avant que l’homme masqué qui s’avance vers lui ne lui fracasse la tête avec sa bouteille vide, à une approche plus pragmatique.
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il faut une belle intelligence pour convaincre les autres à ce point que gouverner consiste à n’être responsable de rien.
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« Simon ne parvient pas à se détacher de cette vision d’accouplement jupitérien et pourtant il le faut. Mais il a des scrupules à interrompre cette magnifique séance de baise. Au prix d’un violent effort de volonté, son instinct de conservation lui fait balayer le rayonnage où s’entassent les livres de Duras qu’il projette par terre. »
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