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Comme tout jeune couple qui se respecte (j'ai dit « jeune couple » et non « jeunes personnes »), Raymonde et Robert démarre leur vie de mariés dans une habitation à loyer modéré (joli nom pour désigner ces cages à poule où le voisin vous entend éternuer (et pire si affinités). Ceci dit, ils s'en accommodent et sont plutôt ravis de leur cité qu'ils défendent bec et ongles contre toutes les réflexions que des jaloux pourraient faire. Et ce, jusqu'au départ de leurs voisins... Là, la donne change et Raymonde se surprend à rêver de luxe, c'est-à-dire d'une maison individuelle avec un jardin.

Encore une fois, cet album est vraiment représentatif des aspirations de l'être lambda. Bien sûr, c'est caricatural, évidemment, car on adhère justement à la BD grâce à l'humour, mais il y a quand même des vérités énoncées.
Lien : http://www.lydiabonnaventure..
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Un album proprement hilarant !

Pénétrer dans l'immeuble qui abrite le nid d'amour de Robert et Raymonde Bidochon, c'est prendre le risque de s'étrangler de rire et de devenir aussi voyeur et malveillant que leurs voisins ou... qu'eux-mêmes !

C'est tout un microcosme que construit Binet et dont le fonctionnement et la sociologie reposent entièrement sur la vie communautaire (comment pourrait-il en être autrement avec des murs épais comme du papier à cigarette !?) et son cortège de conflits de générations, de cancans, de voyeurisme, de querelles de voisinage ou de préséance.

Un régal !
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Premier nid d'amour pour les Bidochon: une HLM, autrement dit une Habitation à Loyer Modéré (ça fait plus classe) où il n'y a pas que le loyer , d'ailleurs, qui soit modéré!
Raymonde et Robert vont subir dans leur nid tous les soucis de la vie quotidienne en HLM: la fête chez les voisins, où tous les locataires, qu'ils le veuillent ou non, ont l'impression d'y être conviés; leurs vies intimes, les murs en bétons sur lesquels Robert aura bien du mal à accrocher le superbe canevas de Raymonde, le plancher non insonorisé où même une punaise fait écho chez le voisin du dessous, les odeurs de cuisson dans la cage d'escalier.... bref, toute une série de mésaventures tellement ancrées dans la réalité pour tous ceux qui ont habité ce type de logement.
Binet s'en donne à coeur joie dans ce troisième volet et dépeint à merveille le reflet de la société.
Les dessins sont plus travaillés que les deux premiers tomes et l'on a d'autant plus envie de suivre à nouveau les mésaventures de Raymonde et Robert.
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HLM : Aaaaah les joies de la vie en communauté dans le respect et l'amour de son prochain !

Binet ne pouvait pas passer à coté du sujet traitant de la vie trépidante du beauf en milieu urbain ! Alors imaginez un troupeau de Deschiens devant cohabiter pour l'exécrable mais surtout pour le pire !
Un dessin toujours minimaliste croquant délicieusement les petits travers de nos contemporains par le biais de tableaux tous plus réalistes les uns que les autres . du joyeux mélomane , roi de la perceuse à percussion de 1200 W , apres 22h , au gentil démarcheur ne manquant jamais de vous importuner alors que vous etes systématiquement :
1- sous la douche
2 - au téléphone
3- sur le trone poussant férocement , le visage congestionné par l'effort titanesque puis décomposé à la vue de la seule et unique petite feuille de PQ restante , aussi fine que la cloison qui ne vous épargne jamais rien des prouesses vocales journalieres de votre délicieuse mais un tantinet crispante voisine nymphomane...
4 – occupés à sortir du four ce délicieux roti de porc mayo/chantilly/béchamel amoureusement mitonné , les doigts deja brulés au 5e degré , tout comme ledit roti d'ailleurs...
et tout ça pour vous vendre de véritables tapis d'Orient made in Roubaix...
De cette minuterie facétieuse se faisant systématiquement la malle au moment ou vous vous disiez justement que vous étiez en veine au bac à sable lilliputien , source de joie intarissable pour tous ces guillerets bambins confondant bien naivement magistral étron canin et magnifiques petits soldats de plombs !
Binet , fort d'une expérience personnelle apparemment traumatisante , n'omet rien de tous ces petits désagréments du quotidien susceptibles de pourrir la vie du moine zen le plus aguerri !
Mention spéciale au vide-ordure . Objet aussi décoratif que fonctionnel possédant la faculté rare de mettre tout le monde d'accord : quel est l'ignoble gland pervers à l'origine de ce supplice largement usité au siecle dernier ? Théoreme : tout corps délicatement largué du 20e fera passé , aux oreilles compréhensives mais néanmoins délicates du malchanceux locataire du 1er , la déflagration d'une mine antipersonnel pour un vulgaire pétard mouillé...Corps inéluctablement localisé entre 1h et 5h du mat' – sinon , c'est moins drole – et pouvant bien légitimement occasionner une passagere envie de meurtre...
Une bien triste vie faite de compromis et de cons promis ! Lassés par tant de bonheur , quelque chose me dit que les Bidochon n'allaient pas tarder à investir dans un coquet pavillon de banlieue , idéalement situé entre l'usine d'équarrissage et la boite de nuit techno-trash-musette «  bonne nuit les petits « ! Enfin , j'dis ça , j'dis rien...

Les Bidochon en HLM , à déguster , la chanson éponyme du Dr Renaud entre les esgourdes...
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Les plafonds sont en carton, les murs en béton, les escaliers encombrés, les espaces verts rikiki : bienvenue dans l'appartement HLM de Raymonde et Robert.
Incivilités et mauvaise foi au programme de cet exemple du voisinage imposé. L'humour vise juste, mais le contexte est daté.
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Qui n'a jamais connu les joies de la promiscuité : en cité U, en HLM, dans un immeuble mal insonorisé ? Vous n'ignorez rien des scènes de ménages, des cris sur les sales gosses, des ébats torrides de vos voisins, de leurs passages aux toilettes. Il y a les gens corrects (soi-même, forcément) qui sont discrets, et puis les autres, ces goujats, qui marchent avec des talons, bricolent le dimanche, font la bringue après 22h... Alors quand ça déborde, on se venge comme on peut, on ne lésine pas sur les mesquineries.

Bon, si Robert ne rechigne pas à s'attarder devant la porte n° 8 pour profiter des cris d'extase d'une dame comblée, globalement, ça l'énerve, le pépère. le summum, c'est ceux qui le narguent en annonçant fièrement qu'ils font construire "un pavillon à la campagne" - préfabriqué, avec un jardin à regarder à la loupe, et à quelques rues de là, mais qu'importe, "il fera bon y vivre", ils le sentent. En tout cas, ça ne pourra pas être pire, malgré les chiens, les bruits de tondeuses, l'autoroute ou la voie ferrée proche.

Encore une fois, on rit et on s'y reconnaît : qui n'a jamais pesté contre ses voisins et eu des envies de meurtre à leur encontre, hein !? C'est plutôt moins caricatural que d'habitude et moins graveleux que les premiers tomes (bien qu'il s'agisse du 3e) et que les 'Kador'. Raymonde est relativement effacée derrière son Robert ronchon, mais méfiez-vous de l'eau qui dort...
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Retour au bercail, après des vacances inoubliables à Loumel…
Maintenant qu'ils sont mariés, les Bidochon, frétillants mammifères dans la fleur de l'âge, se doivent de mener leur vie en commun et de quitter le foyer parental. Ils jettent leur dévolu sur un appartement en Habitation à Loyer Modéré (aussi appelé H.L.M. mais c'est tout de suite moins élégant).


En immeuble comme en vacances, les Bidochon découvrent leur nouvel environnement en suivant invariablement les mêmes étapes : contentement des débuts, énumération des failles, désenchantement, crise :

- Contentement des débuts ? C'est la joie de découvrir les avancées techniques d'une modernité qui permet de se jouer des lois de la physique pour offrir aux plus indigents des êtres humains un foyer aussi digne (en apparence) que celui des plus fortunés ; le plaisir de partager les moments anodins d'une existence avec ses voisins de douze étages ; la solidarité qui se noue lors des réunions de la copropriété.
- Enumération des failles ? C'est lorsqu'on remarque que la dalle thermoplastique se nettoie mal à l'aspirateur, qu'elle se décolle sitôt qu'on y fait tomber une goutte de vin, et que la papier buvard qu'elle recouvre n'est pas plus résistant que le carton qui sert de mur ; lorsque les voisins font la fête comme des petits fous tandis que le nouvel an se résume pour soi à une dinde aux marrons et des boules Quiès dans les oreilles ; lorsque tout le monde veut être vizir à la place du vizir, et prendre le commandement de l'association pour la défense des locataires.
- le désenchantement ? Il s'agit d'une prise de conscience aigüe : non, les habitations à loyer modéré n'égaleront jamais le charme d'un pavillon en banlieue parisienne.
- La crise ? Les Cavinet en sont à l'origine. Ils déménagent pour s'installer dans une confortable petite maison, et provoquent la dépression de Raymonde qui s'imagine déjà couler ses vieux jours en H.L.M.


En immeuble comme en vacances, les Bidochon résolvent la crise de la même façon : par la fuite. Comme ils ont quitté Loumel (Finistère) dare-dare, ils ne passeront pas les plus belles décennies de leur vie dans cette habitation à loyer modéré. Toujours aussi drôles malgré eux, les Bidochon nous régalent cette fois en faisant cohabiter leur caractère ronchon et leur intolérance avec la diversité des personnalités de leurs voisins.

Lien : http://colimasson.over-blog...
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Où Binet donne un aperçu de la vie en HLM, ces habitations où la vie des voisins n'a de secret pour personne, tant l'isolation des murs et des portes a été calculée au minimum. Beaucoup d'humour, un brin de vulgarité mais pas trop, Les Bidochon en habitation à loyer modéré est agréable à lire, et il ouvre la voie au tome suivant : Maison, sucrée maison…
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Après l'exploration des vacances en village voici les Bidochon et les joies HLMistes . Là encore on retrouve les classiques du genre :le bruit, l'odeur (comme dirait un grand philosophe disparu) ,la cohabitation avec ses semblables,les concepteurs de cité mais à la sauce Bidochon .
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On y retrouve tout les petits tracas de la vie en HLM. Un portrait très réaliste et un humour très présent.
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