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3,78

sur 552 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Un livre qui, loin de m'avoir déplu, m'a néanmoins laissée tiède. Voilà un fugitif dont on ne sait rien, si ce n'est qu'il survit sur une île déserte. du moins déserte jusqu'à ce que Morel et sa bande arrivent: des gens bizarres, pas très liants, peu intéressés à ce qui les entourent... Lu au premier degré, ça passe, ça peut même capter ta curiosité et te pousser à aller au bout de l'histoire. Mais j'ai bien senti qu'il y avait une sous-couche plus profonde, plus intello, plus intéressante, quelque chose touchant à une réflexion sur l'immortalité, la mort, la solitude aussi. Force est de constater que je n'avais pas ma pelle sur moi et que j'ai bien conscience de ne pas avoir réussi à creuser assez profond.
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Sorte de Robinson, un condamné se réfugie sur une île contaminée par une peste dévastatrice. Sur l'île, une villa abandonnée, pourrie - le musée, une piscine et, le soir, les intrus qui semblent évoluer dans un monde parallèle dans lequel tout est neuf, propre, et identique. Et vivent chaque soir des scènes trop ressemblantes.

L'instant parfait saisi et répété à l'infini, est-ce là le rêve d'éternité réalisé? Fantasme de toujours, la technologie le rend-elle enfin possible? Qu'est-ce qui est reproduisible dans la copie de l'homme? Seulement le corps, ou l'âme aussi?

L'invention de Morel est paru en 1940 - depuis, la technologie a bien évolué et la promesse d'éternité s'est déplacé sur le transhumanisme. Mais le thème lui ne vieillit pas, et encore moins les questions qu'il pose.

Parfois un peu long - surtout dans la répétition de théories que le lecteur, surtout le lecteur moderne, connaît déjà bien et a compris dès la première explication, l'invention de Morel reste une curiosité intéressante qui laisse songeur.
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Déconcertant. Je m'attendais à des rebondissements inouïs, la réputation de ce texte étant ce qu'elle est. Et dès le départ, il m'a paru évident d'avoir affaire à une sorte de projection holographique. Comment dans ces conditions ne pas juger inutiles les premières approches de son narrateur. Ceci dit le style est impeccable et le flou suffisamment entretenu pour continuer la lecture malgré tout. Et au final, s'il laisse un impression de "fabriqué", ce court roman se laisse lire avec intérêt.
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Un livre très particulier qui laisse le lecteur sur une drôle d'impression à la fin.

Cet ouvrage à la première personne va nous mettre dans la peau d'une personne ayant des déboires avec la justice et qui est parti s'isoler sur une île. C'est sur cette île ou il tente de survivre qu'il va faire la rencontre de drôles de personnes...

Un livre inclassable, à mi-chemin entre l'aventure, le fantastique, l'histoire d'amour...ou l'immortalité est au coeur du récit. Il n'est pas toujours évident de suivre la pensée de l'auteur. Celui-ci arrive en peu de pages à faire en sorte que le lecteur se pose énormément de questions.

Un livre troublant et bien écrit qui s'apparente un peu à un ovni...
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Si je vous dis qu'il est ici question d'une drôle de machine, d'une île mystérieuse, d'un homme qui fuit son passé, d'une femme étrange dont il tombe amoureux, de la mince frontière entre la réalité et la fiction, déjà ça devrait attiser votre curiosité de lecteur. Si je vous dit qu'en plus, la préface est signée Borgès, ça devrait finir de vous convaincre d'acheter ce petit livre en poche : une belle lecture d'été en perspective !
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Bioy Casares (1914-1999) fut un écrivain de nationalité argentine comme son contemporain et ami, le grand J.-L. Borges. Dans ce court roman, un homme est obligé de se réfugier dans une île désertée par ses habitants et plutôt sinistre; cet homme n'est autre que le narrateur. Il est bientôt le témoin d'étranges scènes dans lesquelles de mystérieux personnages évoluent autour de lui, apparemment sans le voir. Les lecteurs habitués aux romans de science-fiction devinent vite ce qui, en réalité, crée ces phénomènes. L'auteur lui donne un nom: c'est l'invention de Morel. Mais, au-delà de toute explication "rationnelle", la particularité principale du livre réside dans son ambiance étrange et pesante. Avec ce récit qui n'avance pas et même qui se répète, le lecteur éprouve un sentiment de profond inconfort, voire d'angoisse. Donc le roman n'est pas très agréable à lire, tout en étant une réussite sur le plan littéraire.
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J'avais lu ce livre une première fois il y a quelques années mais quand je suis retombée dessus en regardant le contenu de ma bibliothèque, je me suis aperçue que j'en avais complètement oublié l'intrigue.
Comme c'est un livre très court , je me suis donc autorisée à le relire malgré la dizaine de romans qui attendent patiemment une première lecture.

C'est un récit qui est assez long à démarrer mais qui dans l'ensemble est assez ingénieux. Je regrette que malgré sa petite taille, il ai tendance à traîner en longueur et à être un peu redondant. J'ai néanmoins beaucoup aimé le principe et j'y ai retrouvé le charme des récits fantastiques à la Maupassant.
Le personnage principal est assez agaçant mais cohérent avec l'histoire.
dans l'ensemble c'est plutôt bien fait.
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Condamné par la justice, un homme - sans nom et sans âge - qui s'est évadé de prison, gagne une île déserte au péril de sa vie, pour s'y réfugier. Une île sauvage, abandonnée de tous depuis 1924. Seuls vestiges de son mystérieux passé : un musée, une chapelle et une piscine, laissés à l'abandon. Mais est-il vraiment le seul habitant des lieux ? A quoi servent toutes les machines qu'il a découvertes dans les sous-sols des bâtiments ? Est-ce que l'île sera le sanctuaire qu'il a tant espéré ?

Un texte court et dense, cachant un livre-somme qui interroge sur le sens de la vie, la peur de la mort et de la solitude, la quête éperdue de l'amour et de la liberté, qui confronte le rationnel à l'irrationnel, et qui rappelle que progrès technique ne rime pas toujours avec progrès moral. Autant de thèmes qui font sens au regard de la date à laquelle le texte est paru (ndlr : 1940), et qui continuent à faire sens à ce jour, tant ils sont universels.

Le récit est mené par un héros-narrateur complexe. C'est un personnage littéraire : mi-Candide, mi-héros romantique. Un solitaire, qui souffre psychologiquement, à la recherche de l'unique amour (l'histoire est axée sur l'expression de ses sentiments). C'est aussi un homme perdu, en proie au doute : c'est un être rationnel dans la vie duquel va surgir l'amour et l'irrationnel ; ce qu'il va découvrir sur l'île va balayer à tout jamais ses certitudes. C'est enfin un homme ambivalent : il s'est réfugié sur l'île pour se soustraire aux yeux du monde (il a fui la justice de son pays), tandis qu'il ne désire qu'une chose, que la femme qui l'obsède le regarde enfin.

Le regard semble être la clé de voûte du roman, sous toutes ses formes : le regard amoureux ou la pulsion scopique (du héros), le regard mortifère (du personnage de Morel), l'absence de regard (de la femme idéalisée), l'aveuglement (de tous ?).

Cette oeuvre passionnante est aussi porteuse d'une réflexion forte - à défaut d'être inédite - sur le pouvoir des images.
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