LA LETTRE À HELGA de
BERGSVEINN BIRGISSON
Dans sa maison de retraite, Bjarin avant de mourir, écrit à HELGA qu'il a tant aimée, celle qui a alimenté les rumeurs de la communauté rurale à laquelle ils appartenaient tous les deux, lui, le »contrôleur des fourrages »poste officiel qui lui faisait visiter les fermes, elle, mariée à Hallgrimur, toujours parti, peu aimant, bon à rien, qui s'occupait seule de le ferme. HELGA le faisait fantasmer, lui, Bjarin, marié à Unnur, qu'une opération malencontreuse avait rendu inapte à la sexualité. Les rumeurs avaient d'ailleurs précédé leur liaison torride. Lassée de la situation, HELGA avait proposé à Bjarin de partir, divorcer, refaire une autre vie, ailleurs, tous les deux. Bjarin avait refusé.
Dans sa lettre Bjarin raconte la vie rude des hommes et des femmes de cette communauté rurale faite de labeur et d'abnégation, la pêche au phoque, la sélection des béliers reproducteurs, les mesquineries campagnardes, un tableau qui ne donne pas vraiment envie de s'installer en Islande. Mais le point n'est pas franchement là, la question est, Bjarin écrit il une lettre d'amour? Qu'est ce que cette déclaration si tardive à une femme prête à tout pour lui et qu'il refusera de suivre, est ce de l'amour qu'il éprouvait alors ou un simple désir primitif proche de l'attitude de ces béliers reproducteurs qu'il admirait et qui compensait ce que Unnur ne pouvait plus lui donner? J'avoue avoir été peu touché par cette lettre tardive d'un homme dont la lâcheté me paraît être la caractéristique principale. Intéressant à lire néanmoins.