La trilogie des joyaux noirs, tome 1 : Fille du sang

J'avais adoré Meg Corbin la précédente série d'Anne Bishop et me suis donc jetée sur cette série.
Autant le dire tout de suite, il faut s'accrocher au début ! L'autrice nous fait entrer directement dans un univers sombre, aux dimensions multiples, où nous suivons différents personnages qui n'ont pas toujours le même nom en fonction de l'univers où ils évoluent.
Passer le premier tiers du roman, quand on a enfin organisé dans sa tête les multiples trames, on plonge dans un univers rude, sans concession, dans lequel les relations entre les hommes et les femmes ne sont faites que de guerres psychologiques et sexuelles.
Un des personnages central est une petite fille et la tension qui monte petit à petit autour de sa personne accroche l'attention. On espère se tromper sur son sort jusqu'à la fin mais dans une dimension aussi sombre on comprend vite qu'il ne faut pas trop en demander.
L'écriture d'Anne Bishop est incisive, rythmée et donne corps à des personnalités très différentes les unes des autres. Sa propension à créer des univers originaux en utilisant des créatures connues (vampires, démons, etc...) est franchement remarquable.
Maintenant que j'ai bien saisi les histoires de ce roman, j'ai hâte de me plonger dans le prochain.

C'est apparemment LA série d'Anne Bishop et pourtant, j'ai été assez déçue. Après l'énorme coup de coeur pour sa série Meg Corbyn, je crois que je plaçais bien trop d'attentes sur celle-ci.
J'ai finalement eu beaucoup de mal à m'y immerger, et c'est cahin-caha que je suis arrivée au bout de ce premier tome. L'écriture est toujours aussi qualitative, évidemment, et dans le fond, l'histoire est plutôt bonne, mais je n'ai pas retrouvé cette originalité et cette fraîcheur qui m'avaient complètement séduite. C'est de la fantasy, plutôt basique, avec ses lieux communs et ses personnages plus ou moins stéréotypés. Voilà. Je n'y ai pas trouvé de quoi me tenir éveillée jusqu'au bout de la nuit, loin de là.

J'ai véritablement adoré la série Meg Corbyn et j'ai eu envie de découvrir l'autre série de cette auteure. J'ai vu des avis très positifs et d'autres très négatifs et j'ai voulu me faire mon propre avis. 
Le résumé nous parle d'une prophétie qui annonce l'arrivée de la nouvelle Reine, une sorcière au pouvoir inégalé. Mais comme elle est encore très jeune, vulnérable à la manipulation, 3 hommes, ennemis, vont se donner comme mission de la protéger.    
C'est de la fantasy pure et dure et le début a été plus que compliqué.  J'ai beau avoir l'habitude de la fantasy, de découvrir de nouveaux univers, de nouvelles règles... là, c'est du haut niveau.
Entre les noms des territoires, les noms des personnages, leurs castes, il a été très difficile de s'y repérer, surtout que certains ont plusieurs noms et que certains noms concernent plusieurs personnes. J'ai eu du mal à me repérer et à comprendre. En plus, on est dans un univers assez violent, où la cruauté est de mise et où les moeurs sont très choquantes par rapport à notre échelle des valeurs. C'est glauque, tordu, malaisant (et tous leurs synonymes) ... 
Je me suis accrochée et je l'ai terminé, et je ne sais pas si j'aime ou pas, ou pour être exacte j'aime et je déteste à la fois.
J'ai fini par m'attacher à quelques personnages et l'intrigue est passionnante, mais l'univers est tellement noir, tordu.
Je n'aurai jamais deviné que l'auteure de ce livre est celle de Meg Corbyn. Si je n'avais pas connu Anne Bishop, je suis sûre que j'aurais abandonné cette lecture et que je serais passée à côté de Meg Corbyn (alors que c'est ma révélation de l'année).
Honnêtement, si je n'avais pas acheté les 3 tomes d'un coup, je ne sais si j'aurais lu la suite ou non. Je vais lire le tome 2 prochainement, avant d'oublier.

Le résumé semble annoncer une histoire classique de fantasy mêlant magie et jeu de pouvoir. On entre cependant dans un univers complexe, réservé aux adultes, avec trois mondes (Terreille, Kaelir et Enfer), différentes races et castes. La magie imprègne la caste dirigeante de la population : le lignage. Ils reçoivent une pierre lors d'une cérémonie de naissance plus ou moins sombre avec 13 degrés allant du blanc au noir. Plus tard, il peuvent faire une offrande à La Ténèbre et « descendent » jusqu'à trois joyaux plus bas. Les plus puissants sont aux extrémités (blanc, noir) et au milieu se trouve l'Opale, très puissante également.

Le pouvoir est matrilinéaire, les femmes sont des sorcières et celles qui sont les plus puissantes, notamment ornée du Noir, sont des Reines. Les hommes ornés de joyaux les servent mais peuvent, lors du dépucelage des sorcières les briser, le plus souvent par des viols dans ce but: leur pouvoir est presque anéanti et elles perdent la raison dans les ténèbres. Les princes de guerre sont les plus puissants des hommes ornés et sont dangereux voire même incontrôlable.

Voilà pour le contexte général.

Le royaume est actuellement corrompu, dirigé par une sorcière orné de Rouge, Dorothéa. Elle utilise les hommes comme esclaves sexuels et maîtrise les plus puissants grâce à une anneau magique de contrôle autour de leur sexe. Nous suivons, Sahtan, maître d'Enfer, ses deux fils, mis en esclavage par des reines, Daemon et Lucivar et d'autre comme Tersa, sorcière brisée ou Onirie, prostituée assassin. Tout ce petit monde va se mettre à tourner autour de Janaelle, petite fille aux pouvoirs extraordinaires, la vraie Sorcière. Vous commencez à croulez sous les informations? C'est exactement ce que vous fera vivre ce livre, ce que vous venez de lire n'est que la base pour comprendre le reste du fonctionnement de la magie et de la politique.

On est plongé directement dans le monde sans toutes ces explications et on assimile tout petit à petit. le résultat est très déroutant, même si étrangement, le fait d'être un peu désorientée ne m'a pas trop dérangée. Petit à petit, être perdu dans cet univers permet une immersion complète.

On ne peut pas s'identifier aux « héros » ou très difficilement car ils sont brutaux, violents, pervers… brisés. Les seules touches de lumière sont Janaëlle, Wilhelmina, Tersa et un peu Onirie, mais elles sont toutes aussi contaminées par l'obscurité de ce monde. Cela n'empêche pas de s'y attacher, du moins en partie pour ce qui me concerne: les pulsions de Daemon et de Sathan me gênent énormément par exemple. On ressent à la fois sympathie et dégoût, pitié et colère,… Ce roman réussit très bien à déranger les lecteurs au plus profond d'eux-mêmes en traitant de thèmes comme le viol, le sadisme sexuel, la torture, l'inceste et la pédophilie.

Le monde complexe à peu près assimilé, il reste à digérer la perversion totale de cet univers. Les reines, et une grande partie des femmes, sont des sadiques perverses sexuelles. Elles soumettent les hommes à leur petits jeux horribles (la scène du « rasage » est insupportable) et créent en contrepartie des monstres de perversités. Les victimes deviennent ainsi des bourreaux pour les jeunes filles innocentes.

Ce livre est à réservé à un public averti et m'a longtemps laissée perplexe: j'avais envie de savoir la suite mais j'ai eu des débuts de nausées en lisant face aux pratiques sexuelles des protagonistes.

En parcourant internet, j'ai découvert que ce roman était très aimé, ce qui ne me surprend pas outre mesure. Personnellement, je trouve que l'écriture est un peu fouillis, elle découragera beaucoup de lecteurs dans les premiers chapitres. L'accumulation de noms, lieux et concepts utilisés dès le début sans explications peut également dérouter, même si c'est l'aspect qui m'a le plus plu dan ce roman. de plus, il faut supporter la violence physique et psychologique subie par tous les personnages. Les derniers chapitres, quant à eux, m'ont mis mal à l'aise au plus haut point et amènent une fin attendue, ou plutôt crainte, dès le début du livre.

L'univers crée par Anne Bishop est complet et intéressant, mais je le trouve trop tourné vers le sexe et la perversion. Sans cet élément, j'aurais pu adorer la série mais là, je vais devoir digérer cette lecture avant de décider d'entamer ou non la suite.
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En achetant ce livre, je ne m'attendais pas à quelque chose de très différent de ce que j'ai l'habitude de lire. Une histoire de magie, avec une élue et tout ça. Mais je dois dire que l'histoire est tout à fait unique!

J'ai eu un peu de difficultés, au début, à comprendre l'histoire. Tout s'enchaînait vite et les liens entre les personnages n'étaient pas très bien expliqués. Mais je pense que c'est bien comme ça, après mûre réflexion. Plus on avance dans le roman, plus on comprend des choses, plus on tisse des liens entre les personnages et les événements.

J'ai personnellement adoré tous les personnages merveilleusement élaborés, surtout Daimon et Lucivar. Malheureusement, j'aurais aimé avoir une présence un peu plus marquée de Lucivar dans le roman, mais ce n'est pas si grave que ça.

J'avoue avoir eu du mal à rentrer dans cette histoire ; en réalité, j'ai été assez déconcertée entre ce que je m'imaginais en lisant la 4ème de couverture, et ce qui était vraiment. Beaucoup de personnages, un univers assez complexe dans lequel le lecteur est projeté d'emblée, sans ménagement. Il m'a fallu un peu de temps, du coup, pour commencer à vraiment apprécier l'histoire. Ma lecture du premier tome a été un peu gâchée par le fait qu'il m'a fallu du temps pour me familiariser avec cet univers. Pourtant, une fois que j'ai commencé à être dedans, ça a été avec plaisir ! J'ai beaucoup apprécié la vision peu habituelle que nous offre l'auteur : on est pas chez les bisounours, tous les personnages sont plus ou moins dans le camp des mécréants. Ils ont tous une inclinaison pour la perversité, le sadisme et la méchanceté. Mais ils sont aussi rendus plus humains par des sentiments - toujours violents - au-delà de la haine : l'amour, la loyauté... Au final, j'ai été conquise par cet univers peu banal. Dommage qu'il n'ait pas été mieux préparé pour que le lecteur ait tout de suite l'impression d'être "à la maison"...