L'île...
L'île c'est l'Islande, cette terre isolée, située entre la Norvège et le Groenland, cette terre difficile mais regorgeant de merveilles naturelles.
Un beau jour, l'Islande se retrouve coupée du monde extérieur, plus de communications internationales possibles, ni par téléphone ni par l'internet. L'Islande se retrouve seule avec elle-même, sans savoir ce qui s'est passé, ce qui a provoqué cette situation.
Les bases du roman sont posées et la montée en tension ne va pas cesser durant près de 300 pages, que l'on lit presqu'en retenant son souffle.
Quatre points de vue, parfois entrecoupés d'articles de journaux, nous éclairent sur l'évolution de l'Islande suite à cet événement hors du commun : celui d'un journaliste au regard un peu naïf, plutôt crédule ; celui de son ex-compagne, une musicienne installée en Islande depuis une quinzaine d'années ; celui de la fille adolescente de la musicienne ; et enfin celui d'un ermite exilé dans un fjord.
La situation imaginée par
Sigrídur Hagalín Björnsdóttir fait froid dans le dos ; et pourtant elle n'est pas sans rappeler des événements qui ne figurent pas parmi les plus glorieux de notre Histoire.
J'ai beaucoup pensé évidemment à
La route de
Cormac McCarthy, mais également, de manière plus inattendue, à
La ferme des animaux de
George Orwell.
La littérature islandaise recèle des pépites et ce serait dommage de passer à côté de celle-ci.
Un très grand merci à Gaia Editions !