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Citations sur Les faucheurs, Tome 2 : Gant rouge (6)

Je la regarde partir. Je regarde l’ombre qui suit ses pieds, qui suit son dos, qui suit l’éclat de ses cheveux.
C’est exactement ce que je voulais, je me force à me le rappeler. Et comme ça ne marche pas, je me dis, je me répète, que je peux vivre de mes souvenirs. Le parfum de sa peau, la lueur de malice dans ses yeux, le frémissement rauque de sa voix. Ça me fait mal de penser à elle, mais je ne peux m’en empêcher. Et si ça fait mal, c’est normal.
Après tout, l’enfer, c’est fait pour brûler.



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Je suis un imbécile.
-Je t’aime, dis-je.
Autant lâcher le morceau, ça n’a plus d’importance à présent. Ma décision est prise. Avant qu’elle ait eu le temps de répondre, je lui raccroche au nez.
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Ah ! la tentation… J’aime bien ma Mercedes-Benz flambant neuve ; j’aime bien dîner dans un restau chic avec un parrain ; j’aime bien savoir ma mère hors de danger et les fédéraux hors de vue. J’aime bien que Lila m’ait embrassé comme si nous avions un avenir. J’aime bien l’entendre prononcer mon nom comme si j’étais le seul être qui compte à ses yeux.
J’aime ça, oui, j’aime tant ça que je ferais sans doute n’importe quoi pour l’obtenir.
Oublier que Lila ne m’aime pas vraiment. Tuer mon propre frère. Devenir un tueur à gages. Oui, n’importe quoi.
Je croyais que jamais je ne pourrais trahir ma famille, jeter un sort à un proche, tuer un homme, devenir comme Philip, mais j’en prends le chemin, un peu plus chaque jour. La vie vous amène constamment à prendre des décisions séduisantes mais regrettables. Et une fois qu’on a fait le premier pas, les autres suivent sans problème.
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Ça me fait mal de penser à elle, mais je ne peux m'en empêcher. Et si ça me fait mal, c'est normal. Après tout, l'enfer, c'est fait pour brûler.
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J’ai perdu Lila dès l’instant où ma mère lui a jeté un sort. Tout ce que j’ai pu faire ensuite, c’était nier cette réalité. Pathétique.
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-Au fait, j’y pense ! s’exclame Sam. Tu connaissais notre cher Cassel quand il était petit. T’aurais pas des révélations croustillantes à nous faire ?
Lila me jette un regard malicieux.
-Quand il était gamin, c’était un véritable nain. Puis il est soudain monté en graine à l’âge de treize ans.
-Contrairement à toi, je ricane.
-Il ne lisait que des romans d’horreur craignos et, quand il en commençait, il le dévorait d’une traite jusqu’à la dernière page, quoi qu’il arrive. De temps en temps, son grand-père venait lui-même éteindre la lumière dans sa chambre quand il se faisait tard, mais Cassel sortait par la fenêtre pour se planter sous le réverbère. Quand je venais le voir le matin, je le trouvais effondré sur la pelouse.
-Oooh ! fait Daneca.
Le bruit que je produis et le geste que j’esquisse sont également grossiers.
-Un jour, à la fête foraine d’Ocean City, il a mangé tellement de barbe à papa qu’il a tout vomi.
-Ça arrive aux meilleurs d’entre nous, dis-je.
-Il s’est payé un marathon de films en noir et blanc, après quoi il portait tout le temps un borsalino. (Lila hausse les sourcils, me mettant au défi de la contredire.) Ça a duré un mois. En plein été.
Je ris.
-Un borsalino ? répète Sam.

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