Quai d'Orsay, Chroniques diplomatiques, Tome 1

Quand un TGV suit une draisine... Quand les portes claquent à tout va... Quand le normalien chargé de faire et refaire et rerefaire avant que de les rédiger les discours du ministre se fait voler ses pages... Ambiance, ambiance au quai d'Orsay... J'ai pas mal ri, beaucoup souri et me suis régalée de ces chroniques intempestives ou l'on voit le lion épuiser les souris qui rongent ses filets... J'ai eu un peu de mal à m'habituer au dessin, mais je dois dire qu'une fois rentrée dans l'histoire j'ai apprécié la rapidité et la fluidité du trait qui donne du mouvement à des scènes qui ne sont pas de tout repos. Bien vu !

Arthur Vlaminck est un nouveau conseiller du ministre Alexandre Taillard de Vorms. Il va s'occuper "des langages". En gros lui écrire ses discours.

Cela fait longtemps que j'entends parler de cette BD qui a même été adaptée à l'écran. J'avais hésité à sauter le pas car la politique m'ennuie et que je n'aimais pas les dessins. Et puis je me suis que c'était bête de s'arrêter à des a priori alors je me suis lancée. Mais de toute évidence je n'ai pas réussi à les dépasser...
Alors on a une bonne vision de ce qui peut se passer dans l'intérieur d'un cabinet du ministre. Pas franchement une bonne image avec des personnages plutôt antipathique. Et l'on retrouve tout ce que je déteste en politique. Beaucoup de blabla creux sans engagement derrière, un manque de pied dans les réalités et en plus ils faut plusieurs personnes pour pondre les discours politiques... enfin bref la politique c'est vraiment pas mon truc, ça m'ennuie et ce n'est pas vraiment ce que je recherche quand je lis une bd. Il y a bien quelques situations drôles mais pas suffisantes pour rattraper les longs discours ennuyeux que j'ai souvent été tenté de lire en diagonale.
Je n'ai malheureusement aucune affinité pour ce genre de dessins.

Soufflons un peu !
Arrête-le ! Taillard de Vorms, alias Dominique de Villepin (c'est confirmé assez vite quand la copine du "héros" déclare "il est super beau", comme le disait ma belle-mère), alors ministre des affaires étrangères de Jacques Chirac, va à 100 à l'heure "Vlon !" et a des idées bien précises "Tchac tchac tchac !" .... en fonction de la dernière personne qu'il vient de voir et dont il interprète le propos, ou du dernier best-seller d'Héraclite qu'il vient de lire.
Certains passages de cette bd sont savoureux.
Un bon moment de lecture.

J'avais beaucoup aimé le film "le chant du loup", alors en me renseignant sur son réalisateur, j'ai découvert un homme assez éclectique : polytechnicien, diplomate, réalisateur et auteur de bande dessinée, rien que ça !

"Quai d'Orsay" compile donc deux de ses métiers, et j'avoue qu'il est assez jouissif de découvrir l'envers du décor politique : ministre incompréhensible, directives antagonistes, collaborateurs qui se tirent dans les pattes, il n'y a pas à dire, c'est un peu comme partout ! Par contre, en cette période gilets jaunes de mécontentement populaire, c'est un peu comme de rajouter de l'huile sur le feu... Enfin vivement le tome 2 pour savoir comment Arthur va s'en sortir dans cet univers impitoyable ("Dallaaaaassss"... !)

1/2. La BD est inspirée de l'expérience d'Antonin Baudry (sous le pseudo d'Abel Lanzac) au ministère des Affaires étrangères. Elle s'efforce de retraduire sa surprise et sa naïveté à son arrivée au Quai d'Orsay.
Alexandre Taillard de Worms, ministre des affaires étrangères, (personnage autoritaire, déroutant, toujours en mouvement, clairement inspiré de Dominique de Villepin), vient de faire engager Arthur Vlaminck, un jeune homme, chargé d'écrire ses discours. On assiste à son immersion dans l'entourage du ministre. Il doit se faire une place parmi les autres conseillers, dans un univers de stress et de rivalités.

Le point de vue du récit est celui d'un jeune homme fraîchement intégré au cabinet du ministre, chargé du « Langage » (apparemment l'écriture des discours).
Le nouveau découvre un ministère débordé, pris entre tous les conflits géopolitiques et les enjeux diplomatiques, mais aussi les luttes d'influence des membres du cabinet qui défendent chacun leur partie et leur « dada » et puis les brusques revirements de situation au gré de l'actualité... ou de l'humeur du ministre !
Les auteurs ont su rendre le personnage du ministre Alexandre Taillard de Worms sympathique bien que très caricatural, faire sentir son engagement et son implication dans la vie politique, sa foi dans le pouvoir de la diplomatie à faire évoluer le monde.
J'ai adoré la fin de ce volume avec le rêve façon Guerre des étoiles et puis aussi l'attachement du ministre aux livres de citations antiques.
Lien : http://toutzazimuth.eklablog..

Se glisser dans les bureaux du « Quai d'Orsay », écouter sans faire de bruit les conversations, c'est tentant n'est-ce pas ?

Alors suivons le jeune Arthur Vlaminck, nouvellement chargé d'écrire les discours du ministre des Affaires Etrangères, Alexandre Taillard de Worms…

Vous pensez que cela risque d'être rébarbatif ? Absolument pas ! C'est passionnant de visiter les coulisses du pouvoir et d'en comprendre les rouages… La guerre des services fait rage alors que des tensions internationales mettent les nerfs et les ambitions à rude épreuve !!!

Une BD, ce n'est pas très sérieux ? Détrompez-vous, car l'auteur, Abel Lanzac est un ancien conseiller dans un ministère.

Vous pensez que tout cela est loin d'être drôle Vous allez rire ! Les situations savoureuses se succèdent à un rythme effréné.

Cette ambiance électrique est magistralement mise en scène par Christophe Blain et soudain devant nos yeux médusés, le ministre se lance dans une envolée lyrique, Arthur est écrasé par la tâche qui l'attend, un avion décolle pour l'ONU.
Ne boudez pas votre plaisir, lisez de toute urgence cette BD qui n'a qu'un défaut, on la trouve trop courte !

Une BD intelligente et drôle qui m'a vivement intéressée vu le milieu dans lequel elle se déroule.
L'ambiance des cabinets ministériels est particulièrement bien rendue.
C'est très bien vu.

Le dessin n'est pas très léché mais il est vif et nous embarque vite au coeur du navire : au Quai d'Orsay, on n'a pas le temps de faire des cases carrées. Mais on a le temps de fignoler les discours, qui doivent être structurés, de donner des coups de couteau dans le dos à ses collègues, et d'admirer le ministre Taillard de Vorms, librement inspiré du Villepin de 2002-2003.
On découvre ce monde à part avec le héros, jeune conseiller qui subit les mésaventures habituelles d'un bleu en milieu inconnu. En prime : les voyages à l'étranger, le stress et les coups de fil des puissants.
Une bonne BD qui nous rappelle la période pas si lointaine où la "guerre préventive" faisait ses premières armes ; pour le reste (les soulèvements en Afrique, les otages, etc.), le monde n'a finalement pas beaucoup changé en dix ans.

Beau travail tant sur le texte que sur le dessin, Quai d'Orsay est une BD originale, et franchement drôle.
Les deux auteurs nous montre la vie d'un cabinet ministériel, et ce, vu de l'intérieur...
Tout y est bon, l'humour, le fond, la forme...
Une bande dessinée vraiment agréable !