Je me souviens de Gus parce qu'avec un ami avec lequel on échangeait beaucoup sur la bédé à l'époque de la sortie du bouquin, on n'était pas d'accords du tout.
Selon moi, Gus est une merveille. Trois albums qui s'amusent avec les codes du western et en font un truc romantique voire à l'eau de rose.
Pour lui, Gus dilue le talent de Blain dans un maelstrom un peu informe, pas vraiment balisé ni vraiment fini.
C'est vrai. Mais Gus propose toujours ce dessin tellement vif de Blain et des couleurs de malade.
Et puis c'est drôle.
Et de toute façon, on ne sera jamais d'accord sur ce titre.
J'aime Gus parce qu'il est le fantasme de l'Amérique au travers d'un genre - le western, le plus emblématique-, et que Blain casse ce rêve en le livrant au midinettes et à l'humour, un type de comique très daté qui ressemblerait à l'enfance du cinéma. Les expressions sont outrées, les embrassades gênantes et les portes claquent au rythme d'une par page.
Il faut lire Gus, résolument !
Mais nous ne serons peut-être jamais d'accord.
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Le moins qu'on puise dire c'est que je ne suis pas vraiment emballée par ce premier tome de Gus. Même si le dessin nerveux colle bien avec l'atmosphère et le tempérament du personnage principal, je ne comprends pas toujours le lien entre les différents petits actes de cette bd. Je ne vois pas où l'auteur veut en venir : j'ai l'impression qu'il n'y a aucune vraie intention dans le scénario, qu'il ne se passe pas vraiment grand chose, que c'est très répétitif mais sans idée derrière la tête...
Je vais tenter le deuxième tome histoire de voir si ça se "débloque" pour moi mais ce n'est pas gagné...
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La narration virevoltante nous emporte avec elle, et l’on en sort, comme toujours, abasourdi et heureux de cette course folle.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
- Quooii ? Tu restes pas pieuter tranquille ? Tu vas pas rentrer dans cet état ?
- Ça va, j'ai le temps de dessouler, j'ai trois jours de cheval.
- Vous devez passer beaucoup de temps sur votre cheval parce que vous chantez très bien.
- Oui je suis le plus clair de mon temps sur mon canasson à fuir la police. Je suis un dangereux braqueur de banques et de trains qui dépense son argent dans les villes de plaisir.
On ne s'enterre jamais quelque part. On a déjà trop collé à ce zinc. C'est foutu, usé, on reste en mouvement, c'est pas l'endroit qui nous fait. C'est nous qui faisons l'endroit. Nous sommes les rois de la nuit. La fête c'est nous. On se tire.
- Ça t'est déjà arrivé, à toi, qu'une fille t'envoie des photos et des lettres aussi cochonnes ?
- Et maintenant on a un sacré bon petit paquet de fric à fumer dans la plus merveilleuse ville du monde.
- Je te rappelle que j'ai une famille à nourrir. Et ta ville, je n'ai encore rien vu.
Chaque mois, un grand nom de la littérature française contemporaine est invité par la BnF, le Centre national du livre et France Culture à parler de sa pratique de l'écriture. L'auteur Jean-Claude Mourlevat est à l'honneur de cette nouvelle séance.
Cette vidéo ne sera accessible que durant la durée de la conférence.
Né en 1964, Emmanuel Guibert fréquente les Arts Déco de Paris. En 1994, il fait deux rencontres importantes ; celle d'Alan Ingram Cope, un ancien soldat de la Seconde Guerre mondiale, retraité sur l'île de Ré, et celle de David B, qui l'introduit dans un cercle de jeunes auteurs cherchant à renouveler les pratiques de la bande dessinée. Il rejoint un atelier collectif que fréquentent Joann Sfar, Christophe Blain, Emile Bravo, Marjane Satrapi et bien d'autres, où il travaille pendant cinq ans. Sa collaboration avec la maison d'édition l'Association marque une évolution vers un style épuré au service des récits vécus de son ami Alan Cope. Dans cette série biographique, toujours en cours, on trouve La guerre d'Alan (3 volumes), L'enfance d'Alan et Martha & Alan. Il poursuit dans cette veine avec le Photographe (chez Dupuis), d'après des entretiens avec Didier Lefèvre, reporter-photographe en Afghanistan dans les années 1980. Cette trilogie, traduite en 20 langues, vaut à ses auteurs (Guibert-Lefèvre-Lemercier) des récompenses dans le monde entier. Puis il crée plusieurs séries ou albums uniques, notamment Sardine de l'espace (14 volumes) et Les Olives noires (3 volumes). Avec Marc Boutavant, autre camarade rencontré à l'atelier, il lance la série Ariol, chez Bayard, qui totalise à ce jour 20 volumes traduits en de nombreuses langues. Il crée également des chansons en partenariat avec le guitariste Dominique Cravic. Son intérêt pour la musique de jazz lui fait élaborer, avec le graphiste et producteur Philippe Ghielmetti, toutes les pochettes du label Vision Fugitive. En 2007, il est lauréat de la Villa Kujoyama. de cette récompense naîtra l'album Japonais en 2008, recueils de peintures, dessins et nouvelles. Avec un collectif d'amis auteurs, il visite des grottes préhistoriques ornées en France. de cette expérience naissent le volume collectif Rupestres chez Futuropolis et la réalisation de fresques pariétales dans une grotte du Parc Régional des Causses du Quercy. En 2017, il est lauréat du prix René Goscinny pour l'ensemble de son oeuvre de scénariste au festival d'Angoulême. Il mène depuis quinze ans une activité discontinue mais fidèle de visiteur hospitalier et a rejoint Christine Géricot à l'association Sur un lit de couleurs, qu'il vice-préside. Cette association installe et supervise des ateliers d'arts plastiques animés par des enseignants dans les hôpitaux en France. Emmanuel Guibert a reçu le Grand Prix de la ville d'Angoulême lors du Festival international de la bande dessinée en 2020.
Animés par des producteurs et productrices de France Culture, les entretiens du cycle « En lisant, en écrivant » sont réalisés en public à la BnF, puis diffusés dans la grille d'été de France Culture et disponibles en podcast. Genèse des oeuvres, sources d'inspiration, aléas de la vie quotidienne d'un auteur ou d'une autrice, édition et réception des textes – autant de sujets que ces rencontres permettent d'aborder, au plus près de la création littéraire.
Rencontre animée par Arnaud Laporte, producteur chez France Culture
En savoir plus sur les Master classes : https://www.bnf.fr/fr/agenda/masterclasses-en-lisant-en-ecrivant
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