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sur 833 notes
"Quai d'Orsay, Chroniques diplomatiques, Tome 1" de Christophe Blain et Abel Lanzac est un album qui nous ouvre les portes du ministre des Affaires étrangères où l'on suit le travail du jeune conseiller Arthur Vlaminck.
Comme Villepin alias Taillard de Worms je n'ai toujours pas compris l'intervention de l'OTAN au Moyen-Orient mais j'ai retenu que le stabilo est l'outil indispensable pour repérer les citations d'Héraclite.
C'est drôle mais ça ne donne pas envie d'aller travailler dans un cabinet ministériel : quel stress !
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Le jeune Arthur Vlaminck est recruté par Taillard de Vorms, le ministre des affaires étrangères. Il devra lui servir de plume, c'est à dire lui rédiger ses discours. Mais il ne sait pas dans quelle galère il est tombé. Taillard de Vorms n'est jamais satisfait de ce qu'on lui propose. Il lui fait recommencer sans cesse sa copie.
Cette bande dessinée originale a le mérite de nous faire pénétrer dans les coulisses feutrées d'un Ministère au fonctionnement relativement opaque. Pure décalque et surtout caricature d'un homme politique bien connu, d'De V, pour ne pas le nommer, le personnage de Taillard de Vorms, mégalomane grandiloquent, atrabilaire et caractériel, mérite à lui seul le détour. le lecteur termine ce livre assez peu rassuré. Si cette histoire est basée sur une observation objective et pas trop caricaturale, les Français peuvent avoir du souci sur le sérieux et le professionnalisme de leurs dirigeants politiques. Edition de qualité. Dessins un peu naïfs, mais soignés quand même. Intéressant.
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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Raconter la vie de cabinet de conseil d'un ministère.

Dans ce premier tome, Arthur Vlaminck se retrouve embaucher par Alexandre Taillard de Worms, actuel ministre des Affaires étrangères, en tant que chargé du "langage". Il doit écrire les discours du ministre. Mais la vie dans le cabinet du ministère est compliqué, il faut trouver sa place et s'imposer en évitant les proches pieds des autres.

Récit inspiré de son expérience de porte plume au près de Dominique de Villepin, Abel Lanzac, narre avec humour et sagacité, la vie politique et ses coulisses. le tout est appuyé par le super dessin de Christophe Blain, très clair et vivant qui illustre à merveilles le récit et les personnages.

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Cette critique se rapporte aux deux tomes intitulés « Quai d'Orsay ».

Une bd qui m'avait intriguée à sa sortie, mais que je n'avais jamais eu l'occasion de lire. C'est chose faite depuis cet été. Les deux tomes sont très différents, le premier assez irrévérencieux, montrant un ministre des Affaires Etrangères brassant beaucoup de vent et dont les conseillers font tout le travail, tant de fond que pour essayer de donner un peu de consistance à ce vent. J'ai trouvé cet opus un peu trop monolithique pour être crédible, trop à charge pour être complètement honnête et cela m'a dérangée, dans un contexte de défiance croissante et parfois irraisonnée face au monde politique. Cette bd en devient presque complaisante, et c'est dommage.
Etrangement, le deuxième tome prend presque le contrepied. Si le personnage du ministre est tout aussi fantasque et adepte d'étranges concepts que lui seul semble comprendre, il a cette fois une vraie ambition et un vrai projet, qui compte parmi les rares heures de gloire de notre récente diplomatie, à savoir l'opposition ferme de la France à la seconde guerre en Irak. On retrouve ici, à peine déguisés sous des noms d'emprunt, les principaux acteurs de cette tragi-comédie mondiale, et cette fois, le ministre et la France qu'il représente ont le beau rôle. J'ai aimé ce deuxième tome, qui m'a replongée dans un épisode clef des années où j'étais vraiment au fait de l'actualité mondiale et où j'avais le temps de me forger de véritables opinions sur tout un tas de sujets, un épisode qui correspond aussi à une des dernières fois où j'ai vraiment été fière d'être française.
Mais encore une fois, le scénario de ce second tome est complaisant. Les Français sont plutôt unanimes, me semble-t-il par rapport à ce fameux discours à l'ONU. Et la bd ne donne aucun éclairage vraiment neuf ou original sur ce sujet, elle ne fait que conforter le lecteur dans la fierté dont je parlais plus haut, et tourne donc à vide.
Je suis donc plutôt déçue de ces deux tomes qui finalement sont aussi politiciens que la politique politicienne dont on se plaint. Un bon exemple de « Faites ce que je dis, pas ce que je fais » ?
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Je n'ai pas été emballée par le graphisme de cette BD. Je trouve les visages trop pointus. Quant au thème abordé, je m'aperçois que je ne connais rien à la politique. C'est d'ailleurs la soif d'apprendre qui m'a poussée à l'emprunter à la médiathèque. Après avoir lu ce premier tome, je me dis que s'il décrit la réalité des faits, cette frénésie des hommes politiques me fait peur, je suis gênée par la manière dont ils traitent leurs collaborateurs et je préfère ne pas les côtoyer de près. J'ignore si j'ai envie de lire la suite.
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J'ai retrouvé le coté déglingué, démesuré et toujours à fond qui m'avait tant plut chez Gus....
Les auteurs sont mieux renseignés que moi pour savoir si cela correspond à certaine facettes de la personnalité de notre ancien ministre. le coté "toujours à fond" des personnages est tout du moins je le suppose très réaliste.
Un très bon moment ....
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Arthur Vlaminck est un jeune thésard, qui devient la plume du ministre des affaires étrangères Arthurm Taillard de Vorms. Egocentrique, mégalo, ce ministre veut mener à la baguette son groupe de conseillers embarqués avec lui sur le même navire, que dis-je, sur la barque, le radeau….
Un radeau sur lequel Arthur Vlaminck doit surnager sans boire la tasse sous la pluie de consignes aussi bien vagues que contradictoires que lui donne le ministre. Il est embauché pour s'occuper des LANGAGES, c'est-à-dire des discours que le ministre doit prononcer à toutes les occasions, point presse, Europe, ONU, OTAN, sans oublier les petites fiches pense-bête du ministre !
Invivable, imbuvable, cet homme toujours entre deux avions ne donne pas envie de creuser davantage sous le vernis de la politique.
Mais en même temps, ces chroniques donne une image de l'envers du décor pas si feutré que ça, de ce qui se cache derrière les façades imposantes des ministères.
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Le film est pourtant sorti en salle mais ça n'a pas suffit et il aura fallu qu'un collègue nous prête carrément la BD pour qu'on se décide enfin à ouvrir ces albums ! On a parfois des aprioris tenaces ...
Faut dire que le titre (chroniques diplomatiques ?), le sujet (les coulisses du pouvoir, les couloirs du bureau ?) et le dessin (en apparence brouillon ?) n'étaient guère attirants.
Grave erreur : cette BD se révèle très efficace. Paradoxalement ça accrédite d'autant plus l'idée de ne pas aller voir le film, forcément en-deçà de l'album(1).
Depuis le film, on sait tout de la genèse de ces ouvrages : Antonin Baudry fut l'un des conseillers de Dominique de Villepin. Il rencontrera Christophe Blain et signera avec lui (sous le pseudo de Abel Lanzac) la fameuse BD, qui depuis a été transposée au cinoche.
Les deux albums racontent la vie quotidienne de l'équipe du Quai d'Orsay et se terminent sur le fameux discours à l'ONU contre la guerre en Irak (le Lousdem dans la BD !).
S'il n'y avait que cela, on serait restés sur nos aprioris tenaces : y'aurait pas de quoi s'enthousiasmer pour les couloirs du bureau et les coulisses du pouvoir.
Mais ?
Mais dès les premières cases on est happés par cette histoire vive, intelligente et amusante, idéalement mise en images et qu'on feuillette à vive allure. Parce qu'ici le fond et la forme sont en totale harmonie pour rendre compte de l'agitation brouillonne, fébrile, désordonnée, ... de l'équipe diplomatique toujours en crise. Sous la conduite du big boss(2) c'est l'effervescence, ça déborde d'énergie et ça file à cent à l'heure. Car c'est "ça" le sujet de la BD : c'est pas la diplomatie (on y apprend assez peu de choses sur ce chapitre), ni même le pouvoir, non, c'est la personnalité de ces grands patrons, parfois caractériels et insupportables, toujours imprévisibles et ingérables, qui survolent tout et son contraire, superficiellement, surfant et rebondissant sur les idées des autres, passant de l'une à l'autre avec l'agilité d'acrobates de haut vol. Des dirigeants imbus de leur personne et de leur pouvoir, bouffis d'arrogance, gonflés de suffisance. Mais gonflés à bloc et frôlant le génie. Parfois.
Derrière eux, il faut que l'intendance suive, bon gré mal gré ...

[...] Il lance la boule, il dit un truc, c'est n'importe quoi en apparence, mais quand tu comptes les points, c'est complètement dingue. Sa boule est toujours à 1 cm du cochonnet de la vérité. […] Mais par contre, qu'est-ce qu'il est chiant ! C'est X-or ce mec. Tu ne peux pas discuter avec lui. Il est constamment dans une dimension parallèle.

Alors des fois (assez rarement il est vrai) y'a des idées qui marchent ...
Ah, je vous l'avais bien dit mon petit Arthur, vous voyez bien que j'avais raison ...
Et des fois (plus souvent sans doute), ça fait flop.
Pfff, encore une de vos idées à la con mon petit Arthur, faut vous reprendre hein ?
La BD a le mérite de décrire cela avec suffisamment d'ambigüité pour éviter au lecteur de prendre position sur Villepin (un cas d'espèce dont on se fout un peu aujourd'hui alors que la portée de cette histoire reste générale). Est-il Don Quichotte ou n'est-il qu'un moulin à vent ? Un peu des deux sans aucun doute car la BD est plus subtile que cela et le portrait moins caricatural qu'il n'y parait : ces grands patrons sont aussi là pour foncer en avant et tirer derrière eux la kyrielle de l'intendance qui mettra en oeuvre les idées qui n'ont pas fait flop. C'est comme au bureau : qui dans sa carrière, n'a pas connu un dirigeant qui ressemble comme une goutte d'eau à celui-ci, qui traverse littéralement les bureaux ou cases de la BD tel un cyclone, parfois dévastateur pour le patient travail quotidien ?
Les portraits brossés dans ces albums sont criants de vérité (étranges dessins qui pourraient paraître mal finis mais qui, mordants et vifs comme le texte, excellent à faire ressortir une expression) et ne tombent jamais du côté convenu de la caricature trop facile.
On n'a pas vu le film, on l'avoue, juste la bande annonce qui, ni avant et encore moins après la lecture, ne nous a donné envie d'aller voir Lhermitte au cinoche : alors faites comme nous, ne manquez pas la BD, primée à Angoulême l'an passé !

(1) - un film qui au vu de la seule bande annonce, semble très fidèle au texte, mot à mot
(2) - de Villepin a été judicieusement banalisé, reconnaissable mais sans plus
Lien : http://bmr-mam.blogspot.fr/
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[Quai d'Orsay T1]
Une plongée dans les coulisses du ministère des affaires étrangères dans un moment crucial de la vie politique internationale de notre pays.
Les personnages sont truculents et malgré le sérieux du sujet l'humour est bien présent. une petite pépite !
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"Ce machin manque de souffle", "je ne vais pas vous mâcher le travail", "ce truc est à chier", quel talentueux "porte-plume" n'a pas entendu ce verdict sur un projet de discours que son destinataire n'a même pas pris le temps de parcourir ?

Au-delà de la charge d'un Ministre autrefois emblématique qui se prend pour Napoléon ou Chateaubriand selon les jours, c'est le caractère hautement mégalomane d'un patron sans boussole qui transparaît dans cette bande dessinée terriblement documentée.

Une bande dessinée politique, ce n'est pas la première. Mais celle-ci est particulièrement réussie : le fonctionnement d'un cabinet ministériel y est disséqué, avec une tendresse particulière pour le Dircab, homme de réflexion et de mesure, chargé de tous les risques, affublé d'une série de collaborateurs passant leur temps à se tacler les uns (ou unes) les autres, histoire de marquer leur territoire...C'est drôle, caustique, mené tambour battant, incisif, bien dessiné, efficacement construit.

Une scène est proprement délicieuse : le déjeuner avec la lauréate du prix Nobel de littérature, à laquelle le Ministre ne laisse pas placer un mot. Hyperactivité, courage physique insensé, grossièreté et flamboyance, logorrhée verbale et florilège de concepts fumeux extensibles à tout type de situation, gestuelle rendue avec toutes les astuces de la bande dessinée : Tchac, tchac, tchac, tchac......on perçoit le sifflement du souffle produit par le déplacement du Ministre à la carrure démesurée / VLON !

J'ajoute que la qualité graphique confine à l'oeuvre d'art (hors texte P. 92).

Je me suis positivement régalée à cette lecture et je dois avouer qu'en me faisant rire, son héros involontaire (?) m'est presque devenu sympathique. Hélas, j'ai trop rencontré de tels personnages complètement autocentrés et autistes pour ne pas reconnaitre les stigmates d'une personnalité pratiquant sans retenue le harcèlement professionnel. Mais, me direz-vous, être l'objet d'un tel ouvrage, pour un homme politique, c'est déjà un succès !

On nous promet un deuxième tome. J'espère pour bientôt ?
Lien : http://www.bigmammy.fr
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