Seulement la parole ne s'est pas libérée à l'endroit de toute les communautés à égalité. L'avez-vous fortuitement noté ? L'une d'entre elles résiste à la critique et y riposte avec une brutalité inouïe. Les plus gros scandales ayant éclaboussé Jean-Marie Le Pen, les affaires qui le marquent comme un galérien et le tiennent à l'écart de la respectabilité républicaine, lui interdisant de facto toute possibilité d'alliance avec les autres partis, ne sont pas nées de ces plaisanteries acerbes sur les Arabes ou les Roms, mais celles concernant d'abord et avant tout ses déclarations plus ou moins bienséantes sur les juifs. De ce côté-là, rien ne lui est pardonné. Dès qu'il commet un faux pas, on sonne le schofar. A la moindre esclandre avec la communauté organisée, le malaise devient universel et les punitions réclamées ne sont loin d'être dignes d'un régicide. Dès que le FN approche des 20 où d'intention de vote, une affaire de ce genre est jetée dans les jambes de Le Pen. Alors on le tance, fustige, condamne avec une rigueur particulière, l'excluant avec une férocité sans nom, mais au nom, tout de même, des Six Millions - basse continue jouée par la nouvelle cléricature composée de tyranneaux inaccessibles à l'objection, en proie à une compulsion de répétition qui confine à la culture de mort.p14
Peut-on critiquer Israël en France sans être qualifié d'antisémite ? D'après l'historien Paul-Eric Blanrue, collaborateur au magazine "Historia", une dictature de la pensée unique a été instaurée sur ce sujet. Voici un extrait de l'entretien exclusif qu'il a consacré à l'affaire suscitée par son dernier livre : "Sarkozy, Israël et les juifs" (Ed. Oser Dire, mai 2009, à commander directement sur le site : oserdire.com). Un ouvrage qui a dû être édité en Belgique et que le diffuseur a refusé de distribuer en France ! La suite de l'entretien (1h30) se trouve sur le site : radiovraimentlibre.com.