Grande, brune, intelligente, telle est décrite Gabrielle Alexandrine Meley, qui vivra près de quarante ans auprès d'
Emile Zola. C'est intéressant de savoir qui était cette femme qui compta beaucoup pour l'écrivain. La cohabitation avec Emilie, la mère d'Emile, son implication domestique, l'intérêt qu'elle avait des textes de son compagnon, la société, celle des peintres, le quartier des Batignolles qu'elle appréciait, tout est bien décrit.
J'aime les bio, car elles permettent parfois de mieux comprendre les oeuvres, c'est le cas ici. Etre la femme de… de surcroît au XIXè siècle, c'est être dans l'ombre, dans une société encore très machiste. C'est aussi une peinture d'époque, des classes sociales, et par là, une étude sociologique.
Les deux premières parties sont assez longues je trouve, on suit le train-train du couple. Alexandrine aimait cuisiner (et manger) alors les moindres petits détails viennent ajouter à tout ce qui a trait aux soins domestiques, et j'ai trouvé par moments cela un peu long et ennuyeux. Puis arrive Jeanne de Rozerot, et avec elle, la tourmente au sein du couple.
Dans l'ensemble j'ai apprécié cette bio, car elle permet de revisiter l'oeuvre de
Zola en l'associant à son vécu, lui apportant ainsi une touche de réel, ce réel que lui-même s'employait à dépeindre dans ses romans.