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Citations sur Passage du gué (15)

La victoire de Boris Becker à Wimbledon. Et l’impression désagréable en le regardant qu’il fallait déjà faire des choix.
L’idée en le voyant lever les bras au ciel que je ne serais jamais Boris Becker. Ni Bob Geldof. Ni Léos Carax. Personne d’autre que moi.
Ce sentiment étrange de l’identité.
Et puis celui de l’altérité, reçu de plein fouet.
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Se laisser prendre par le froid du jour finissant pour ne pas oublier ce qui m'entoure; ne pas me perdre totalement dans le flot des mots. Mais être là, près de ces personnages d'encre pour ne pas les laisser dans l'oubli des pages fermées.
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Ça doit être quelque chose dans ce genre-là, l'amitié - accepter que l'autre s'égare sur des chemins loin de vous et accepter qu'il en revienne, sans rancœur.
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L'oubli est sans doute ce que nous avons de plus précieux.
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Rien ne semble encore très défini dans les couleurs de l'enseignante de dessin. J'en dresse mon propre portrait. Et, dans mes teintes, il y a la lueur du soir qui descend – une ligne d'un rose orangé mangée par l'ocre et le gris des nuages. Octobre. Melle Lebrun est imprégnée d'octobre.
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Je ne pourrai jamais vivre à la campagne. Il y a trop de silence et trop d’oreilles qui traînent dans le village. Il y a trop de mots blessants et d’injures ouatées. Il y a surtout trop peu d’âmes qui vivent. Trop de femmes qui traînent leur mal-être en nettoyant d’un air absent les bols du petit déjeuner et en faisant leur ménage pour la quinzième fois. Trop d’hommes qui s’empressent de repartir au travail en dressant des listes de ce à quoi ils se consacreront, une fois qu’ils seront à la retraite. Qui se demandent quelle collection ils pourront commencer. Dans quelle antichambre de la mort ils iront attendre. Trop d’enfants qui font semblant de s’amuser mais qui ne rêvent que de sorties dans les villes, dans les supermarchés ou dans les cafés. Qui ne veulent plus courir dans les champs parce qu’il n’y a plus de champs, que des terres cultivées, de la terre retournée, des étendues betteravières à perte de vue.
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J’espère que nous serons forts pour résister à toutes nos différences. J’espère que nous saurons préserver tous les liens qui nous unissent et ignorer tous ce qui nous sépare et nous séparera de plus en plus.
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Un perce-neige. Je m’arrête de marcher, je m’accroupis, je regarde cette fleur fragile qui ose défier la température et je comprends qu’il y a encore
de la vie sous cette épaisse couche blanche.
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Elle arrête le mouvement circulaire. Le faisceau de ses yeux se bloque sur les rangées de vêtements derrière elle et puis revient en arrière, très lentement. Son visage à livre ouvert. Les émotions contraires comme des nuages un jour de grand vent. Les paupières se ferment plusieurs fois, elle cligne des yeux, les cils s'affolent, les pupilles me retrouvent.
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Je déteste revenir dans la ville qui m'a vu grandir.
J'en suis parti à l'âge de vingt-deux ans et c'est probablement la meilleure chose que j'ai faite de ma vie. Je commençais à m'enliser dans un marécage. Je n'avais que peu de vision de l'avenir. Les portes se refermaient les unes après les autres, j'allais bientôt disparaître, happé par l'existence des autres.
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