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EAN : 9782283026052
240 pages
Buchet-Chastel (03/01/2013)
3.53/5   614 notes
Résumé :
Le train de 06h41, départ Troyes, arrivée Paris. Bondé, comme tous les lundis matins.

Cécile Duffaut, 47 ans, revient d’un week-end épuisant chez ses parents. Elle a hâte de retrouver son mari, sa fille et sa situation de chef-d’entreprise.

La place à côté d’elle est libre. S’y installe, après une légère hésitation, Philippe Leduc. Cécile et lui ont été amants vingt-sept ans auparavant, pendant quelques mois. Cela s’est très mal passé... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (183) Voir plus Ajouter une critique
3,53

sur 614 notes
TER Troyes-Paris / Départ 06h41. Si l'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt, ici c'est le passé qui va les rattraper.

Et quand par hasard Philippe Leduc prend place à côté de Cécile Duffaut, amants éphémères il y a presque trente ans, ils se reconnaissent aussitôt mais s'ignorent ostensiblement ; rancoeur ironique pour l'une, embarras désabusé pour l'autre, vont les clouer côte à côte dans une impassibilité factice. Troublés en réalité par cette rencontre imprévue, envahis par les souvenirs, murés dans un silence confus, chacun fait mentalement le bilan de sa propre existence, revenant sur les détails de cette ancienne liaison qui, bien que passagère, fut imperceptiblement à l'origine de mutations inattendues dans leurs parcours respectifs.

Quatre-vingt-dix minutes, le temps d'un trajet entre Troyes et Paris. Quatre-vingt-dix minutes d'introspection sans complaisance. Quatre-vingt-dix minutes et un lieu unique, comme une serre, selon l'expression de Blondel, où vont éclore et s'entrecroiser deux monologues intérieurs amers et lucides, deux cheminements étonnamment divergents.

Quatre-vingt-dix minutes pour apprécier ce roman, en revanche, c'est trop bref. Ecrit avec pertinence et sobriété, 06H41 se lit rapidement mais se savoure au long cours, précisément comme un trajet en train tel que l'évoque l'un des protagonistes : « une parenthèse égoïste et jouissive », un voyage immobile, délectable et contemplatif, dans l'ironie des souvenirs et des voies du destin.

Surtout ne pas rater le 06h41 !



Lien : http://minimalyks.tumblr.com/
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Les rails sur la couverture rose de l'édition POCKET... Il n'en fallait pas plus pour que j'emmène 06H41 en haut de la pile à lire!
Le livre de Jean-Philippe BLONDEL décrit fort bien cette tristesse du Lundi-matin / retour de week-end. Chacun "remonte" à Paris retrouver le boulot.
Le train est bondé... Alors, ne voilà-t-il pas que Cécile et Philippe se retrouvent, par la force des choses et de la SNCF, assis côte à côte. Ouh-là! Ces deux-là se sont quittés en très mauvais termes voici bien longtemps! Chacun va avoir le temps de faire défiler le Super-huit des souvenirs jusqu'à Paris-Gare de l'Est...
Tout en feignant d'ignorer l'autre...
Il y a la colère, les remords, les hauts et les bas... Ils sont loins, les vingt ans! Et le terminus au bout du voyage!.. Peut-être un nouveau chapitre dans deux vies?.. Ou non?
La belle et limpide plume de Jean-Philippe Blondel m'a emmenée dans ces tranches de vie... Comme une chanson de Michel Jonasz ou un livre de Paul Guimard, dans cette grisaille du Lundi-matin qui s'accorde si bien à celles de la vie.
Voilà. le train est arrivé à la Gare de l'Est. Mais ce n'est pas mon terminus, dans l'oeuvre d'un auteur que je vais continuer de lire!
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" le Ter de 06h41 à destination de Paris va partir attention à la fermeture automatique des portes". Lundi matin le train qui emmène Philippe à Paris est bondée, la seule place qui reste est voisine de Cécile. On fait parfois de belles rencontres dans les trains, mais cette fois Philippe se serait bien passé de celle-ci.
Cécile et Philippe se connaissent et se reconnaissent; ils ont vécu une liaison de 4 mois il y a plus de 25 ans, jusqu'à ce fameux voyage à Londres.
" On est pas sérieux quand on a dix-sept ans " et qu'est ce qu' on peut être con à vingt ans. Philippe se souvient de ces années là, trop bien même, cette façon de traiter ses conquêtes féminines, sûr de lui.
Mais voila les choses ont changé, la vie est pleine de surprise, Philippe n'est plus le jeune coq il a perdu de sa superbe.
Cécile quant à elle a su rebondir, cette jeune fille effacée, cette fourmi toujours prête à dire oui est devenue une combattante, mais cette présence dans ce train de 06h41, de cet homme assis près d'elle lui rappelle ce passé pas si lointain et cette humiliation dans cette chambre d'hôtel...
Voilà mon deuxième roman de Jean Philippe Blondel, je continue ma découverte de cet écrivain et quel bonheur de retrouver son écriture.
06h41 est un récit court mais tellement attachant et crédible, ses deux personnages qui se retrouvent au hasard de la vie, qui font semblant de ne pas se connaitre, un homme honteux et une femme blessée qui a du mal à cacher sa colère.
un excellent roman que je vous recommande.
Bonne vacance à toutes et tous.
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Le train de 06h41 est bondé, comme tous les lundis matins. Elle n'aurait pas dû prendre celui-ci, ce n'était pas prévu comme cela au début. Mais, il faut dire qu'elle ne voit pas souvent ses parents et s'étant rendue toute seule chez eux, sans sa fille ni son mari qui n'y tenaient pas plus que ça, elle a prolongé son week-end. Un bon roman l'aidera sûrement à oublier ces quelques jours passés avec ses parents, oublier la province qu'elle voulait quitter à tout prix et retrouver Paris et son boulot si prenant de chef d'entreprise. Cécile Duffaut, la quarantaine rayonnante, femme sûre d'elle maintenant, ne se doute pas de ce qui l'attend dans ce train, ce matin-là...
Philippe Leduc est également dans ce train. Il va rendre visite à un ami d'enfance. Il voit une place libre à côté de cette femme. Bien évidemment, il la reconnaît aussitôt. Il faut dire qu'elle n'a pas beaucoup changé. Toujours aussi belle à ses yeux. Après réflexion, il ose s'asseoir à ses côtés. Un regard furtif, il se demande si elle le reconnaît. Aurait-il changé autant que cela ? Va-t-il oser engager la conversation et faire remonter à la surface les souvenirs ? Ils avaient 20 ans, c'était il y a 27 ans...

Philippe Blondel nous réserve un coup du sort avec cette rencontre improbable entre Cécile et Philippe. Deux anciens amants ont-ils encore des choses à se dire au bout de 27 ans ? Le temps d'un voyage en train et chaque protagoniste refait le bilan de sa vie, revient sur cette liaison passée qui semble avoir eu beaucoup d'emprise sur leur vie future. Chacun revisite les couloirs du passé et se remémore les instants passés avec l'autre. Mal-être, rancoeur, jalousie, amour, haine, mélancolie, désillusion... autant de sentiments qui font écho. Philippe Blondel nous offre ainsi un beau voyage en compagnie de ces deux anciens amants, une introspection millimétrée. Alternant les pensées de chacun, on découvre peu à peu les émotions ressenties et l'on attend avec impatience l'arrivée en gare. D'une écriture menée de main de maître, ce huis-clos surprenant et doux-amer nous fait voyager dans les profondeurs de l'âme humaine.

06h41... n'oubliez pas l'heure du départ...
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On dit souvent que le monde est petit. Cécile et Philippe ont dû le trouver particulièrement étriqué dans le train Troyes-Paris de 06H41 quand ils se sont retrouvés assis, pour ne pas dire coincés, l'un à côté de l'autre. Ils ont beau feindre de s'ignorer et de ne pas se reconnaitre, les souvenirs rejaillissent, s'entrecroisent. Chacun de leur côté, ils repensent à la brève et douloureuse aventure qu'ils ont eu 27 ans plus tôt, à la manière dont elle a influé sur leur vie. Là, dans ce train bondé, un huis clos silencieux s'installe entre eux. 30 ans de leur vie défilent en accéléré avec son lot de colère, de rancoeur, d'amertume, de désillusion, de culpabilité, de pardon, de réussite, d'échec. du carcan de l'enfance, aux différences intergénérationnelle, à la vieillesse, à l'amitié, aux amis qui passent et ceux qui restent, les souvenirs s'enchainent. Ça peut être long un trajet de 1H30 quand retentit l'heure des bilans. Ou trop court. L'un d'eux osera-t-il rompre le silence ou continueront ils à avancer sans se retourner?

L'intrigue est habilement menée, l'auteur sait maintenir l'intérêt du lecteur jusqu'au terminus. Une fois que vous êtes montés dans le train, il n'est plus possible d'en descendre avant l'arrivée. J'ai bien aimé ce chassé-croisé de pensées, il créé un climat d'intimité. Les personnages en revanche ne sont pas particulièrement sympathiques (surtout lui, un sacré goujat, mais elle non plus est loin d'être la blanche colombe), ils sont peut être aussi un brin stéréotypés, mais on les suit avec plaisir, avec leur caractère bien trempé et leurs failles. La force du récit est entre autre de s'attacher aux petits détails, événements, émotions de la vie quotidienne, la vie de tout à chacun. Un récit doux-amer et lucide avec lequel j'ai passé un agréable moment.
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critiques presse (3)
Actualitte
28 mars 2014
06h41 est un huis clos ferroviaire bien mené et pertinent malgré quelques passages un peu convenus. Le lecteur n'est pas forcément surpris par ces deux personnages, mais leurs doutes et leurs états d'âme sont retranscrits avec efficacité et l'on se laisse facilement entraîner.
Lire la critique sur le site : Actualitte
LaPresse
13 mai 2013
Rancoeur, violence, mépris et autres lâchetés communes. Que s'est-il passé de si terrible autrefois, lors de ce voyage à Londres? Oseront-ils s'adresser la parole? C'est ce qui garde le lecteur accroché jusqu'à l'arrivée en gare de l'Est.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Lexpress
01 mars 2013
un formidable moment de lecture. Jean-Philippe Blondel mène d'une plume de maître cet étonnant huis clos, alternance de deux monologues qui se font écho. Qui va crever l'abcès ? Tension, frustrations, malaise, rancoeurs : une dramaturgie millimétrée, mais dont on attend en vain le clap de fin.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (137) Voir plus Ajouter une citation
Elle ne se souvient pas de moi. Tant mieux, d’ailleurs. Je dois me rappeler ça : la plupart des gens ont une touche « supprimer les fichiers » sur laquelle ils appuient à un moment donné, quand leur cerveau est au bord de l’ébullition après des malentendus, des trahisons, des hontes des blessures – et là, des pans entiers d’existence disparaissent, les visages, les noms, les adresses, les couleurs, tout passe à la trappe direction les égouts de l’inconscient. P 43
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J'aime entendre le bruit des portes qui claquent. Il annonce l'ouverture d'une parenthèse égoiste et jouissive. Pendant les deux heures à venir, rien ne peut vraiment vous arriver. Tout est pris en charge. Vous pouvez décider de vous plonger dans un roman ou de vous laisser bercer par la musique qui sort de vos écouteurs. Vous pouvez également vous laisser absorber par l'écran de votre ordinateur portable, mails, tableaux, chiffres, rapports, un lien direct et pourtant dématérialisé avec l'extérieur.
Je ne fais rien de tout ça. Je divague. Les trajets en train sont les rares moments où je baisse la garde.
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Je me demande ce qui restera de notre couple quand notre fille sera partie de la maison. Si ça se trouve, on va se planter deux grosses bises sur les joues en se félicitant, « bon boulot avec la môme, maintenant tchao, on peut être fiers », et se séparer sans autre forme de procès parce que ça fait tellement longtemps qu’on ne sait plus qui est l’autre exactement, ce qu’il aime, ce dont il a envie. Ou alors on va rester en cohabitation, des moules sur un rocher, à attendre la prochaine marée.
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Les enfants, c'est comme ça. Comme les ballons d'hélium dans les cathédrales. On les lâche, ils s'envolent mais restent quand même à portée de vue, on leur fait des signes, on leur rend visite, ils sont tout en haut, ils sont loin, encore coincés sous nos arcs gothiques. Et un jour, on ne comprend pas pourquoi exactement, ils ne sont plus dans notre sphère.
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En fait, j'aurais été assez content de partager le quotidien de Cécile Duffaut. Nous nous entendions bien. Simplement, à 20 ans, ça ne suffit pas. On rêve de trucs qui font monter au plafond, de passion à crever, de crises de nerfs, de cœur qui bat la chamade. Tant qu'on ne connaît pas ça, on est persuadé qu'on fait mauvaise route, que la relation n'en vaut pas la chandelle. Au bout d'un moment, on se rend compte que cela n'arrivera pas. Alors soit on se résigne, soit on joue la comédie. On se comporte comme les héroïnes du 19ème siècle, on soupire, on craille, on pleure – on ment. Et autour de vous, on appelle ça de l'amour.
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Vidéo de Jean-Philippe Blondel
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