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Citations sur 10 jours dans un asile (36)

Quelle chose mystérieuse que la folie ! J'ai rencontré des patientes aux lèvres scellées, condamnées au silence pour l'éternité. Elles vivent, respirent, mangent ; l'enveloppe humaine demeure, mais ce quelque chose dont le corps peut se passer mais sans lequel il ne peut exister est absent. Je me suis souvent demandé si ces lèvres dissimulaient des rêves secrets ou un vide abyssal.
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J'ai rencontré des patientes aux lèvres scellées, condamnées au silence pour l'éternité. Elles vivent, respirent, mangent ; l'enveloppe humaine demeure, mais ce quelque chose dont le corps peut se passer mais sans lequel il ne peut exister est absent. Je me suis souvent demandé si ces lèvres dissimulaient des rêves secrets ou un vide abyssal.
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Urena devint hystérique, et les infirmières se jetèrent sur elle, la giflèrent, lui donnèrent des coups répétés sur la tête. A ce stade, la pauvre créature était dans tous ses états ; elles n'hésitèrent alors pas à l'étrangler. Oui, vous avez bien lu. Elles la trainèrent ensuite jusque dans un placard, d'où nous parvenaient ses gémissements étouffés. Au bout de plusieurs heures d'enfermement, Urena retourna au salon, son cou portant encore les marques de doigts de ses assaillantes
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Mais il était question d'une femme que l'on privait de sa liberté pour la jeter à l'asile, sans lui avoir donné la possibilité de se défendre ni lui avoir expliqué dans sa langue les raisons de cette sentence. Comparez sa situation à celle d'un criminel qui a toujours la possibilité de plaider son innocence.
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Nellie Bly - Une immersion dans une fabrique de boîtes.
Même quand elle s'épuise à la tâche, une fille gagne moins de six dollars par semaine. A ce salaire, difficile de se loger ou de se vêtir décemment.
- Où vivent-elles alors ? demandai-je
- On trouve tout un tas de pensions dans les environs de Bleecker et de Houston streets. Pour trois dollars cinquante par semaine, les filles y dorment et prennent leur repas. Il arrive qu'elles doivent partager leur lit avec une autre. Parfois, elles sont douze dans la même chambre - tout dépend de la taille de la pièce. Elles n'ont ni cabinets ni salle de bains à leur disposition, et sont souvent embêtées par les hommes qui logent au même endroit.
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"Vous devez vous forcer (à manger), sinon vous allez tomber malade. Et qui sait, dans un endroit pareil, vous finirez peut-être par perdre la raison. Pour garder la tête sur les épaules, il faut avoir l'estomac bien rempli".
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Ces femmes sont envoyées dans cet endroit afin d'être guéries. Je conseille à ces mêmes experts qui m'ont envoyée à l'asile - une décision qui a prouvé leur valeur - d'enfermer n'importe quelles femme en bonne santé et saine d'esprit, de la forcer à rester assise sur des bancs à dossier droit de six heures du matin à huit heures du soir, de la priver de lecture et d'accès au monde extérieur, de lui donner pour toute récompense des coups et une nourriture infecte, et de voir combien de temps cela prendra pour qu'elle devienne folle. Deux mois de ces mauvais traitements suffiraient à la transformer en loque humaine.
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Une malheureuse me répétait chaque matin : "J'ai rêvé de ma mère cette nuit. Je crois qu'elle me ramènera aujourd'hui à la maison." Cette pensée, cette attente, continuait de l'obséder en dépit des quatre années déjà passées entre les murs de l'asile.
Quelle chose mystérieuse que la folie ! J'ai rencontré des patientes aux lèvres scellées, condamnées au silence pour l'éternité. Elles vivent, respirent, mangent ; l'enveloppe humaine demeure, mais ce quelque chose dont le corps peut se passer mais sans lequel il ne peut exister est absent. Je me suis souvent demandé si ces lèvres dissimulaient des rêves secrets ou un vide abyssal.
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“Que Dieu leur vienne en aide ! souffla Miss Neville. Elles me font trop peur, je ne peux pas les regarder.”
Elles disparurent à leur tour, mais d’autres arrivèrent, toujours plus nombreuses. Comment imaginer pareil tableau… D’après un médecin de l’asile, mille six cents personnes sont enfermées sur Blackwell’s Island.
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Nous gelions littéralement sur place ! Le vent sifflant qui entrait par les fenêtres ouvertes nous bleuissait le visage. Au bout d’un quart d’heure, une infirmière vint ouvrir la porte. Nous nous y engouffrâmes pour nous retrouver au pied d’un escalier. Là encore, il fallut patienter un long moment devant une fenêtre ouverte.
“Ces infirmières sont imprudentes de laisser des femmes si peu vêtues attendre comme ça dans le froid”, observa Miss Neville.
Je jetai un regard catégorique aux créatures toutes grelottantes et ajoutai d’un ton catégorique : “C’est d’une brutalité sans nom.”
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