C’est parce que vous n’encombrez pas vos images de vous-même que je vous y retrouve à chaque fois.
Le savoir que nous avons d'une chose enferme cette chose sur nous-mêmes.
A propos des cours de récréation : vos images montrent souvent comme les enfants sont ensemble, entre eux, loin des familles. On voit alors qu'ils n'ont jamais appartenu qu'à eux-même, un peuple fou et paisible, une tribu immigrée dans le centre de nos villes. Nous adultes, venons de là. Nous avons commencé dans cette vie par être des étrangers et ce n'est que bien plus tard que nous avons appris à parler d'un "chez nous". Au début "chez nous", ce n'était pas la France, ni l'Amérique, ni le Japon, c'était la terre simplement, quelques mètres carrés de bitume ou de sable. Jamais le monde n'aura été si grand.