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sur 160 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Que s'est-il passé dans l'âme de Christian Bobin ce 26 juillet 2017 ?

Ce jour l'abbatiale de Conques est devenue son tourment, un tourment exquis, un tourment divin.

Christian Bobin écrit à G. la femme qu'il aime et qui n'est plus.

Est-ce le texte d'une illumination, d'un éveil à Dieu, de la naissance d'une certitude divine ?

Est-ce le texte de la nature de Dieu ?
Le « très bas » de Bobin hante sa prose comme il hante les pierres les plus basses, les dalles de l'abbatiale de Conques.

Ce vide toujours, ce vide de Conques, ce vide de l'abbatiale, ce vide du coeur, ces vides en forme de Dieu et qui l'appellent.


Des chapitres très courts, des poèmes voguant entre aphorismes et haïku. Chacun apporte sa touche en formant notre esprit à cette idée évanescente du divin.
C'est bien ça : la lumière, les vitraux, les pierres, les oiseaux, les mousses, les fleurs sautent d'un poème à l'autre précisant insensiblement leur message.

Ce splendide ouvrage est éminemment chrétien et moi, je ne le suis que….sommairement ; mais Christian Bobin est un de mes écrivains introspectifs fétiches. Son écriture magnifique est un long travail de déblaiement puis de ciselage. Ce qui reste est absolument magnifique ; rien à ajouter, rien à enlever. La phrase fait mouche. Si elle ne le fait pas instantanément, elle le fait dans la rumination.
Un livre qui contribuera au pavage de mon chemin.
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Dans la clarté lunaire, entourée d'anges, assise sur une étoile, j'ai lu La nuit du coeur.
C'est une nuit lumineuse, un passage vers un univers parallèle.
Une prose douce, légère, un brin fantaisiste.
Une promenade entre passé et présent
Un hommage aux bâtisseurs du XI ème siècle qui se laissaient guider, suivaient leur coeur.
C'est une approche de notre monde auquel il manque une dimension.
Lire Christian Bobin c'est être en apesanteur, s'élever, effleurer le merveilleux.
A lire absolument.
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Abbatiale de Conques en Aveyron datant du XIème siècle, avec ses 104 vitraux, puits de lumière, et un magnifique tympan où les anges soulèvent un coin de pierre pour contempler les âmes épuisées des pélerins qui siègent à leurs pieds.

* Combien d'âmes à Conques ? Des milliards. Un flocon de neige les contient toutes.

Quelques phrases relevées au hasard, il y en a tellement de fortes, d'inspirantes, de scintillantes.

* Avec une brosse de soleil, étriller un cheval d'apocalypse.

* Un oiseau réfléchit à voix haute dans la forêt.

* Une araignée bâtit une rosace autour d'une pensée forte.

* le givre étoilait les vitres de la chambre des parents. C'est une des premières écritures dont je me souvienne.

Le livre entier est une invitation au voyage. Au voyage de la beauté et de la contemplation.

Laissez-vous envoûter par son côté mystique.

Monsieur Bobin m'a encore une fois fait frôler "la beauté de cette vie qui passe et nous ignore".
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Chaloupement d'une mystique en clair-obscur.
A la relecture, j'apprécie peut-être encore plus le regard de C. Bobin, malgré quelques - rares - surenchères de chutes, qui va à l'assaut du réel pour en déceler l'invisible et la richesse. Ainsi magnifié, peut s'opérer la transfiguration.
Le coeur parle, et innerve. Tout est prétexte à rentrer en résonnance avec lui.
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Christian Bobin, me surprend, me déroute, m'interroge, m'apaise, m'éveille, m'émeut au plus fort.
Le souffle des poètes, le monde en a besoin.
Christian Bobin est émerveillé devant la beauté de l'abbatiale du XIe siècle à Conques et voit l'invisible humain dans des petits détails touchés par son cœur de poète.
La nuit du cœur est une immense et pure émotion.
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J'avais déjà été éblouie à la lecture de Pierre, dans cette passion avouée au géant de l'Outrenoir.
Je suis transportée à la lecture de chacun des ouvrages de Christian Bobin.
Mais avec La Nuit du Coeur, c'est une révélation, une épiphanie...
L'impression omniprésente de reconnaître chacun des mots écrits, chacune des impressions ou émotions décrites. Une évidence!
Chaque ligne est poésie pure. Chaque vision est rêve.
Je voudrais pouvoir apprendre par coeur ce livre, et me le réciter sans cesse.
Je suis au fond de l'immense creux d'une dépression depuis plusieurs mois, mais cette lecture me touche, profondément.


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Dieu que c'est beau... Je reste jaloux du talent de joaillier des mots de cet auteur. Chacun de ses livres, celui-ci en particulier, est une ode à la beauté de la création.
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« La nuit du coeur » de Christian Bobin . Un de nos voyages en 2018 nous amena à la découverte éblouie de l'abbatiale de Conques et des vitraux de Pierre Soulage qui l'ornent . Il me paraît de bon augure d'ouvrir ma série de chroniques de lecture par « La nuit du coeur »,célébration poétique de ce lieu par l'écriture lumineuse de Christian Bobin . Dans une centaine de courts textes, l'auteur entrelace souvenirs d'enfance, évocation de disparus, célébration de la nature et de l'écriture avec toujours comme point d'ancrage son émotion devant le monument du 11ème siècle . A lire avec modération , à voix haute ou murmurée , dans la solitude ou le compagnonnage , comme un déguste un grand cru pour en sentir les saveurs du terroir d'origine et le labeur du vigneron .
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Ce livre est un hymne à l'abbatiale de Conques en Aveyron
à son site , à ses vieilles pierres du onzième siècle, et à ses vitraux dessinés par Soulages . L'auteur veut nous faire accéder à la spiritualité divine qu'il a trouvée à Conques plus que nulle part ailleurs car, même ailleurs, il est toujours à Conques.
A la manière d'aphorismes réservés à sa relation avec Conques il nous décline toutes les versions de son imagination poétique pour nous décrire la beauté spirituelle et intemporelle de ce lieu rude mais puissant .
Cependant ses torrents de métaphores et la présentation fragmentaire de ses impressions rendent la lecture parfois indigeste et on savoure difficilement le talent de l'auteur car chaque image est immédiatement chassée par une autre.
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Comment parler d'un recueil qui n'est que le surplus de ce qui nous rend vivant, nous fait ouvrir les yeux sur ce que nous voyons plus, n'entendons plus, ne sentons plus.
Comment écrire sur des mots qui ne parlent que de beauté, cette fracture étincelante qui nous transperce sous la jupe de ce quotidien qui nous emporte loin, loin de tout, loin de rien, loin de ce qui nous touche, nous relève, nous apaise, nous conquit, nous donne, nous ressent, nous assemble.
Que dire quand les mots sont lumières, silences, respect, l'infime détail de nos émotions et ressentis, sensations. Que dire quand sous nos yeux fatigués de tant de bruit, d'éclats polluants, se glisse par la fenêtre entrouverte devant nous, la beauté simple d'une pierre du XIème siècle. Que dire quand ce simple bâti, cet étrange lieu nous offre l'équivalent d'une ouverture, d'une beauté éphémère ressentie, d'une composition plus fine qu'une simple feuille de papier et nous procure pourtant tant de frissons nous rappellant à la vie. L'éblouissement soudain de ce brulant souvenir qui enfant nous faisait rêver.
Il n'y a rien de nouveau, rien de sublime ou de merveilleux dans les mots de Christian Bobin. Rien de ce que nous pourrions nommer littérature ou poésie poétique savamment orchestrée, recherchée. Il n'y a rien d'éclatant ou de luxuriant.
Au contraire, et je ne sais comment en parler, Christian Bobin écrit comme on respire, comme on ressent passer le souffle de l'encre, l'ondulation de la lettre ou la fugue de la phrase. On entend chaque mot. On lit chaque phrase. Comme une lettre, une émotion, un chemin qui serpente en nous et fait son itinéraire, nous touche en plein coeur. Et se pose la question de comment parler des mots de Christian Bobin sans être fat ou son contraire, dans l'extrême émotion que les mots nous procurent.


Lien : http://lecarrejaune.canalblo..
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