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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Débraillées, échevelées, acculées et dans la mélasse jusqu'au cou Katheleen, Chumani, Abigail, Cassie et Daisy n'ont plus rien à perdre si ce n'est leur vie et ça les rend particulièrement dangereuses. Effrontées, rebelles et irrévérencieuses elles font exploser les carcans au même rythme que les bâtons de dynamites et mieux vaut ne pas se trouver sur leur passage. Oubliez la frappe chirurgicale on est dans le dégommage massif.

Nous les avions laissées aux abois et désarmées elles vont vite trouver le moyen de se procurer quelques jolis joujoux. Numérotés vos abatis, elles tirent toutes comme des pieds mais qu'importe ! Elles le font de manière complètement déjantée avec la rage et la conviction du désespoir et sans aucune classe il faut bien le dire. Mais il faut leur reconnaître un sens de l'honneur et de l'entraide digne de véritables guerrières. Et je ne vous parle même pas de leur inventivité et de leur vivacité d'esprit. Une certaine inconscience n'est pas sans ajouter un peu de piquant. Ces Wanted ladies font de sérieux dégâts et l'égo de ces messieurs en fait les frais.

Le voile se lève sur des mystères et nous laisse entrevoir des pans de vie de quelques personnages, mais certaines ladies restent très énigmatiques, telle Chamani dont j'ai hâte de connaître l'histoire.

Un rodéo endiablé en jaune et rouge plein de peps et d'hémoglobine. Frais explosif et sur vitaminé comme un ouistiti sous LSD, accrochez-vous, ça va secouer sévère. Vivement le 3ème tome !
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Après un tome 1 explosif, j'ai donc envoyé mon mari chercher le tome 2 (je sais il fait caniculaire, c'est pas très sympa !). Il l'a dévoré, je l'ai dévoré ! Je lui ai quand même laissé le plaisir de le lire en premier....
Même dynamisme, même explosivité ! Et ces 5 femmes qui ridiculisent les mâles qui les poursuivent.
Toujours un western conjugué au féminin.
Je vais profiter du commentaire du deuxième tome pour parler des dessins et des couleurs. J'ai un peu oublié de le faire dans mon premier commentaire.
Les couleurs font honneur au récit : elles sont explosives !
Quant au dessin : rien à dire, on reconnaît bien les personnages, ils sont fouillés. Les décors sont beaux. Vraiment je les aime bien.
Et puis allez je l'avoue, il y a un gros chat dans l'histoire.... enfin un puma !
Vivement la sortie du tome 3 !!!!
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Si le premier sac à vin venu peut y arriver, ça doit être à notre portée.
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Ce tome fait suite à Ladies with guns, tome 1 (2022) qu'il vaut mieux avoir lu avant. Sa parution initiale date de 2022. Il a été réalisé par Olivier Bocquet scénariste, Anlor Tran dessins et Elvire de Cock couleur. Il comporte soixante-deux pages de bande dessinée.

Deux chasseurs de primes avancent tranquillement sur un chemin de montagne, au milieu d'une forêt clairsemée de sapins. Ils papotent avec méfiance, surpris de se retrouver comme ça sur le même chemin après toutes ces années. le plus grand en déduit que Sans doute qu'il faut avoir le même genre d'activité pour se croiser par hasard sur une route paumée au fin fond de nulle part. Pour autant, ni l'un, ni l'autre ne souhaite énoncer à haute voix ce qui l'a amené sur ledit chemin. Finalement le plus petit tente une intuition et demande si l'autre est là pour les cinq folles. Son compagnon de voyage le reconnaît. le premier ajoute : cinq donzelles, milles dollars par tête, argent facile. Ainsi relancée, la discussion continue : ils ne doivent pas être les seuls à penser ça, vraisemblablement tout ce que l'état compte de chasseurs de primes est sûrement déjà en route. Une belle brochette de crétins, ajoute le petit. Parce qu'avec tous les cadavres qu'elles ont laissés derrière elles, elles doivent déjà être très, très loin d'ici. le sentier se fait plus étroit, et tout à la discussion le chasseur de primes qui passe devant n'y a pas prêté attention. Son cheval fait un faux pas, et il n'a que le temps de lui serrer la bride pour que sa monture reprenne pied sur le chemin. L'une de ses fontes s'est ouverte sous le choc et laisse s'échapper les affiches d'avis de recherche des cinq donzelles.

Ces affiches tombent jusqu'en bas de la pente où elles sont récupérées par Chumani qui se trouve à l'entrée de la mine où ces dames ont trouvé refuge. Daisy McCormick est allongée par terre, avec un peu de fièvre. Elle indique à Kathleen Parker, qu'elle a déjà vu ce genre d'infection et qu'elle sait comment ça se termine. Elle a besoin d'un chirurgien. de son côté Cassie Coltrane intervient pour dire que le seul docteur du comté, c'est McDowell. Mais si elles vont le voir, il les dénoncera dans l'heure. C'est un fourbe et il ne sait pas tenir sa langue. Consciente de son état, Daisy suggère aux autres de la déposer sur une route, pour que quelqu'un la trouve. Elle sera sûrement emmenée en prison, mais elle ne veut pas mourir comme un rat dans son trou. Elle estime qu'elle a une chance d'échapper à la corde : en y réfléchissant, elle n'a fait que défendre sa maison. Elle a été institutrice pendant trente ans, elle connaît tout le monde. Beaucoup de gens lui doivent des services. S'il y a procès, elle estime qu'elle a ses chances. Et bien sûr, elle a la peau blanche, ça aide. Abigail se réveille, avec le bébé puma à ses côtés. Elle trouve bizarre cette dénomination de peau blanche, alors qu'on dit que Chumani c'est une peau rouge, et qu'en fait sa peau est plutôt caramel. Daisy acquiesce les vraies peaux rouges viennent d'Angleterre, d'Écosse ou d'Irlande.

Pas facile de développer une suite aux déchaînements de violence explosive du premier tome : faut-il donner dans la surenchère ? Faire encore plus fort, plus violent et plus coloré ? En termes de construction d'une série, cela peut être un choix : un crescendo sans cesse plus inventif, un exercice de style en soi, un défi de créativité dans la brutalité et le sadisme. de fait, le lecteur retrouve quelques scènes s'inscrivant dans ce registre, exécutée avec la même maestria que dans le tome 1. Il faut attendre la page quatorze pour que survienne la première du genre : l'explosion d'un bâton de dynamite dans une quincaillerie. Les auteurs ont bien préparé leur coup : six personnes différentes (le mexicain chez le dentiste, deux chasseurs de primes dans la maison close, le shérif sous l'auvent de son bureau, un client du saloon au comptoir et un cowboy en train de savourer une passe dans une chambre à l'étage) ressentent l'effet de la déflagration, chacun en fonction de son occupation et de sa localisation. La survenance de l'explosion se matérialise par un effet sonore KABOOM écrit à la verticale comme s'il déchirait la page en deux, les cases de guingois de part et d'autre, comme si elles étaient soufflées par la force de l'explosion, la réaction de choc des personnes dans les cinq endroits différents, et le retour de cette nuance de jaune très caractéristique du premier album. Ça ne dure qu'une seule planche, la page quinze, mais quelle intensité. En page dix-neuf, nouvelle explosion de violence d'une rare intensité, le temps d'une case juste plus petite que la moitié de la hauteur de la page, de la largeur de la page, avec à nouveau une onomatopée massive, déchirée par la trace des balles fusantes.

Le déchaînement de violence suivant correspond plus à une souffrance fulgurante en page 27, difficile à soutenir. La dernière séquence d'action à haute teneur en adrénaline arrive vers la fin du tome, une fuite en fourgon tiré par des chevaux exhalant toute sa sauvagerie, sa soudaineté et son urgence impérieuse, par le biais, à nouveau, d'une mise en scène, d'une prise de vue et d'un découpage cousu main : sur la base de cases de la largeur de la page, avec parfois une bande de cases biseautées, la gouttière inclinée appuyant l'impression de vitesse, et toujours ce jeu avec le jaune si caractéristique, apportant l'urgence du feu, l'intensité de la chaleur vive. Sans oublier ce magnifique dessin s'étalant sur les deux tiers supérieurs de deux pages quarante-six & quarante-sept : la fuite toute bride abattue à cheval et avec une carriole dans la nuit en plein désert, avec un superbe ciel où quelques nuages reflètent les derniers rayons du soleil. Indéniablement, ça en jette visuellement, et pas seulement dans les séquences d'action. le lecteur apprécie cette balade à cheval en montagne. Il constate dès la première page que dessinatrice et coloriste réalisent un travail complémentaire avec un haut degré de coordination. Sans couleur, les cases ne sembleraient pas tout à fait assez consistantes ; avec la couleur les surfaces gagnent en texture, en volume, en nuance d'éclairage. S'il entretient un reste de doute, il suffit au lecteur de regarder ces dames avec des flingues dans la caverne pour voir l'habileté avec laquelle Elvire de Cock habille et nourrit les formes détourées, installe l'ambiance lumineuse spécifique au lieu et à la scène.

Évidemment, le lecteur attend avec impatience les moments d'éclats, les compositions de page éclatées et explosives : le début lui semble bien calme. Toutefois, il voit que la dessinatrice construit chaque page en fonction de la nature de ce qui se passe, que ce soit le nombre de cases, leur forme, leur placement. Il retrouve le détourage un peu rugueux des personnages, ce qui leur apporte une forme de marques laissées par la vie, et effectivement les traits se font plus doux lors du souvenir dans le passé consacré à Daisy & Mary. La reconstitution historique est réalisée avec soin que ce soit pour les costumes, les habitations, les décorations intérieures. le lecteur apprécie le passage par la plantation de tabac, avec les feuilles suspendues à sécher dans une grange. Les auteurs jouent discrètement avec la forme quand les cinq femmes imaginent comment braquer une banque pour essayer de se représenter ce qu'il adviendrait avec cette tactique qu'elles comptent adopter. Les couleurs en milieu naturel resplendissent pour mettre en valeur l'infinité du ciel, ou la richesse de nuances des végétaux. En peu de pages, le lecteur arrête de penser à la survenance d'une scène d'action, profitant pleinement de la narration visuelle faite sur mesure, cousue main.

En cohérence avec le premier tome, les cinq femmes ont vu leur tête mise à prix, sont des fuyardes dont l'une est blessée, et elles se concertent pour savoir quoi faire ensuite. L'intrigue repose sur cette forme de traque ou de course-poursuite, une dynamique narrative toujours entraînante, allant de l'avant. Dans une séquence de quatre pages, le lecteur en apprend plus sur le passé de Daisy, à l'occasion d'un drame. Il obtient la confirmation de l'état de Cassie Coltrane, clairement visible sur l'illustration de couverture. Enfin, il apprend ce que contient le tonneau auquel Kathleen Parker tient tant. Un groupe d'hommes revanchard reste à la poursuite de ces femmes, avec une incitation supplémentaire : la récompense. Cet état de fait est établi lorsque les affiches correspondantes tombent littéralement sous le nez de Chumani par une circonstance bien opportune. le lecteur se fait la remarque que cette coïncidence est trop belle pour être vraie, et il se rappelle que cette bande dessinée ne s'inscrit pas dans une veine réaliste, mais plus un récit d'aventures. Il relève de temps à autre une remarque ou une situation qui met en évidence la maltraitance systématique des femmes par les hommes, l'expression d'un patriarcat oppresseur. Pour autant, la bande dessinée ne prend pas un ton féministe : ces remarques sont générées par le fait que les personnages principaux sont cinq femmes, ce qui correspond à un point de vue féminin, dans une société où les hommes détiennent l'autorité à la force de leur arme à feu. le scénariste ne focalise pas chaque scène sur ce point de vue : il met également en lumière d'autres formes d'oppression ou d'autres facettes de la société. La brutalité de la médecine. L'illusion de la vie sauvage quand Chumani fait remarquer qu'il faut toute une tribu pour vivre sans argent comme les Indiens. Ou encore l'illusion de pouvoir retourner à un monde plus simple quand Chumani se met à expliquer la complexité de la démarche pour fabriquer ses propres couleurs à partir d'ingrédients naturels, et le fait que cela fait des années que les Indiens achètent leur peinture aux blancs.

D'une certaine manière, ce deuxième album était attendu au tournant : des scènes d'action encore plus spectaculaires sur une intrigue prétexte, ou une tentative de densifier le récit au risque d'en ralentir l'allure ? Anlor Tran n'a rien perdu de son coup de crayons, de sa capacité à insuffler du mouvement dans les personnages, dans les plans de prise de vue. Elvire de Cock réalise sa mise en couleurs en complémentarité des traits encrés, comme si chaque case avait été conçue et planifiée avec cette collaboration en tête. Olivier Bocquet parvient à trouver un bon dosage entre les scènes d'action qui en mettent plein la vue, le développement des personnages, les interactions entre les cinq fugitives, la nécessité d'envisager l'avenir à moyen terme, quelques réflexions consistantes sur la condition féminine à l'époque, mais également sur le degré déjà élevé de complexité de la société.
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Ce sont les retrouvailles avec cinq femmes qui n'ont pas froid aux yeux, et qui n'hésitent pas à sortir les flingues et à utiliser la violence pour se donner les moyens de survivre dans un Far West loin d'être tendre. Recherchées, poursuivies par les chasseurs de prime, ces 5 là sont soudées face à l'adversité, mais à l'issue de ce 2e tome, leur sort est mal engagé. Vivement la suite ...
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Mieux encore que le premier tome. Scénario, dialogue, dessin, couleur : impeccables, un parfait sans faute. Les petits problèmes techniques qui m'embêtaient (peut-être liés à une utilisation de palette graphique numérique pour la couleur) ont tous disparu.

Ces dames armées sont toujours aussi dangereuses mais ça massacre moins à tout va. Je crois même qu'il n'y a pas de cadavre du tout dans cet épisode(*). Sauf peut-être par allusion à un tonneau de sel. Il faut se souvenir du premier tome pour comprendre. Ce n'est pas faute d'être moins équipées, et moins actives, tout au contraire : elles vont dévaliser une armurerie, une banque, un fourgon blindé, l'éternel épicier du coin - encore ! (humour de répétition). Coin dont elles ont du mal à s'éloigner contre toute attente. On le comprend dans un premier temps, vu la situation de la plus âgée (qui ne manque pas d'énergie ceci dit, vue la rapidité avec laquelle elle est sur patte - au singulier, puisqu'on lui en a coupée une), moins dans le second et ça va finir par leur jouer un mauvais tour (méchant cliffhanger qui nous laisse en attente d'un tome 3).

Mais tout cela est très bien raconté, avec des effets de style et de découpage façon cinéma plutôt osés. Pas du genre habituel pour la bd. du genre qui fait appel à l'attention et à l'intelligence du lecteur ; flashback introduit dans un rêve-cauchemar, situation envisagée de manière hypothétique qui modifie le visuel d'une image sur l'autre, fantaisie des personnages qui influence la narration, tout ça passe très bien. Avec des dialogues dans des bulles en écho qui rythment souvent les vignettes, de gauche à droite ou de droite à gauche, sans être gênant ; les textes sont simplement lisibles : taille et écart des lettres, noir contrasté juste comme il faut pour la qualité quasi bristol du papier (un point à souligner parce que c'est vraiment pénible dans d'autres histoires d'un autre éditeur que je ne citerai pas, pas cette fois-ci, mais quand on a la mauvaise idée de ne pas faire attention au confort de lecture de ses clients, on les perd).

Vivement la suite !

(*) Si, il y en a bien un mais c'est dans un flashback rêvé et ce n'est pas de leur faute.
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Aussi incroyable wue cela puisse paraître, nos cinq "héroïnes", Katheleen, Abigail, Daisy, Chumani et Cassie parviennent à s'échapper, non sans laisser une quinzaine de cadavres derrière elles.

Elles sont désormais en fuite, sans trop de ressources, et avec leurs têtes mises à prix, mille dollar pour chacune, morte ou vive, ce n'est pas rien.

Il ne faut d'ailleurs pas attendre longtemps pour que toute la région soit infestée de chasseurs de primes venus de tout le pays, en plus des forces de l'ordre.

Mais alors qu'elles sont sensées avoir pris le large, leur plan est aussi simple que dangereux. Elle doivent retourner en ville, où leurs têtes sont affichées partout, pour des armes, des munitions, des provisions et ... de l'argent. Elles ont aussi besoin d'instruments et de médicaments pour soigner Daisy.
Bref, ce sera tout sauf un passage éclair, et les risques vont s'accumuler de ce fait, mais, elles n'ont pas le choix.

Autant braquer la banque pour cela, et comme elles n'ont pas d'armes , pour le moment, quelques bâtons de dynamite devraient faire l'affaire....

Une suite très réussie où action et suspense s'accompagnent à chaque page, un véritable vent de fraîcheur sur le genre et un album explosif à souhait.
Vivement la suite !!!
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J'ai pris le temps de réviser en relisant le premier tome.
Et c'était une bonne idée.
Même si je m'amuse toujours autant à la lecture de cette histoire, les aller et retour dans le passé, sont parfois un peu déstabilisant pour suivre ce qu'il se raconte.
Il me tarde déjà le prochain tome pour découvrir comment elles vont se sortir de la situation compliquée dans laquelle je les ai laissé en refermant ce livre.
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— T'es là pour les cinq folles, c'est ça ?
— Ouais.
— Cinq gonzesses, mille dollars par tête.
— Ça ne se refuse pas.
— Argent facile !

C'est sur cet échange entre deux chasseurs de primes que s'ouvre le second tome la trilogie Ladies With Guns ; les deux mâles – un brin machistes – ne vont pas tarder à découvrir que les gonzesses en question sont déterminées à vendre chèrement leur peau.

Le cadre étant posé les auteurs peuvent entrer directement dans le vif du sujet. de fait ce second opus est boosté à l'adrénaline, nos cinq Ladies en cavale ne nous laisseront guère le temps de souffler entre deux virées en ville… des virées qui n'ont rien à voir avec une journée shopping entre filles !

C'est toujours aussi déjanté (il faut bien reconnaître que l'organisation et la planification ne sont pas les qualités premières de ces cinq drôles de dames), bourré d'action et d'humour. On retrouve avec plaisir la Tarantino touch dans le scénario imaginé par Olivier Bocquet. Une intrigue servie et sublimée par le dessin d'Anlor, aussi bien dans les décors que dans le rendu des personnages (le côté cartoon de certaines expressions est justement dosé).

Quelques flashbacks permettent d'en apprendre davantage sur le parcours personnel de certaines de nos ladies… tandis que d'autres gardent leur part de mystère.

Une fois de plus le « sexe fort » va en prendre pour son grade dans ce western qui revendique haut et fort son engagement féministe.

Le cliffhanger qui clôt ce second tome va rendre l'attente de la suite (et fin ?) interminable ! Ce qui m'amène à exprimer le même bémol qu'à la lecture du précédent opus : c'est court, très court… trop court ! On est clairement en présence d'une histoire qui aurait gagné à se décliner sous forme d'un roman graphique one-shot… Un format moins rentable pour les éditeurs, ceci explique sans doute cela.
Lien : https://amnezik666.wordpress..
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La cavale sauvage.
Les chasseurs de primes attirent les mouches et sentent la mort. Appâtés par les mille dollars par tête de pipe morte ou vive, ils convergent massivement vers la contrée où se terrent les cinq fugitives âprement recherchées. Les forces de l'ordre, les bounty hunters et un tueur à gages dessinent des strates de bêtise crasse et puante, d'inefficacité violente et redoutable, de méchanceté inique et légendaire. Acculées, les femmes rebelles doivent prendre tous les risques pour survivre et commencer par soigner la jambe gangrenée de Daisy. Il leur faut retourner en ville, dans la gueule du loup avec leur cran, leur détermination et quelques bâtons de dynamite en pogne.
Alors que le premier tome défouraillait dans tous les coins de toutes les cases, le second volume réserve des temps calmes plus introspectifs, apportant davantage de relief aux personnages qui deviennent très attachants. Si les situations sont toujours tendues à l'extrême, à la limite de l'invraisemblable, les cinq femmes ont acquis une épaisseur humaine qui fait qu'on commence à craindre pour leur vie. Créer de l'empathie n'est pas une chose acquise d'avance. Les hommes n'ont pas le beau rôle mais ils semblent récolter ce qu'ils sèment, le préjugé, l'injustice et la violence. le dessin et la mise en page d'Anlor sont inventifs et particulièrement expressifs. La mise en couleur d'Elvire de Cock est toujours aussi somptueuse. Conçue sous la forme d'une trilogie, l'histoire devrait trouver son apothéose dans un troisième volume tout autant percutant.
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Cette bande-dessinée utilise tous les codes du western : de l'action, des flingues, des braquages, du sang, de la castagne. Ce qui change du western classique ce sont les héroïnes, elles sont cinq, chacune très différentes de par leur âge, leur condition sociale, leur culture et de ce petit groupe formé naît la sororité. Leurs têtes sont mises à prix mais elles sont désormais libres et fortes comme jamais. Elles sont soudées et prennent soin les unes de autres. Si l'une est blessée alors les autres la protégeront et feront le nécessaire pour elle, quitte à recommettre quelques braquages. Et les hommes face à elles sont de vrais faiblards, à l'image du chétif et effacé shérif qui n'essaie même pas vraiment de les affronter par peur. Ceux qui veulent les arrêter ou qui du moins essaient sont les plus bêtes. Les vraies cerveaux et dures à cuir, ce sont elles. Ces nanas, elles vont à toute berzingue et elles nous emportent avec elles.

Les dessins nous explosent au visage en même temps que la dynamite placée dans la remise d'armes, le sang nous gicle dessus eu même moment où la jambe est sciée. Les planches correspondent totalement à ce rythme effréné de course poursuite dans le Far West.

Ce tome 2 est réussi, et une série à recommander chaudement
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