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J'ai découvert In Koli Jean Bofane avec Mathématiques congolaises, une petite merveille. Si j'avais moins accroché à Congo Inc. le testament de Bismarck, La Belle de Casa ne m'a pas déçu, loin de là. À lire...
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Dans Casa la belle, migrants et voyous se rencontrent dans les quartiers populaires. Sese est un jeune clandestin arrivé de Kinshasa. Il a atterri là alors qu'il pensait arriver en Normandie. Depuis il vivote en faisant casquer sur internet quelques européennes en mal d'amour, en les amadouant et en leur promettant la lune. Il était associé dans son petit business avec Ichrak.

Un matin, dans une ruelle peu fréquentée, il découvre la belle Ichrak morte, ensanglantée. Ichrak n'a pas de père et sa mère, la farouche Zahira, est folle depuis longtemps. Alors qui pouvait bien lui en vouloir ? Tous ! Car Ichrak la sublime avait la langue bien pendue et ne s'en laissait pas conter.

Et certainement pas par tous ces hommes concupiscents qui la guettaient et rêvaient de la soumettre à leur volonté. Ces nombreux hommes qui évoluent autour d'Ichrak, à commencer par le commissaire Daoudi, qui mène l'enquête. Lui-même est tombé sous le charme de la belle, mais n'a jamais réussi à la faire plier. Il y a bien sûr Sese le migrant, mais aussi Nordine le voyou, Farida la femme d'affaires avertie et son mari le très ambigu Cherkaoui, qui entretient une bien étrange relation avec Ichrak.
Dans ce quartier misérable, les migrants arrivent du Congo, du Cameroun, du Sénégal. Ils n'ont pas trouvé d'issue à leur course vers l'Europe et ont posé ici leurs maigres bagages. Ils squattent des immeubles miteux lorgnés par les promoteurs. Ces derniers rêvent de transformer les quartiers pauvres de Casablanca pour les proposer aux plus riches, centres commerciaux, palaces, immeubles de luxe remplaceraient opportunément ces ruines, pourvu que l'on puisse en chasser les habitants. Et l'auteur nous décrit, avec une gouaille et un sens du dialogue qui nous embarquent dans une sordide réalité, les malversations, magouilles et affaires qui se trament ici sous le manteau.

Chronique complète sur le blog https://domiclire.wordpress.com/2018/10/03/la-belle-de-casa-in-koli-jean-bofane/
Lien : https://domiclire.wordpress...
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Et ça m?agace! Quand jessaie de rentrer dans une histoire et que je n?y arrive pas. Trôp se personnages, trop de detàils qui m?embrouillent! j'avance, je reviens en arrière... pfff insupportable! pas pour moi? Ou à remettre à plus tard....
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J'en avais lu beaucoup de bien de la part de mes co-explorateurs de la rentrée littéraire 2018 d'Orange, alors quand j'ai vu que ma médiathèque l'avait acheté, je l'ai réservé ...

Mzis, je n'ai pas réussi à rentrer dedans ...

Trop de personnages qui brouillent le récit d'où seuls surnagent Ichrak la belle qui vient d'être assassinée, et Sese, le jeune clandestin arrivait du Congo qui rêvait de Deauville et qui s'est échoué à Casablanca ...  

Une mère qui perd l'esprit, une enquête qui se languit, ... et des ombres brouillées parmi lesquelles un comédien, une femme jalouse, un commissaire ... 

Et je ne sais toujours pas qui a tué Ishrak ...

Et pourtant la langue était belle, vivante et ondoyante ! 

Ce n'était sans doute pas le bon moment pour une rencontre entre ce livre et moi ! 
Lien : http://les.lectures.de.bill...
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Le seul titre me fait penser à une chanson de Luis Mariano que chantait beaucoup mon père : La belle de Cadix a des yeux de velours… La similitude s'arrête là.
Ichrak fait se pâmer tous les mâles du quartier populaire de Derb Taliane lorsqu'ils la regardent déambuler. Il se dégage d'elle un magnétisme augmenté par l'ondulation hypnotique de ses hanches.
Mais voilà, Ichrak est découverte morte une estafilade mortelle lui ayant coupé la carotide. Sese Tshimanga, son grand ami, a fait la macabre découverte. « Elle ne ressemblait plus à Ichrak, une balafre lui barrait la poitrine et avait découpé son vêtement : une gandoura noir, brodée de fil d'or. ». A Mokhtar Daoudi, le flic du quartier, de trouver le coupable
A partir de là, l'auteur raconte la vie quotidienne de Sese, migrant sans papier, arrivé, sans l'avoir voulu, à Casablanca. Depuis, il se débrouille avec de petits boulots, de petits trafics. « Sese était ce qu'on appelle un brouteur, un genre de cyber-séducteur africain. » Il séduit, via internet, les femmes esseulées occidentales. Très bon comédien et jamais à court d'idée, il les manipule, les fait craquer juste par ses paroles et elles lui envoient des mandats. C'est ce qu'il propose à Ichrak la sauvage qui, contre toute attente, accepte et essaie de séduire les mâles européens. Il n'y aura jamais rien entre eux que du respect. C'est sa grande soeur, son amie, sa « pire moto na ye ».
Le, leur, quartier est menacé par les promoteurs qui voudraient en faire un quartier classe avec de beaux immeubles. Avant, il faut déloger les miséreux et ce n'est pas chose facile, malgré les sbires de la belle madame Azzouz, mandatée par l'émir saoudien Saqr al-Jasser. le saoudien sait ce que peut rapporter l'exploitation d'un concept. « Il comptait agir de même en construisant, sur les ruines de Derb Taliane et qui quartier Cuba des infrastructures au design futuriste, un hôtel cinq étoiles…. »
In Koli Jean Bofane brosse une peinture réaliste de ce quartier, de sa vie de misère, de tous les migrants qui y vivent, se débrouillent, du racisme latent… Une comédie sociale qui peut tourner au drame et le Chergui, vent qui rend fou, n'est pas là pour apaiser les corps et les esprits. le petit plus, ce sont les expressions africaines que j'ai trouvées dans ce récit et, petits clins d'oeil à nous lecteurs français de France, certains renvois comme l'explication du vase de Soissons.
Un livre plus social que policier, lu d'une traite et qui, malgré les différents thèmes sociaux abordés est bienveillant. In Koli Jean Bofane a l'art de dresser un portrait, un paysage, une action en peu de phrases imagées. Une description de Casablanca qui n'est pas celle des dépliants touristiques. le marché aux esclaves qu'est devenu la Lybie fait froid dans le dos tant il est inhumain à l'heure de la mondialisation, les plus pauvres ne sont que monnaies d'échange sonnantes et trébuchantes.
J'ai beaucoup apprécié son écriture rythmée, vive, gaie, réaliste mais habillée d'une certaine poésie, où l'humour caustique ou pas est présent.
Monsieur In Koli Jean Bofane vous êtes un conteur qui sait captiver ses lecteurs.
Une très belle découverte et un coup de coeur

Lecture commune dans le cadre du cercle des lecteurs de la librairie le Cyprès

Lien : http://zazymut.over-blog.com..
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Agréablement surpris par le style de l'auteur j'ai retrouvé un Casablanca côté noir qui est très bien décrit. C'est un peu rapide, mais le style apporte à l'histoire une vraie valeur.
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Sese Tshimanga, Zaïrois veut émigrer vers la France, et, alors qu'il s'attend à arriver à Deauville comme le dernier passeur lui a promis, il accoste au Maroc. Il y rencontre la belle Ichrak qui se fait sauvagement assassiner. Après une description des conditions difficiles du parcours des immigrants, surtout quand ils passent par la Libye, L'auteur nous livre une vision acérée et humoristique de sa vie au Maroc ou il côtoie la corruption, les magouilles immobilières et la prégnance de la domination masculine. On a toutefois du mal à suivre avec un intérêt constant cette histoire.
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Un roman qui raconte Casablanca et ses quartiers d'une manière intime. Chaque chapitre nous mets face aux sentiments et réactions de personnages étonnamment sensibles. Un très beau vocabulaire et de très belles descriptions.
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