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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Un livre dépaysant qui nous plonge dans les rue du Maroc où une jeune femme est tuée. Prétexte pour plonger dans la vie de certains villageois et de l'histoire d'un immigré congolais qui aurait voulu atterrir en Europe.
Langue moderne, poétique. Un bon roman.
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Sese Seko est un immigré congolais, arrivé à Marrakech par accident : après avoir payé un passeur pour arriver en France, on l'a finalement débarqué au Maroc. Il vit désormais grâce aux arnaques Internet, en séduisant des femmes européennes en mal d'amour, en échange de quelques menus transferts d'argent nécessaires à un départ vers l'Europe qui ne surviendra jamais.

Sa seule amie est la belle Ichrak, qui fait tourner la tête de tous les hommes qui la croisent. Or, un matin, il la retrouve morte devant chez elle, la gorge tranchée. Et ce ne sont pas les suspects qui manquent, entre les hommes éconduits et les épouses jalouses.

Si la plume de Bofane reste acerbe dans ce nouveau roman, l'humour qui permettait de faire passer la pilule a quant à lui disparu, et l'ensemble m'a paru terriblement déprimant. Les hommes sont présentés comme dirigés uniquement par leur concupiscence, chaque mouvement d'une femme étant dans leur esprit un signal explicite pour finir au lit ensemble. Incapables de réfléchir, le cerveau embrumé par les courbes féminines, certains passent d'ailleurs au viol. Dans la rue, c'est un racisme anti-noir présent dans tout le Maghreb qui s'exprime de manière totalement décomplexée.

L'ambiance de ce livre est trop poisseuse et oppressante à mon goût. J'aurais eu besoin d'une petite touche de légèreté pour en apprécier vraiment lecture.
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"... par plus de 40 degrés centigrades, la langueur envahissait le coeur des femmes tandis que des incendies embrasaient celui des hommes."

Une histoire au coeur de Casa porté par le vent Chergui.

Quand la belle Ichrak est retrouvée morte, toute la ville s'agite car les suspects ne manquent pas.

Avec un sens du portrait indéniable et un immense talent de conteur, l'auteur nous livre une galerie de personnages remarquables. Alliant lucidité et humour, ce roman aux faux airs d'enquête criminelle nous parle de corruption, d'argent, de pouvoir, d'immigration et de la violence des hommes dans la société marocaine contemporaine.

Une agréable découverte.
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La Belle de Casa(blanca) a été retrouvée assassinée dans une ruelle. Tout le monde se souvient d'elle, de son déhanché sensuel, (in)volontairment érotique, de sa probité, de sa mère folle, de Sese avec qui elle s'était acoquinée pour soutirer de l'argent aux blancs bien naïfs.

C'est Ichrak qui lit "A l'origine, notre père obscur"(et ça, c'était mon roman coup de coeur absolu de 2014 !!) et qui succombe sans que le criminel ne soit identifié, et ça secoue tout le quartier et au-delà parce qu'elle était à la fois la fille inatteignable ou la fille facile (selon que vous soyez son ami ou un potentiel amant repoussé).

Un roman dense (que de personnages - et parmi lesquels je me suis un peu perdue...) qui évoque la condition des femmes, la corruption au Maroc, la complaisance des hommes, la médisance et pourtant..

Pourtant, je n'ai pas dû lire ce roman au bon moment, je me suis vite "ennuyée" (ça n'est pas tout à fait cette sensation), et j'ai lâché, bien que le style me plaise, que l'histoire m'intéresse, que les personnages soient bons...

Il m'a manqué sans doute un je-ne-sais-quoi..Un roman vers lequel je reviendrai, plus tard.
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Un roman que j'ai lu dans le cadre de la rentrée littéraire de Babelio, et que je n'aurais sans doute jamais lu sinon !
J'ai été agréablement surprise par ce voyage à Casablanca et par le talent de conteur de l'auteur. Ce qui commence comme une banale enquête policière est vite laissé de côté pour une évocation de la corruption, de la migration et d'un milieu de l'escroquerie qui fait froid dans le dos. Au final, peu de personnages apparaissent réellement sympathiques, mais tous sont dépeints avec une ironie comique. le personnage d'Ichrak est celui auquel on s'attache le plus, car c'est elle le centre du roman : au-delà de savoir qui l'a tuée, on découvre surtout une jeune femme qui voudrait savoir qui est son père...
En effet, le livre ne se présente pas du tout comme une enquête sur le meurtre d'Ichrak : l'auteur alterne sans cesse d'un personnage à un autre, d'un point de vue à un autre, dans un jeu parfait entre le passé plus ou moins ancien et le présent, sans que l'on se sente perdu. le tout avec une description très poétique de la vie à Casablanca.
Cependant, plusieurs points m'ont dérangée. Tout d'abord la fin, qui n'apporte qu'une seule des deux réponses auxquelles on s'attend. Ensuite, la "métaphore" de Chergui, le vent, "personnage" qui intervient régulièrement comme écho aux comportements des personnages : j'ai trouvé la comparaison artificielle et lassante tant elle est répétée... Aussi lassante que l'hommage au roman de Kaoutar Harchi A l'origine notre père obscur : je n'ai rien contre ce livre (que je ne connais pas) mais on nous en cite des extraits toutes les dix pages ! Enfin, j'ai regretté certaines formulations presque maladroites - étranges si on les compare à la poésie d'autres passages !
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Un grand merci a lecteurs.com et à l'opération des explorateurs de la rentrée et aux éditions pour l'envoi et la découverte de ces romans.

Dernier roman découvert et encore une belle surprise!!
Une jeune fille du nom de Ichrak est retrouvée assassinée dans une rue de Casablanca et on recherche le coupable. Elle est très remarquée par les hommes car elle est d'une beauté exceptionnelle.
Les gens racontent que sa mère était encore plus jolie mais aujourd'hui elle est très malade et c'est Ichrak qui doit subvenir aux besoins de sa maman surtout pour les médicaments qui coutent très cher.
Ichrak n'a jamais connu son père et pourtant elle se lie naturellement avec un certain Cherkaoui qui lui de son coté sera très protecteur avec la jeune fille.
Tout au long de ce roman on en devineras les raisons.
Elle se liera également avec un certain Sese qui deviendra son ami et qui l'aideras a trouver un certain emploi afin de subvenir a l'achat des médicaments de sa mère.
Dans ce roman on va être confronté a la crise immobilière avec la menace de disparition de certains quartiers au profil d'un empire juteux, beaucoup de personnages traversent ce roman avec leurs expressions et leurs différences.
On se sent emporté dans cet univers haut en couleurs et le reste de l'histoire s'achève très poétiquement comme dans un conte ou les vents nous transportent dans un autre monde et ou le suspense reste entier jusqu'au bout.
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"la belle de Casa" d' In Koli Jean Bofane ( 204p)
Ed. Actes Sud

Bonjour les fous de lectures ...

Embarquement dans la Belle Casablanca et ses intrigues.
Vous y rencontrerez Sese, le migrant congolais qui pensait avoir payé son passage pour les côtes normandes et se retrouve dans la ville blanche.
Il y a des spéculateurs véreux qui espèrent se "faire du fric" sur le dos des pauvres paumés.
La belle Ichrak, inaccessible et qui en énerve plus d'un .
Ichrak qui était trop belle et que l'on retrouve égorgée au coin d'une rue.
Il y a le flic, le directeur de théâtre et tant d'autres personnages hauts en couleurs.
Et surtout le Chergui, ce vent du désert qui rend fou.

Qui a tué la belle de Casa ? et pourquoi ? elle qui aimait tant le pouvoir des mots.

Autant l'histoire est assez banale, autant l'écriture est gaie et entraînante.
Bofane écrit comme il parle .. cela a vite, il y a de l'humour et de la poésie dans ses paroles.

Dépaysant mais sans plus .. il manquait une petite étincelle.
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Sese Tshimanga, Zaïrois veut émigrer vers la France, et, alors qu'il s'attend à arriver à Deauville comme le dernier passeur lui a promis, il accoste au Maroc. Il y rencontre la belle Ichrak qui se fait sauvagement assassiner. Après une description des conditions difficiles du parcours des immigrants, surtout quand ils passent par la Libye, L'auteur nous livre une vision acérée et humoristique de sa vie au Maroc ou il côtoie la corruption, les magouilles immobilières et la prégnance de la domination masculine. On a toutefois du mal à suivre avec un intérêt constant cette histoire.
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Un roman qui raconte Casablanca et ses quartiers d'une manière intime. Chaque chapitre nous mets face aux sentiments et réactions de personnages étonnamment sensibles. Un très beau vocabulaire et de très belles descriptions.
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