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4,03

sur 151 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Grand reporter et critique littéraire, Ariane Bois a déjà publié plusieurs romans, Et le jour pour eux sera comme la nuit (Ramsay, 2009 ; J'ai lu, 2010), le Monde d'Hannah (Robert Laffont, 2011 ; J'ai Lu 2014), et Sans oublier (Belfond, 2014 ; J'ai Lu, 2016, prix Charles-Exbrayat). Tous trois ont été salués unanimement par la critique, par quatre prix littéraires, et traduits à l'étranger. le gardien de nos frères a reçu le Prix de la ville de Mazamet et le Prix de la ville de Vabre. Il est aussi lauréat du Prix Wizo, prix le plus prestigieux récompensant chaque année une oeuvre littéraire française d'intérêt juif.
De l'horreur de la Shoah et des camps de la mort, je pensais que tout avait été dit et pourtant le roman d'Ariane Bois offre un point de vue nouveau sur cette période de l'Histoire. Avec une rare intensité, elle revient sur les rafles et les arrestations, évoque Drancy, le Vel d'Hiv', les trains pour l'est, mais aussi l'horreur de la déportation, de la captivité et le retour en France, la vie d'après, la douleur et la colère et l'impossibilité de revivre après avoir tant perdu… C'est poignant !
Elle raconte surtout l'action des dépisteurs de l'Oeuvre de Secours aux Enfants (OSE) qui, dans l'immédiat après-guerre, ont cherché à récupérer les orphelins de la Shoah qui avaient été cachés pour échapper aux Nazis. Ariane Bois, dont le récit est minutieusement documenté, insiste bien sur la situation des enfants qui avaient été cachés par leurs parents avant leur déportation. Remis à des voisins, confiés à des nourrices ou à des couvents, ces enfants, souvent jeunes, finissent déjudaïsés, adoptés et font l'objet du prosélytisme des institutions catholiques qui, bien souvent, refusent de les rendre à leur famille. Retrouver ces enfants devient donc un objectif prioritaire, un devoir moral, au fur et à mesure que les oeuvres juives prennent conscience de l'ampleur de la catastrophe et qu'il apparaît évident que les parents ne rentreront pas de déportation.
Il faut bien se rendre compte que la revendication du retour de ces enfants au sein du judaïsme pose, en cet immédiat après-guerre, un problème à la fois politique, social et religieux. Elle est notamment incomprise des autorités de tutelle et de l'opinion, prompts à juger que les Juifs font du racisme à l'envers tant leur attitude semble aller à l'encontre des pratiques républicaines de laïcité… C'est tout bonnement incompréhensible et révoltant, quand on pense que ce sont des enfants, des orphelins qui plus est, qui sont au coeur de ces batailles juridiques ! Qui aura mission de s'occuper d'eux, à qui confier ces enfants qui ont tout perdu ? À des familles d'accueil ? Les garder en collectivité ? Et dans ce cas précis, qui en assumera le financement ? Ariane Bois explique très bien ces questions dans son récit. Elle montre bien à quel point quitter leur famille d'adoption constitue un drame de plus pour ces enfants cachés à qui d'ailleurs on ne demande pas l'avis ! Les déchirements sont d'autant plus douloureux qu bien souvent les différentes parties se disputent…
Le contexte historique et social est si fidèlement restitué que le roman prend presque des allures de véritable document. Cela ne nuit en rien au déroulement de l'intrigue, tant Ariane Bois a réussi à créer des personnages dont la psychologie ne s'efface pas au profit des nombreuses données historiques dont elle nourrit son récit. On ressent parfaitement la douleur et la détresse de certains enfants, la difficulté et la colère de certains membres survivants pour les localiser et les récupérer après parfois plusieurs années de recherche puis de tractation. C'est effrayant, saisissant même, de réalisme ! On garde à l'esprit que trop d'enfants ont été l'objet de litiges, ballottés au gré des procédures et l'on s'étonne encore des ruptures qu'il leur a fallu encore endurer une fois la guerre finie !
Le gardien de nos frères prend pour toile de fond un épisode mal connu de l'histoires des Juifs de France. Ariane Bois éclaire l'une des conséquences singulières du vécu des enfants ayant échappé à la mort dans la Shoah et signe un roman poignant à lire absolument !
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Tout d'abord merci à la maison d'édition pour l'envoi de cette belle découverte. Et surtout félicitation à l'auteure pour son travail de recherche sur les données post guerre; c'est impressionnant de précision.
J'avoue avoir eu du mal a dépasser les premières pages, et j'ai donc remis à plus tard ma lecture. Mais devant l'engouement de ces lecteurs j'ai fais l'effort de prolonger ma découverte. Et pour une passionnée d'histoire, grand bien me fasse. Ne vous attendez pas à aimer les personnages de part leurs psychologies, mais bien par leurs histoires. Une si belle plume dans une histoire si sombre. Pour le roman on repassera mais pour se poser les bonnes questions sur L Histoire vous êtes avec le bon livre entre les mains.
Sensations fortes à l'instar d'un grand huit et belles découvertes sont les maîtres mots de ce roman.
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Très bon roman sur l'exode des enfants juifs. Je me suis attachée à tous ces enfants et surtout au personnage principal Simon que l'on découvre enfant au début du livre et homme à la fin. Un excellent témoignage sur la commission de dépistage pour retrouver une centaine d'enfants.
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Généralement j'évite les livres qui parlent de la seconde Guerre Mondiale ; déjà parce que dans la vie de tous les jours on y fait référence pour rien et ensuite parce qu'on n'a tellement réchauffé cette période, on l'a tellement cuisiné à toutes les sauces, que j'avoue j'en ai marre d'en lire ou même d'en entendre parler. de plus faut bien dire que l'originalité avec ce sujet fait souvent défaut vu que c'est sans arrêt les mêmes thèmes qui sont abordés. Mais pour une fois je vais réviser mon jugement avec le gardien de nos frères.
Déjà parce que ce bouquin a mis en avant des points d'habitude peu ou pas utilisés [suite blog http://voyagelivresque.canalblog.com/archives/2017/05/19/35301775.html ]
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Shakespeare écrivait que la vie est une fable racontée par un idiot, pleine de bruit et de fureur, et qui ne signifie rien. Je suis certes d'accord avec la première partie de cette affirmation : il faut être aveugle pour ne pas voir le bruit et la fureur noyer régulièrement toute forme d'espoir sur cette terre. Mais dire que cela ne signifie rien, non. Bravons le grand William et osons dire, espérer, croire, que cette fable de bruit et de fureur porte une signification essentielle. Je ne saurais dire exactement laquelle, si ce n'est que cela tourne évidemment autour de l'espoir, des leçons retenues et du progrès vers le meilleur.

Le roman d'Ariane Bois, le Gardien de Nos Frères, s'ouvre à l'issue d'une de ces périodes de bruit et de fureur, terrible et glaçante. La seconde Guerre Mondiale vient de se terminer, et Simon, jeune juif survivant du maquis, part à la recherche de sa famille. Dans le chaos de l'après-guerre, il apprend assez rapidement la mort de ses parents, mais il lui reste l'espoir de revoir son petit frère. C'est à travers la quête de ce petit frère disparu que Simon, et le lecteur, vont mettre le pied dans un pan oublié de l'après-guerre : l'histoire des dépisteurs.

Ils sont nombreux, comme Simon, à chercher leurs proches, ses enfants rescapés des rafles, cachés par les différentes filières de résistantes, ou simplement par des êtres humains qui n'avaient pas abdiqué toute humanité. Une fois la guerre fini qu'allait-il advenir de ces enfants cachés ? Bien peu se sont posé la question, du moins publiquement. Avec Simon nous découvrons donc le mouvement des Éclaireurs Israélites de France qui part à la recherche de ces enfants pour tenter de réunir des lambeaux de familles. Les dépisteurs, comme ils se nomment, parcourent la France, suivent les pistes, les filières, pour retrouver les enfants cachés de la guerre. Et là, tout les cas de figure s'offrent aux dépisteurs. Des enfants ont eu la chance de trouver une famille aimante, d'autres on servi de bras à peu de frais, d'autres sont maltraités. Mais à chaque fois le même souci : négocier la récupération de ses enfants, reconstruire un lien avec ce qu'il reste de la famille, ou, pour les orphelins, rejoindre une maison d'enfants pour tenter de se reconstruire.

Parallèlement à cette confrontation à l'Histoire dans ce qu'elle a de plus désespérant, Simon va vivre une histoire d'amour avec Léna, qui l'accompagne dans sa recherche des enfants juifs cachés. Cette relation vient à point équilibrer un roman qui frôle souvent avec la noirceur. Mais comment l'éviter ? C'est un talent qu'il faut reconnaître à Ariane Bois : elle a su ne pas sombrer dans le pathos, ni la froideur clinique de l'historien. Il y a dans ce roman un bel équilibre oui, entre le désespoir de la guerre qui ne se termine que dans les dates mais pas dans les conséquences, et l'espoir, magnifié par la romance entre Simon et Léna, et la mission des dépisteurs. le personnage de Léna est aussi très central, du moins pour la lecture que j'en ai faite, car cette femme s'est battu, c'est une rescapée, mais elle est bien plus qu'une victime, elle est une combattante. Comme Simon d'ailleurs. C'était important pour l'auteur, qui s'en est confié lors d'une rencontre, de montrer aussi que dans la fureur de cette guerre, les juifs n'ont pas manqué d'offrir leur tribut à la Résistance.

Un beau roman, emmené par deux personnages finement dessiné par l'auteur, en ombres et en lumière. C'était d'ailleurs intéressant et presque touchant d'entendre l'auteur parler de la genèse de ses personnages, et de comment elle construit une chair de papier petit à petit. Cette chair là fait frissonner celle du lecteur.

Un roman qui pousse à se poser des questions, au-delà du récit, et qui ne peut laisser indifférent. Un roman qui donne une signification à la vie : se battre pour ce que l'on espère de meilleur en nous. Et surtout qui donne une signification à cette question que pose Caïn dans la Bible quand il demande à l'Eternel qu'il est le gardien de son frère Abel. Oui, comme Caïn est le gardien de son frère, nous autres humains sommes les gardiens de chacun nos frères et soeurs sur cette Terre
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Ce livre nous raconte la vie d'une famille juive de France durant la guerre 39-45. J'ai aimé ce livre, on a tout les détails et sa vie après.
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Ma chronique:
http://www.leslecturesdelily.com/2016/03/le-gardien-de-nos-freres-ecrit-par.html#more

Extrait de mon avis:
J'ai lu de nombreux ouvrages sur la Seconde Guerre mondiale, mais le gardien de nos frères traite d'un sujet vraiment unique, puisqu'il nous parle plus particulièrement des recherches faites autour des enfants juifs. Pour ma part, c'est la première fois que je lis un livre sur ce thème et j'ai trouvé cela passionnant. Ariane Bois nous parle des rescapés, des survivants, de ceux qui ont été dissimulés, parfois malmenés... Des enfants des familles déportés. C'est un récit détaillé, rigoureux, je dirais même complexe mais tellement bien écrit qu'il nous tient en haleine jusqu'à la fin. Un livre rempli d'informations qui laisseront forcément des traces indélébiles dans nos mémoires.
Je vais découper ce roman en deux parties, cela sera plus simple pour vous expliquer mes ressentis. La première : je l'ai trouvé fastidieuse, longue et parfois ennuyeuse. J'ai eu du mal à rentrer dans l'histoire, à m'attacher aux personnages, à comprendre où l'auteure voulait me mener. J'ai parfois repris les chapitres du début pour une nouvelle écoute, pour mieux comprendre, pour mieux m'imprégner. J'ai trouvé la seconde partie plus prenante, j'étais vraiment happée par l'histoire, par les personnages, par leurs ressentis. J'ai aimé ce que j'écoutais, c'était passionnant, intéressant et instructif.
Ariane Bois connaît parfaitement son sujet, elle a dû énormément se renseigner, se documenter, car aucune fausse note n'est présente dans ce récit. Tout est à sa place, chaque mot, chaque détail. Cette histoire inspirée de faits réels est un chef-d'oeuvre !
Je vais vous parler un petit peu des personnages :
Nous avons Simon Mandel, un jeune garçon de confession juive de 21 ans, qui, suite à la perte de sa famille, va tout donner afin de retrouver un maximum d'enfants juifs.
Elie est le frère de Simon, ce petit bonhomme d'une dizaine d'années prend une grande place dans la seconde partie du livre. Je ne vous en dis pas trop sur ce garçon car une grande partie de l'histoire repose sur lui.
Et puis, il y a Lena, une survivante polonaise qui a été mon personnage préféré dans ce roman. Elle est touchante et mystérieuse.
Ces trois protagonistes sont au coeur du roman, ils sont, chacun à leur manière, très intéressants.[...]

Pour lire la suite rdv sur mon blog www.leslecturesdelily.com
Lien : http://www.leslecturesdelily..
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La seconde guerre mondiale fait rage. Simon Mandel, jeune juif, est parti de Paris pour aller en zone libre afin de combattre le nazisme en entrant dans la résistance. A la fin de la guerre, il cherche à savoir ce que sont devenus les membres de sa famille. S'il y a peu d'espoir pour ses parents, Simon cherche ses frères et soeurs, notamment le plus petit : Elie. Avec Léna, une jeune juive polonaise ayant fui son pays, ils deviennent dépisteurs : ils tentent de retrouver les enfants juifs cachés pendant la guerre pour les mettre en contact avec un membre de leur famille encore en vie. Simon reprend alors espoir de retrouver Elie !

J'ai beaucoup aimé apprendre plein de choses sur la seconde guerre mondiale qu'on ne trouve pas forcément dans les livres d'histoire. Je ne connaissais pas du tout les dépisteurs et je suis donc très contente d'avoir lu un livre utile et qui nous montre un autre aspect de cette terrible guerre.

On sent que l'auteur a fait énormément de recherche (la bibliographie à la fin du roman le prouve bien) car ce roman est très documenté. J'ai également pu comprendre un peu mieux la naissance de l'état d'Israël et les problèmes qui en ont découlé... et qui sont malheureusement encore d'actualité...

Plonger dans l'horreur de la seconde guerre mondiale n'est pas chose facile, notamment en sachant par où est passé le personnage de Léna, mais ce livre a le mérite d'exister et contribue à l'acte de mémoire.

Le début m'a semblé un peu long à se mettre en place, mais une fois le travail de Simon et Léna commencé, l'histoire semble avoir un peu plus de rythme et il devient alors difficile de ne pas continuer sa lecture. Jusqu'à la fin, nous assistons à la reconstruction des êtres humains qui ont vécu la guerre.

L'histoire nous emmène en France mais également en Pologne, en Israël, mais également aux Etats-Unis.

Lien : http://lespetitslivresdelizo..
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Ce livre évoque, au travers de l'histoire d'une famille juive française, les Mandel, durement frappée par les déportations et la mort au combat d'un de leurs enfants, des aspects moins connus de l'Après-Guerre, notamment le retour dans leur famille d'origine ou du moins parmi ceux qui ont survécu, des enfants juifs cachés pendant la Guerre.
Simon Mandel a participé à la résistance. Il revient chez lui après la guerre et ne retrouve pas ses parents ni sa soeur Madeleine et son frère Lucien, qui a participé aux combats de Bretagne en juin, qui visaient à bloquer la division allemande qui remontait vers la Normandie. Qu'est devenu son petit frère Elie?
A la Libération, Simon va devenir dépisteur. Avec d'autres jeunes gens souvent issus des EI Eclaireurs Israelites, il doit repérer puis récupérer des enfants juifs cachés par leurs parents pendant la guerre dans des familles à la campagne ou des institutions catholiques.
Tout un réseau va se mettre en place pour retrouver ces enfants et la tâche n'est pas facile car les autorités catholiques qui ont aidé à cacher des enfants, font parfois la sourde oreille après la guerre pour "rendre" ces enfants. Certains d'entre eux ont été baptisés, d'autres refusent de quitter leur famille d'accueil.
Certains prêtres et religieuses vont aider Simon et Lena dans leurs recherches.
Lena est une jeune femme qui a fui la Pologne après la guerre, elle a connu le ghetto de Varsovie qu'elle a réussi à fuir.
Tout un réseau se met en place pour retrouver ces enfants.
Certes le travail des "Justes" a été capital, mais à côté de ces familles aimantes qui ont accueilli des enfants en danger pendant la guerre, il y a eu aussi des "profiteurs" et des abus.
L'auteure, Ariane Bois, a fourni un travail poussé d'historienne tout en nous offrant ce roman historique.
Des faits moins connus de notre histoire sont subtilement évoqués comme la "rafle du billet vert" en 1941, dans le XI ème arrondissement de Paris, quand pour la première fois des milliers de Juifs étrangers furent parqués, d'abord au gymnase Japy, puis aux camps de Pithiviers et de Beaune-la-Rolande.
Le rôle de la résistance juive est très bien abordé ici.
Seulement 2500 Juifs sur 75 000 sont revenus des camps et leur retour n'a pas été facile, retrouvant leurs biens et logements souvent accaparés par des tiers.
Ariane Bois a le don de nous montrer des situations délicates où seule peut jouer la conscience des intervenants: que faire lorsque des enfants veulent rester dans leur famille d'accueil?
Tout ce pan de l'Histoire, moins connu est captivant et nous fait réfléchir sur les conséquences des actions des différents intervenants.
Comme le souligne l'auteure dans un récent entretien, il est parfois difficile de comprendre la complexité des situations avec nos yeux de 2016.
Les tractations ont par exemple été ardues avec l'ordre de Notre Dame de Sion qui avait pourtant effectué un excellent travail pendant la guerre envers les enfants juifs mais a été réticent à les remettre après la Libération.
Ariane Bois rappelait récemment que si 85 % des enfants juifs ont pu être sauvés, c'est grâce au courage des Justes, catholiques ou protestants.
Ce roman est aussi un moyen pour la journaliste et auteure Ariane Bois, de rendre
hommage à son grand- oncle, le pasteur Robert Cook, reconnu Juste parmi les nations. Il était résistant, aumônier du maquis de Vabre. Il avait notamment organisé un faux camp d'éclaireurs unionistes dans le but de sauver 30 jeunes filles juives, ce qu'il a réussi.
Très beau livre, seul bémol, la psychologie des personnages s'efface parfois un peu trop devant les faits historiques..
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J'ai eu la chance de découvrir ce roman grâce à Babelio. Je ne connaissais pas du tout cette auteur française, et j'avoue qu'Ariane Bois a une plume qui sait emporter son lecteur ! de Paris à New York, Ariane Blois nous conte l'histoire de Simon, d'Elie et de Lena.

Découvrant à la fin de la guerre que ses parents son mort, recherchant avidement son petit frère, Elie, Simon est le prétexte pour évoquer un épisode de la guerre et de l'après-guerre peu raconté dans les romans : les planques d'enfants juifs, et les difficultés que purent rencontrer les familles naturelles mais aussi les familles d'accueil après la guerre. En filigrane également (filigrane plus que présent au final), Ariane Blois évoque également la création de l'Etat d'Israël... Accessoirement, j'en ai profité pour apprendre que chez les scouts, il y avait finalement autant de branches que de confessions, des plus modérés aux plus extrêmes, athées compris !

Si le est parfois à peine lourd sur les parties historiques (on dirait que les données historiques et non romancées sont plaquées...), l'ensemble démontre un travail de recherche très intéressant. Psychologiquement, Ariane Bois construit des personnages meurtris, qui veulent compenser, se venger de la vie et qui réclament leur dû. Mais aussi des personnages pleins d'amour, entiers, des personnages qui verront la France et le monde évoluer autour d'eux, pendant que leurs destins se jouent sous les plafonds d'un appartement parisien ou dans l'ombre d'un kibboutz.
Lien : http://croqlivres.canalblog...
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