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sur 73 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
« Les femmes d'expatriés c'est un schéma qui se répète. La femme de bonne famille suit son mari de bonne famille. La femme est souvent diplômée et bien diplômée.Elle vit généralement très bien, cette Arrivée à vie journalière confortable. le café de rentrée, c'est Madame Figaro avec l'humour des Triplés. Autant dire un repoussoir. Pourtant, je veux en être. Je porte au poignet une montre au bracelet en veau Barénia à double tour et boucle ardillon. Les anciennes accueillent les nouvelles. Chacune fait son marché selon ses croyances, ses origines et ses goûts. Que des minous, et pas de MeToo, encore moins de porcs ( ils bossent, eux ). L'expatriation, ce jardin d'Eden où la femme exhibe le kiki de son mari derrière une bonne grosse feuille de paie. On y pratique l'entre-soi, ce qui, paraît-il, n'a rien à voir avec la partouze. »

Dès les premières pages, j'ai été emballée par le regard acéré et lucide que porte la narratrice sur l'expatriation. Elle déménage très souvent pour suivre son mari, cette fois, ce sera Taïwan. Et dans la valise, un carnet Moleskine et un atelier d'écriture à distance offert par ses amis. C'est ce carnet que nous lisons, format qui permet les confidences politiquement incorrectes, une irrévérence salutaire, une grande liberté tout simplement. Cet humour, souvent féroce, est absolument nécessaire, sinon, cette chronique désabusée d'une expatriée privilégiée serait vite insupportable d'indécence.

Ce n'est jamais le cas, d'autant plus que derrière cet humour, se cache une femme en quête d'identité, une quinqua triste qui se sait plus quelle est sa place dans la société mais aussi dans sa vie d'épouse, de mère et de femme. C'est cet humour qui lui permet de supporter sa situation, de détourner l'inquiétude, de masquer ses fêlures et fragilités. Si elle écrit, c'est surtout pour accéder à son « lieu à soi » et être dans sa vérité une fois l'inventaire de sa vie et du moment effectué.

Le texte est très personnel, mais il m'a lassée. Ou plutôt, son sens de la formule a fini par m'agacer. Bizarre de dire qu'un texte a trop de saillies pleines de verve et d'esprit, mais c'est vraiment ce que j'ai ressenti. Je me suis fatiguée à lire ses fragments de vie et notamment toute la dernière partie, celle du retour de la narratrice en Bourgogne au chevet de sa mère dans le coma. La bascule dans un registre plus introspectif aurait pu relancer mon intérêt , surtout qu'elle traite de la thématique passionnante du deuil, du transfuge de classe, de l'hérédité et de la transmission. Mais il aurait fallu que je sois touchée, cela n'a pas été le cas. Je suis restée à la lisière d'émotions que j'avais envie de ressentir.

Reste un texte vraiment singulier qui parvient à osciller avec subtilité entre légèreté et profondeur.

Lu dans le cadre du collectif 68 Premières fois #4
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Isabelle, oisive expatriée, est " contrainte" d'explorer une nouvelle destination, Taipei.
Ce statut de "femme de " lui pèse de plus en plus, il faut à nouveau déménager, s'acclimater, ceci malgré un mari aimant et des filles charmantes.
Un retour précipité en France pour la maladie de sa mère va lui permettre de réfléchir sur son insatisfaction chronique et son enfance (très vite orpheline de père et élevée au mieux par sa mère selon ses codes).
Lecture interessante , écriture percutante voire déstabilisante, originale et assez caustique.
#68premieres fois
#unefemmequilitenvautdeux
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❝Voyager, c'est se déshabituer. C'est aussi aller à la recherche d'une partie perdue de nous-même, tellement perdue qu'on ne saurait dire en quoi elle consiste, ni même si elle a jamais existé.❞
Olivier Rolin, Baïkal-Amour

❝Déménager, c'est un petit deuil.❞

Il y a d'abord eu la Suède, puis l'Italie et maintenant, Taiwan.
❝Putain, une île ! ❞
C'est cash, c'est Isabelle, 48 ans, mariée, deux enfants, qui vient d'apprendre la nouvelle affectation de son mari et leur prochaine destination : Taipei.
Deux expatriations, ça va ; trois, bonjour les dégâts ?
À chaque nouvelle mutation de Pierre, c'est un dépaysement et tout est à refaire : un nouveau pays, une nouvelle ville, un nouvel appartement, de nouvelles relations expatriées comme eux puisque dans ce petit, tout petit monde, on reste entre soi. La troisième fois ne devrait être qu'une formalité, elle se révèle décourageante. La fois de trop ? Heureusement qu'avant son départ ses amis lui ont offert un cours d'écriture à distance et un carnet Moleskine à la couverture rouge. Pour son premier roman, largement inspiré de sa vie d'expatriée, Isabelle Boissard nous met sous les yeux ce petit livre rouge, journal tenu à peine deux-trois mois, du 10 août au 1er novembre.

❝Elle n'en peut plus de ce microcosme d'expat, de ces mères parfaites, ces « Blandine de la chatte », ces « Ludivine de la prostate » qui passent leur temps à vanter les avantages comparés des lycées français à travers le monde ou qui meublent la vacuité de leurs journées entre cours de yoga et organisation de soirées où règne l'entre-soi.❞

Isabelle octroie à son ton, volontiers impertinent, souvent caustique, la liberté qu'elle n'a pas. Son humour est mordant, radical, décapant ; Isabelle ne fait pas dans la dentelle.

❝L'expatriation, ce jardin d'Éden où la femme exhibe le kiki de son mari derrière une bonne grosse feuille de paye. On y pratique l'entre-soi, ce qui, paraît-il, n'a rien à voir avec la partouze.❞

Elle se lâche. Écrire dans ce carnet ce qu'elle s'interdit de dire est un puissant dérivatif à la morosité, car, ne soyons pas dupes, elle se ❝presse de rire de tout de peur d'être obligé[e] d'en pleurer❞ (Beaumarchais, le Barbier de Séville). C'est à la fois triste et drôle, pesant et léger. La façade rigolarde et l'autodérision désinvolte sont des artifices pour maquiller maladroitement le mal être et l'inquiétude,

❝Un expatrié, c'est un équilibriste. Il est difficile de se plaindre, parce que c'est un choix. Un choix fantasmé chez les autres. Certains pensent même qu'on ne paie pas d'impôts. Vivre à l'étranger, c'est surtout s'adapter. S'adapter demande beaucoup d'énergie. Tout le monde sort de sa zone de confort.❞

pour camoufler la difficulté à trouver une place à soi ou plus sûrement à être soi, pour surseoir aux questions qu'elle se pose sur le couple qu'elle forme avec Pierre sur lequel elle a bâti sa vie.

❝À défaut d'un métier, j'ai un statut, celui de conjoint-suiveur. Depuis, je ne sais plus me définir autrement que comme conjointe-suiveuse. Conjoint en écriture inclusive, c'est moins flatteur. Conne jointe.❞

Le sol tremble à Taipei où les bâtiments, eux, sont aux normes antisismiques. Mais qu'en est-il des normes antisismiques d'Isabelle ? Ses filles scolarisées à l'école française, son mari pris par son travail, peu portée sur les rencontres artificielles avec les autres ❝connes-jointes❞, Isabelle, au bord du vide, résistera-t-elle aux secousses intimes dans un pays dont elle ne parle pas la langue et dont elle n'a pas les codes ? Peut-elle encore ressentir, comme quand on voyage, une excitation à évoluer dans un lieu où elle ne reconnaît rien, pas même elle-même ? Tanguera-t-elle ? Trouvera-t-elle un nouvel équilibre ?

❝Le voyage intérieur reste le principal défi. On a beau partir très loin, on s'emporte soi et c'est toujours soi que l'on finit par retrouver, même au bout du monde. C'est très décevant.❞

À quelque chose malheur est bon, écrit La Fontaine. L'annonce de l'hospitalisation de sa mère la sauvera peut-être d'une vie futile, de l'image qu'elle compose depuis des années et renvoie aux autres, mais dont elle ne se satisfait plus.

❝L'expatriation est un projet qui n'autorise pas le désoeuvrement. le désoeuvrement n'est pas permis et encore moins avouable. le tout n'est pas de réussir, il faut montrer qu'on réussit et en faire une tête de gondole.❞

En tout cas, cette hospitalisation et le retour précipité en France me sauvent moi, lectrice, d'un texte qui s'était mis à tourner en rond, l'écriture hirsute, généreuse en coq-à-l'âne, ne suffisant pas à maintenir mon intérêt. Je m'ennuyais dans l'appartement taiwanais, Isabelle ne sortant quasiment pas, et je fatiguais de ses saillies verbales auxquelles je ne riais plus qu'à demi.

Une fois au chevet de sa mère plongée dans le coma, il est permis d'espérer qu'il va enfin se passer quelque chose qui nous sorte de l'ornière. Et c'est le cas. Exit l'épouse et la mère, Isabelle redevient la fille et si le ton reste pétillant, voire primesautier malgré la douleur, le chemin vers le passé qu'elle entreprend pour rabouter, coller une myriade d'éclats de souvenirs, est sensible et touche à des thèmes forts :
Comment une enfant de dix ans fait-elle le deuil d'un parent ? Comment grandit-elle dans l'absence ?
De quoi, de qui hérite-t-on ? Que transmet-on ?
Quelle place pour les transfuges de classes ? quelle légitimité ?

❝J'ai le complexe de l'imposteur. Je suis un Canada Dry. J'ai tous les attributs de la classe bourgeoise, mais je n'en suis pas issue. Je compte parmi les transfuges. L'expatriation a exacerbé ce sentiment.❞

Et évidemment, les Qui est-on ? Qu'a-t-on accompli jusque-là ? Où va-t-on ? auxquels les quinquagénaires n'échappent pas. Beaucoup de tristesse et de lucidité poignent chez Isabelle quand elle s'ausculte sans complaisance aucune.

❝On attend tous quelque chose. On croit que l'attente est une particularité de l'enfance, puis de l'adolescence, mais non. On attend tout le temps. On est tous les personnages de Hopper.❞

Dans le silence de la chambre d'hôpital, elle s'essaie à tomber le masque qu'elle a appris à porter en permanence. Avec ses airs bravaches, cette fille/mère/épouse désabusée et au sarcasme facile n'a peut-être pas été la fille que sa mère imaginait, mais elle a accepté de tenir du mieux qu'elle pouvait le rôle de la ❝fille détendue […] que rien n'affecte vraiment❞, comme elle tient aujourd'hui celui d'épouse comblée auprès de Pierre, ❝aimant, généreux, intelligent, doux et drôle❞ dont le seul défaut est d'être son mari depuis vingt ans.

N'est-il pas temps de cesser de faire semblant et d'être la femme qu'elle imagine, celle dont elle a commencé à esquisser les contours dans ce carnet ?

La Fille que ma mère imaginait est un premier roman dont la forme choisie, celle d'un journal intime en train de s'écrire, autorise un ton qui m'a rappelé celui des romans d'Arnaud le Guilcher. Cette écriture à la va-comme-j'te-parle qui cache mal les fragilités aurait pu être son meilleur atout si les traits d'humour décochés trop systématiquement et reléguant le propos, subtil pourtant, au second plan n'avaient fini par émousser mon intérêt.

Lu dans le cadre de la sélection 2022 des #68premieresfois

Lien : https://www.calliope-petrich..
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Je suis extrêmement mitigée, d'où ma note....
A première vue le livre est drôle, inspiré, percutant.
Puis je trouve que tout deviens long... on en oublie même le sens de la base du livre (la fille que ma mère imaginait )....
Il y a les phrases qui apparaissent, on en comprends pas le sens, des chapitres entamé et pas terminé.
Des surnoms qui sont trouvés mais on ne connaît pas du tout les personnages à nous d'imaginer qui c'est.
J'ai hésiter à refermer le livre....
Au final ... quel final au fait??!!!
Je n'ai pas du tout retrouvé l'intitulé du livre dedans ...
J'ai mis deux étoiles quand même, car certaines phrases m'ont fait éclaté de rire ... mais c'est tout
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Ma première lecture de la nouvelle édition des 68 premières fois !

Pour son installation dans un nouveau pays, Isabelle, femme d'expatrié, a reçu en cadeau un carnet en moleskine et un cours d'écriture à distance. Elle prend l'habitude de retranscrire ses réflexions sur la vie de femme expatriée, sur sa vie de femme, d'épouse, de mère. Et lorsqu'elle doit rentrer en France au chevet de sa mère, elle écrit encore, se plongeant dans ses souvenirs.

Isabelle porte un regard aiguisé et désabusé sur sa vie et le statut de femme d'expatrié en général. Son ton est souvent drôle, parfois acerbe et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'elle a le sens de la formule. Dans le second temps du récit, le ton se fait plus intime, plus sensible, plus introspectif. Il y a beaucoup de sincérité dans ce récit, l'autrice a mis beaucoup d'elle-même, et je n'ai pas été surprise d'apprendre en faisant quelques recherches sur elle, qu'elle était réellement expatriée.

J'ai apprécié ma lecture, pourtant je suis restée à la lisière des émotions, sans jamais entrer en empathie avec la narratrice. Cela ne me surprend pas vraiment, je ne suis pas du tout adepte des autofictions.
Lien : http://tantquilyauradeslivre..
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La fille que ma mère imaginait est le premier roman d'Isabelle Boissard. S'il n'est peut-être pas autobiographique, il parle d'un sujet que l'autrice connaît bien : l'expatriation. La narratrice, tout comme l'autrice, déménage souvent suivant son mari en fonction de ses affectations. Elle est une « conjointe suiveuse » comme elle appelle les expatriées qui se regroupent entre elles pour créer un semblant de communauté. Si son mari travaille et leurs deux filles sont à l'école, la narratrice quant à elle se retrouve femme au foyer cette fois-ci à Taipei. Ses amis lui ont offert un atelier d'écriture à distance et ce sont ses confidences couchées sur son carnet Moleskine que nous découvrons dans La fille que ma mère imaginait.

La narratrice a la cinquantaine et parle de son quotidien d'expatriée avec humour, sans filtre. Elle doit finalement se rendre en France en urgence car sa mère est dans le coma. Ce retour précipité sera l'occasion de repenser à sa relation avec elle.

Ce roman m'avait été conseillé par mon amie Mélanie qui l'avait trouvé très drôle. Alors d'habitude, elle tombe plutôt juste dans ses conseils personnalisés, mais là, ça n'a pas été franchement une super lecture. Quelques phrases bien ciselées m'ont fait sourire tout comme certaines comparaisons (je ne verrai plus jamais Peppa Pig de la même façon), mais je me suis globalement ennuyée. J'ai trouvé que l'ensemble était un peu creux.

Quand j'y pense, en refermant ce livre, il ne me restait déjà pas grand chose. J'ai fini de le lire au travail et j'en ai discuté avec un lecteur également libraire. Il m'a dit l'avoir lu et l'avoir trouvé vraiment nul et sans intérêt. Disons que je vais mettre un peu plus de forme dans ma propre critique. Notamment parce que certains comme Mélanie ont aimé et ri, trouvé l'écriture intelligente, sarcastique, alors ne vous fiez peut-être pas à mon seul avis. Mais je ne vais pas me jeter sur le prochain roman d'Isabelle Boissard – d'ailleurs j'ai déjà pas mal de choses à lire !
Lien : http://mademoisellemaeve.wor..
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Une succession de pensées parfois sans queue ni tête, mais qui au final permettent d'entrevoir le portrait de la narratrice.
Pas mal d'autodérision, une pointe d'humour mais aussi beaucoup de solitude, des fragilités et un manque de confiance en soi.
Qui est-elle vraiment ? Une fille de … Une femme de … Une mère de…
Ses remarques, réflexions font écho à notre propre histoire.
Roman surprenant, déroutant, touchant.
A relire.
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Encore une découverte grâce aux @68premieresfois ! Ici, on aborde le thème de l'expatriation, on suit Isabelle, dont son mari est muté à Taïwan. Mais cela semble être l'expatriation de trop pour Isabelle. C'est un écrit qui est d'ailleurs inspiré de sa vraie vie.
.
Au moment de partir pour cette énième expatriation, ses amis lui offrent deux cadeaux, un carnet et un atelier d'écriture. Dans ce récit, nous lisons donc ses réflexions qu'elle écrit sur son carnet. Une écriture assez crue et directe, avec quelques touches d'humour.
.
J'ai aimé cette lecture, mais il m'a manqué un petit quelque chose. Malheureusement je pense que c'est une lecture que je vais vite oublier…
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Expatriée avec sa famille à Taïwan, Isabelle scanne avec acuité les femmes qui l'entourent, toutes issues de milieux plus éduqués et friqués que celui dont elle est issue ; elle ne trouve pas sa place au milieu de de ces épouses qu'elle soupçonne d'hypocrisie récurrente, toujours en représentation, entre des maris occupés à faire carrière et des enfants que les déménagements successifs déstabilisent ou au contraire enrichissent.
L'écriture est alerte, l'autodérision fait grincer les mots et les formules font souvent mouche : elle se dit «cynique et gaie comme un EHPAD» et se qualifie de « conjointe suiveuse ou conne jointe ».
Certes, on s'instruit sur Taiwan, la Chine et le taoïsme, mais comment dire... j'ai eu du mal à m'intéresser à cette presque quinquagénaire lucide et désabusée dans son quotidien confortable et futile, qui vit mal son statut de femme de... en faisant comme elle le dit si bien « du piquet autour de son nombril ».
Et je me demande encore pourquoi ce titre si peu raccord avec le propos du texte ?
Vivement le deuxième opus d'Isabelle Boissard pour vérifier que la vivacité de son écriture prime sur sa vision désenchantée du monde.

Lu dans le cadre des 68 premières fois, ce livre voyage auprès des lecteurs/lectrices engagé.e.s dans l'aventure.
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