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Des personnes se figent mystérieusement. Ce surprenant phénomène devient particulièrement inquiétant lorsqu'il se diffuse comme une épidémie. le fait que seuls des amoureux "transportés" soient affectés (infectés) ne rassure personne.

Les phénomènes de panique, individuelle ou collective, qui gagnent la population sont habilement présentés dans ce récit, et quelques références et rapprochements sont particulièrement judicieux (on pense au sida, notamment). le propos sert de support à une réflexion intéressante sur le fonctionnement de nos sociétés face à des événements perturbateurs.
Ma seule réserve porte sur quelques éléments du graphisme, notamment les traits des personnages, y compris ceux de la belle journaliste qui mène l'enquête.

Un album brillant que j'ai dévoré et que je recommande vivement.
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Quelle belle idée ! Une étrange maladie se répand dans Paris d'abord puis s'étend à toute la France, puis au monde entier : les gens qui s'aiment se statufient.



Olga, une jeune journaliste enquête et se retrouve confrontée à la maladie.



Redoutable mal ! Si on aime, on se pétrifie, si on n'aime pas ou n'est pas aimé, ce n'est pas mieux, on ne se fige pas… C'est un puissant révélateur de nos sentiments les plus enfouis. Qui croyait aimer comprend que les sentiments qu'il pensait sincèrement éprouver n'étaient peut-être pas de l'amour ou s'étaient peut-être mués en amitié…

Cette bande dessinée est donc une réflexion intéressante sur la notion d'amour. Qu'est-ce qu'aimer ? Comment sait-on si on aime vraiment ?

Autre thème abordé : les dérives inhérentes à la non maîtrise de la situation de la part des pouvoirs publics, les femmes "tentatrices" devront porter un bandeau au bras (cela ne vous rappelle-t-il pas quelque chose ?), interdiction de la mixité, des films d'amour, des lieux de divertissement…

Un scénario passionnant, des dessins en noir et blanc comme je les aime, et une fin géniale !

Une excellente BD à lire… seul(e) !
Lien : http://krolfranca.wordpress...
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Une idée intéressante : une épidémie qui ne touche que les personnes amoureuses. Les gens se figent, et aucun médecin ne sait comment les soigner. Ils cherchent à rationaliser le sentiment amoureux, afin de trouver la zone du cerveau qui est touchée et essayer de trouver un remède.

Mais nous suivons surtout Olga, déçue de ne pas être figée avec son amoureux, mais qui fige l'un de ses collègues secrètement amoureux. Elle représente désormais la femme tentatrice, et devra porter un brassard.

J'ai lu une critique, celle de Vexiana, avec laquelle je suis tout à fait d'accord. Il m'a manqué un je-ne-sais-quoi pour vraiment apprécier ce livre.
Pourtant, beaucoup de sujets intéressants sont abordés, dont celui très actuel de la femme/fille à l'origine de la tentation, et la part de responsabilité de l'homme / de la femme.

L'histoire d'amour qui se crée au long de l'histoire ne m'est pas apparue très crédible. Et j'ai trouvé le message de fin positif tout en ne l'étant pas du tout !

Au niveau du style, je n'accroche pas totalement. le noir et blanc ne me dérange pas d'habitude, mais là, il me manquait un petit quelque chose ici aussi.
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Dès les premières pages, le décor est posé. Les dessins en noir et blanc de Cyril Bonin donnent tout de suite une tonalité particulière à la BD. Je me suis laissée totalement happée par l'histoire. L'aspect scientifique de l'intrigue rend la BD d'autant plus captivante et nous amène à nous poser de nombreuses questions.
Je tiens absolument à parler des dernières planches car elles m'ont beaucoup marquée. Sur celles-ci, le décor s'estompe autour du couple d'amoureux, autour de ces deux êtres figés, se regardant sans détour, sans crainte du lendemain. Après tout, pourquoi s'en soucieraient-ils, quand l'un et l'autre sont face à l'être aimé ? le décor disparaît donc, tandis que l'auteur zoome sur les visages de ses personnages jusqu'à ce qu'ils disparaissent eux aussi, ne laissant place qu'aux sentiments, invisibles, et pourtant bien réels. Les personnages s'effacent des pages tout comme ils disparaissent de leur monde pour ne plus vivre que dans le regard de l'autre. L'album n'aurait pu se terminer sur une note plus parfaite que celle que nous offre Cyril Bonin sur ces dernières planches. Succombez vous aussi à Amorostasia !
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🎤 Elle court, elle court
La maladie d'amour
Dans le coeur des enfants
De sept à soixante dix-sept ans
Elle chante, elle chante
La rivière insolente
Qui unit dans son lit
Les cheveux blonds, les cheveux gris

Elle fait chanter les hommes et s'agrandir le monde
Elle fait parfois souffrir tout le long d'une vie
Elle fait pleurer les femmes, elle fait crier dans l'ombre
Mais le plus douloureux, c'est quand on en guérit  🎤( Michel Sardou)


L'amour....quel vaste sujet...Cyril Bonin nous transporte dans un scénario très original. Une épidémie spéciale, "l'amorostasie" : une maladie qui fige les gens sur place, mais pas n importe qui......ceux qui éprouvent du désir, de l'amour, qui sont amoureux ou comme diraient les québécois "qui tombent en amour". Coup de foudre, désir physique d'un instant, amour de longues durées .....qu'est ce que vraiment l'amour ?
La vie en société devient alors difficile pour tous et des multitudes de questions et de comportements s'intallent. Faut-il continuer à s'aimer, faut-il avoir peur de s'aimer, d'éprouver un quelconque désir au risque d'être statufié ?  et au contraire pourquoi ne sommes nous pas atteint de l amorostasie ? Ne m'aimes tu donc point ? ou est-ce moi ?
Les personnes qui peuvent susciter de l'intérêt, qui ont un charme fous et sont donc suceptibles de provoquer l amorostasie sont notifiées coupables, et doivent porter un brassard à leur bras pour les identifier....comme au temps de la seconde guerre avec l'étoile jaune (c'est en tout cas mon ressenti....)
Comment la société va se sortir de ce mal ?

J'ai assez bien aimé les dessins aux différentes teintes de gris qui apportent aussi bien du romantisme que de la morosité. le gris,  telles les statues.

Ah oui, juste une petite chose supplémentaire et j'arrête...j'adore les dernières pages !
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Et si l'amour était une maladie ? Cyril Bonin prend l'expression au mot et crée l'amorostasia qui provoque une stase chez les amoureux. Très vite, la panique s'installe à Paris d'où a commencé l'épidémie. Peur et suspicion vont se télescoper. le tout est publié chez Futoropolis pour 124 pages de lecture. Et même si cet ouvrage a eu une suite, il a été prévu comme un one-shot.

Rapidement, on est dubitatif devant les descriptifs de la maladie : une stase protectrice qui ne nécessite aucune intervention extérieure : aucun besoin d'alimenter les personnages, l'épiderme suffit à protéger de l'extérieur… Bref, on prend au mot l'expression « vivre d'amour et d'eau fraîche », mais sans l'eau fraîche ! Il faudra passer cet écueil pour apprécier « Amorostasia », sous peine de trouver l'ensemble de l'ouvrage ridicule… Car les explications scientifiques (hormones, mutations génétiques…) ne convaincront personne.

Au-delà de la maladie de base, qu'est-ce que l'on a ? Une description de la panique des gens face à une épidémie. Même s'il montre (rapidement) les effets classiques (comme la fuite des foyers épidémiques), l'auteur se concentre sur les effets liés à l'amour : fermeture des lieux de vie (bars, boîtes de nuit…), suspicion sur les femmes (uniquement…), brassard pour les « tentatrices »… C'est là que la BD est intéressante. Cyril Bonin exploite son histoire de façon intéressante, tout en décrivant les dérives classiques de nos sociétés. Si un homme tombe amoureux d'une femme, c'est la faute de la femme… La description de cette société qui se délite petit à petit face à un mal inconnu m'a rappelé certains ouvrages de Saramago.

Cyril Bonin s'attaque aussi à l'intime : quand des couples n'entrent pas en stase, ils sont remis en cause. L'auteur parvient intelligemment à gérer les conséquences de cette maladie à grande et petite échelle. Les personnages sont réussis et on sent qu'ils sont démunis face à ces stases qui s'accumulent. Olga subit plusieurs fois les conséquences (passives) de ses non-stases.

Le dessin de Cyril Bonin est très agréable. le choix des aplats de gris donne de la matière à son trait. Les décors et les personnages sont soignés, ainsi que la mise en page. Bien que le sujet soit assez statique (beaucoup de gens qui parlent), l'auteur amène une véritable variété dans les plans. On sent un auteur qui maîtrise son sujet.

Passé l'écueil d'un point de départ assez ridicule, « Amorostasia » est un ouvrage bien écrit, bien pensé et qui se dévore avec plaisir. Au final, on lit le tout avec un peu de second degré, mais les évolutions de la société face à l'épidémie ne laissent pas indifférent. Un bel ouvrage au final !
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Comme si l'amour n'était pas déjà assez compliqué , une nouvelle épidémie apparaît : l'amorostasie.

A Paris, une femme de ménage se rend chez sa patronne et la trouve statufiée devant sa fenêtre une lettre d'amour à la main. Un peu plus tard, une vieille femme découvre sur le trottoir un jeune couple s'embrassant, figé sous la pluie, puis un autre, dans une voiture, ... Très vite le nombre augmente et l'épidémie se propage à travers toute la capitale avant d'atteindre la province. Les victimes se retrouvent plongées dans un état cataleptique, leur coeur bat toujours, le sang circule, le cerveau est toujours en activité mais elles sont plongées dans un temps différent au rythme ralenti ...

Deux mois plus tard, les couples fuient la capitale. La paranoïa sévit, les femmes deviennent l'objet de la suspicion ambiante.. Les couples divorcent ou font chambre à part, le taux de natalité chute et les femmes ayant provoqué une paralysie chez un homme sont obligées de porter un brassard alors que le mal continue de se répandre. Olga Politoff, journaliste à Murmures de Paris, va le découvrir à ses dépens alors qu'elle est chargée d'enquêter sur la maladie ...

L'héroïne de Cyril Bonin est touchante, aussi belle qu'intelligente mais terriblement seule. Son enquête et le fait qu'elle n'ait pas été figée en embrassant son petit ami, va susciter de nombreuses questions sur ce sentiment universel qu'est l'amour. C'est une véritable réflexion qui est soulevée sans réponse libre à chacun de nous de les trouver ce qui la rend particulièrement intéressante.

D'autres thèmes sont soulevés comme la discrimination, les profiteurs du malheur humain, ... C'est triste, parfois cynique mais beau. Je n'ai qu'un regret j'aurai aimé que la fin soit autre pour moi elle ne concorde pas avec le reste de l'histoire mais nul doute que d'autres apprécieront !

Cyril Bonin est responsable du scénario comme du dessin. Autant dire que j'aime beaucoup son style. Toutes les planches sont en noir et blanc et les dessins sont très épurés avec juste ce qu'il faut pour soutenir l'histoire.

Lien : http://depuislecadredemafene..
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Complètement séduite par cette bd que j'avais repéré sur plusieurs blogs. L'amour et le désir mis au banc des maux de la Terre deviennent le moteur d'un récit prenant par sa narration intense et son trait subtile.
Le personnage de la journaliste permet d'aborder la thématique de plusieurs manières et j'ai trouvé particulièrement bien vu le fait que la femme soit encore une fois désignée objet du désir malgré elle (les relents historiques ne sont pas loin).
Vivement la suite !
Lien : http://boumabib.fr
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Tout débute à Paris, ville romantique s'il en est ou des personnes se figent par amour, en lisant une lettre, en embrassant ou en voyant l'être aimé.

Les scientifiques s'affolent, les journalistes s'agitent surtout que l'épidemie d'amorostasie prend de l'ampleur et au fil des mois de nouveaux foyers infectieux naissent de part le monde.

Les gens sombrent dans la paranoïa, Olga Politoff, journaliste enquêtant sur l'amorostasie se voit contrainte comme beaucoup de femmes à porter un brassard à son bras pour signifier aux autres que quelqu'un c'est figé pour elle.

Il y a beaucoup de questionnements dans cet album, on s'interroge sur la nature même de l'amour, sur les degrés d'amour qui diffèrent et se meuvent au fil du temps...mais aussi des thèmes plus fondus comme la discrimination qui rappelle l'etoile jaune des juifs pendant la guerre. La violence de notre société dés lors qu'elle se sent menacée, la délation...

Une BD surprenante qui m'a cueillie et fait passer un bon moment de lecture. le dessin est agréable et les personnages sont habités.
Lien : http://edea75.canalblog.com/..
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Elle court, elle court la maladie d'amour ...... C'est même une épidémie qui commence à sévir dans Paris, les amoureux se figent, c'est l'amorostasie.

Très, très sympa cette BD. Sur une idée originale et de chouettes dessins, je me suis régalée de cette histoire.

Olga, journaliste, mène l'enquête mais elle va y être mêlée de très près.

Quid des couples qui ne se figent pas, est-ce un signe de non amour ? Et les couples qui se disputent, sont-ils à l'abri de cette curieuse maladie ?

J'ai aimé le constat que fait le papa d'Olga sur les sentiments au fil du temps.

Et la fin ? Ah la fin.... magnifique, en fait j'ai tout aimé dans cette BD !l
Lien : http://pages.de.lecture.de.s..
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