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Citations sur Poèmes: Du mouvement et de l'immobilité de Douve ; Hier r.. (30)

Que saisir sinon qui s'échappe,
Que voir sinon qui s'obscurcit,
Que désirer sinon qui meurt,
Sinon qui parle et qui déchire ?

Parole proche de moi
Que chercher sinon ton silence,
Quelle lueur sinon profonde,
Ta conscience ensevelie

Parole jetée matérielle
Sur l'origine et la nuit ?
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Le bel été

Le feu hantait nos jours et les accomplissait,
son fer blessait le temps à chaque aube plus grise,
le vent heurtait la mort sur le toit de nos chambres,
le froid ne cessait pas d’environner nos coeurs.

Ce fut un bel été, fade, brisant et sombre,
tu aimas la douceur de la pluie en été
et tu aimas la mort qui dominait l’été
du pavillon tremblant de ses ailes de cendre.

Cette année-là, tu vins à presque distinguer
un signe toujours noir devant tes yeux porté
par les pierres, les vents, les eaux et les feuillages.

Ainsi le soc déjà mordait la terre meuble
et ton orgueil aima cette lumière neuve,
l’ivresse d’avoir peur sur la terre d’été.

*

Souvent dans le silence d’un ravin
j’entends (ou je désire entendre, je ne sais)
un corps tomber parmi les branches. Longue et lente
est cette chute aveugle ; que nul cri
ne vient jamais interrompre ou finir.

Je pense alors aux processions de la lumière
dans le pays sans naître ni mourir.
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Une voix

Écoute-moi revivre dans ces forêts
sous les frondaisons de mémoire
où je passe verte,
sourire calciné d’anciennes plantes sur la terre,
race charbonneuse du jour.
Écoute-moi revivre, je te conduis
au jardin de présence,
l’abandonné du soir et que des ombres couvrent,
l’habitable pour toi dans le nouvel amour.
Hier régnant désert, j’étais feuille sauvage
et libre de mourir,
mais le temps mûrissait, plainte noire des combes,
la blessure de l’eau dans les pierres du jour.
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Je me réveille, il pleut. Le vent te pénètre. Douve, lande résineuse endormie près de moi. Je suis sur une terrasse, dans un trou de mort. De grands chiens de feuillages tremblent.

Les bras que tu soulèves, soudain, sur une porte m’illumine à travers les âges. Village de braise, à chaque instant je te vois naître, Douve.

À chaque instant mourir
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O terre,
Signes désaccordés, chemins épars,
Mais beauté, absolue beauté,
Beauté de fleuve,
Que ce monde demeure,
Malgré la mort!
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Souvent dans le silence d'un ravin
J'entends (ou je désire entendre, je ne sais)
Un corps tomber parmi des branches. Longue et lente
Est cette chute aveugle ; que nul cri
Ne vient jamais interrompre ou finir.

Je pense alors aux processions de la lumière
Dans le pays sans naître ni mourir.

(Hier régnant désert - 1958)
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Beauté et vérité, mais ces hautes vagues
Sur ces cris qui s’obstinent. Comment garder
Audible l’espérance dans le tumulte,
Comment faire pour que vieillir, ce soit renaître,
Pour que la maison s’ouvre, de l’intérieur,
Pour que ce ne soit pas la mort qui pousse
Dehors celui qui demandait un lieu natal ?
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Le feuillage éclairé – II

La voix était d’ironie pure dans les arbres,
de distance et de mort,
de descellement d’aubes loin de nous
Dans un lieu refusé. Et notre port
était de glaise noire. Nul vaisseau
n’y avait jamais fait le signe de lumière,
tout commençait avec ce chant d’aube cruelle,
un espoir qui délivre, une pauvreté.
C’était comme en labour de terre difficile
l’instant nu, déchiré
où l’on sent que le fer trouve le coeur de l’ombre
et invente la mort sous un ciel qui change.»
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Mourir est un paysage que tu aimais.
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