Paradoxalement, c'est par
Yves Bonnefoy que j'ai découvert
Rimbaud, à travers l'essai qu'il lui consacra dans la collection "Ecrivains de toujours" au éditions du Seuil. Je parle d'un paradoxe, car
Yves Bonnefoy y déclare, dès les premières lignes : « Pour comprendre
Rimbaud lisons
Rimbaud ». Faisant fi de son conseil, je me bornais à vouloir au préalable entendre la voix d'un poète qui ne chercherait pas à m'offrir des clés de lecture, mais, comme il le dit lui-même : « de retrouver une voix, de déchiffrer son vouloir, de ranimer son accent, surtout : ces emportements, cette pureté inimitable, ces triomphes, ces brisements. »
C'est donc a une véritable plongée au coeur du processus de création que nous invite
Yves Bonnefoy, celui, mystérieux et foisonnant, du grand
Rimbaud, avec la forme qui lui convient, car
Yves Bonnefoy m'a régalé par le lyrisme constant qui accompagne le déroulement de ses successifs questionnements de la poésie rimbaldienne, mais aussi, d'une manière plus générale, sur tout acte de création littéraire.