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3,58

sur 173 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Une sacrée découverte que celle de cet auteur
grâce aux chroniques babeliotes.
C'est surprenant et bien orchestré.
Deux hommes qui s'appellent tous deux Martin.
deviennent voisins au bord d'un canal moribond.
Ils vivent dans des maisons d'éclusiers.
L'un était là avant l'autre avec, ses rêves
sa petite famille, ses ruches, son jardin potager..
L'autre arrive, du fric ,de l'élégance,
mais béant de vacuité. C'est un voleur!
Alors, tout part à vau-l'eau
le long de ce canal vaseux.
Le voleur vole sa mouche, son chien
et.. tout ce qui va avec.!
Comment va réagir le depouillé ?
Il y a du Joseph Incardona et du Pascal Garnier
dans cette folle histoire
qui n'est peut-être pas si folle que ça.
Un réel régal !
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Attention, livre exceptionnel, envoûtant, génial et que l'on ne risque pas d'oublier!
Mina et Jonathan Martin habitent avec leur fils une modeste maison d'éclusier le long du canal de Berry. Ils mènent une petite vie tranquille jusqu'au jour où un nouveau voisin se présente: tiens, bizarre, lui aussi s'appelle Martin. Etrange coïncidence, non?
Ce nouveau voisin est très agréable: il est riche et fait des cadeaux, il a de l'esprit et des bonnes manières... bref, un super voisin... sauf que... son comportement est étrange: il achète la même voiture que Jonathan (et ce n'est pas simple parce que ce n'est pas un modèle récent!), décore sa maison à l'identique...
Finalement qui est ce nouveau voisin, où veut- il en venir, est-il tout à fait sain d'esprit et quel sera son dernier désir?
C'est un roman très angoissant car ce voisin est très mystérieux, très inquiétant et si Jonathan se pose des questions, sa femme est totalement séduite par cet homme somme toute peu ordinaire...
le suspens est total.... A lire absolument!
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Olivier Bordaçarre avait déjà démontré dans "La France tranquille" son talent pour dynamiter un environnement provincial paisible, et ainsi dénoncer l'aliénation et la corruption latente de notre société.

Avec "Dernier Désir", l'histoire a l'air de se nouer à l'improviste, au hasard d'une rencontre avec un nouveau voisin.
Vladimir Martin vient se présenter à Mina et Jonathan, car il est donc ce nouveau voisin et, de manière amusante, il porte le même nom de famille qu'eux. La ressemblance s'arrête ici, pour le moment. Vladimir est plus riche, beaucoup plus riche, que Mina et Jonathan qui ont plaqué, dix ans auparavant, une vie parisienne remplie de désirs de consommation aussi artificiels que vains pour s'installer loin de tout et retaper une maison isolée sur une écluse, sur les bords du canal du Berry.

"Avant, des années durant, ils s'étaient laissé happer par les sollicitations incessantes de la ville et l'hystérie qui caractérise les rythmes des métropoles. Dans un Paris saturé, ils s'étaient immergés dans l'amoncellement des produits à vendre, avec l'illusion d'en être comblés, comme deux enfants des favelas picorant les déchets soldés d'une montagne en perdition."

Homme plutôt avenant, aux élans chaleureux mais toujours sous contrôle, sauf durant de longues nuits d'insomnie solitaires, ce nouveau voisin qui porte le même prénom que le conte Dracula, qui ne boit pas, qui ne transpire pas malgré la chaleur écrasante de l'été, et qui jamais ne dévoile jamais rien de lui, suscite tour à tour l'attirance et le malaise. L'ombre de ce malaise s'étend alors que son mimétisme et sa générosité envers ses voisins envahissent leur vie. Qui est-il ? Que veut-il ?

"Vladimir Martin était assis sur une chaise de sa cuisine, face à la fenêtre, volets fermés. Pieds nus sur le carrelage tiède, ses grandes mains posées bien à plat sur ses cuisses, le dos collé au dossier, le regard fixe et perçant. Respiration lente de l'homme détendu, serein. Esprit large, étale, une ligne d'horizon sur une mer d'huile. Simple, logique, cohérent."

Dévoilant la fragilité des valeurs face aux désirs corrompus par le venin de l'argent, le roman avance, envoûtant le lecteur, dans une tension parfaitement maîtrisée jusqu'aux dernières pages car, pour citer Bram Stoker, "la nature humaine a d'extraordinaires facultés de rebondissement".

"Il me faut admirer aussi le pouvoir de l'argent. Que ne peut-il réaliser lorsqu'il est bien employé ? Et quel mal il peut faire dans le cas opposé !" (Bram Stoker, Dracula)
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Une vraie addiction ce livre!!
Quelle tension, savamment instillée, développée tranquillement au cours des pages, allant crescendo, puis une fin explosive, puissante.
Ce Vladimir est d'un irritant ... Une vraie nuisance, une calamité, une malédiction perpétuelle en quelque sorte.
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Magnifique recréation du mythe du vampire, sous le signe de la marchandise triomphante.

Publié en janvier 2014, le quatrième roman d'Olivier Bordaçarre est un choc, magnifique, inquiétant, tendu à rompre, subtilement interrogatif, et surprenant jusqu'en ses toutes dernières pages.

Un couple de trentenaires, et leur enfant de dix ans, vivent paisiblement au bord d'un canal berrichon désaffecté, dans une ancienne maison d'éclusier qu'ils ont patiemment retapée depuis leur fuite de la capitale quelques années plus tôt, cherchant à échapper à la frénésie de travail et de consommation tous azimuts qui les y habitait comme tout un chacun. Tout va bien, jusqu'à l'arrivée d'un voisin, venu habiter la maison jumelle de la leur, à quelques centaines de mètres…

Semblable au Harry qui vous veut du bien incarné en 2000 au cinéma par le grand Sergi Lopez, mais beaucoup plus élégant et beaucoup plus riche, le voisin s'appelle Vlad (comme le comte Dracula), et entreprend rapidement de copier au millimètre la vie de Jonathan et de Mina (qui portent en effet les mêmes prénoms que le couple Harker de Bram Stoker), tissant autour d'eux une toile mortifère de généreuse bienveillance apparente. Distillant rapidement les indices au lecteur, Olivier Bordaçarre ne nous laisse très vite guère de doute : les mots ne sont jamais mentionnés, mais le nouveau voisin est bien un vampire –un vampire résolument contemporain qui ne convoite ses cibles ni par ni pour le sang, mais bien par et pour la consommation effrénée, la marchandise fétiche, « dernier désir » triomphant du capitalisme.

Bien que nettement averti de ce qui se trame, le lecteur impuissant, rongé d'angoisse, voit se dérouler sous ses yeux une implacable mécanique, où chaque pion avancé par le méticuleux et calculateur Vlad tombe bien en place et produit soigneusement l'effet recherché… Suspense glaçant, corruption progressive de l'innocence qui s'était crue retrouvée, mise à nu des vulnérabilités de chacun, dissipation des illusions dans un questionnement redoutable de précision… jusqu'aux ultimes rebondissements qui relèvent du très grand art de l'inattendu.

Poursuivant et amplifiant le travail de réécriture de nos mythes déjà à l'oeuvre dans « La France tranquille » (2011), Olivier Bordaçarre nous offre une fable qui effleure le fantastique sans s'y plonger, pour mettre à nu la fragilité de nos combats les plus chers, qui secoue sauvagement nos certitudes pour nous permettre, peut-être, des les retrouver à l'issue de cette lecture, plus solides et plus déterminées. Une rencontre littéraire terriblement nécessaire, en tout cas.
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Mina et Jonathan Martin - un couple issu de la classe moyenne peinant à joindre les deux bouts - décident de quitter la banlieue parisienne pour s'installer avec leur fils unique âgé de dix ans aux bords du canal du Berry. C'est là qu'il font la connaissance d'un voisin, de prime abord fort charmant, qui porte le même nom de famille qu'eux. Toutefois, Vladimir Martin qui a la chance d'être doté d'une immense fortune va s'avérer de plus en plus envahissant en faisant preuve d'une grande prodigalité, dépensant sans compter pour aider (ou manipuler ?) ses voisins... L'argent et les services rendus apparaissent très vite comme un moyen de distiller son poison et de faire éclater la cellule familiale très soudée. Olivier Bordaçarre dans un roman très court (233p.) maitrise parfaitement l'art du suspense et n'hésite guère à faire une critique acerbe de la société de consommation où le matériel comme les gens semblent interchangeables. Peut-on tout acheter avec de l'argent (les individus inclus) ?
Pour aller plus loin, sur la même thématique, on pourra lire "Les catilinaires" d'Amélie Nothomb ou "Le Voisin" de Tatiana de Rosnay. Ce livre m'a également fait un peu penser au film : "Harry, un ami qui vous veut du bien" de Dominik Moll (2000)...
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Un roman qui commence doucement et au fil de l'eau comme une vague et qui nous submerge comme un tsunami.
Un thriller haletant mélangeant réalités, fictions et enchantements comme une histoire extraordinaire, qui nous donne des frissons jusqu'à la dernière page.
Et au combien cette dernière feuille est-elle puissante par sa révélation. A y perdre son latin!
C'est sur, on ne regardera plus nos voisins de la même manière.
Ce roman fait écho avec un vieux film ou Bruce Willis est un voisin mystérieux, silencieux, vous voyez ce lui dont je veux parler : "Mon voisin , ce tueur."
J'ai adoré ce remues méninges psychologique qui fait froid dans le dos.
Un livre qu'on ne lâche pas et qui nous emprisonne dans une sorte de paranoïa du voisinage et un retour sur nos vies actuelles commandées par l'argent, le pouvoir et surtout la prise de pouvoir sur l'autre de manière ordinaire mais tellement cruelle.
Un petit thriller à recommander à tous ceux dont les voisins paraissent gentils, agréables...
Mais qui sont- ils vraiment nos voisins?
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Jonathan et Mina ont quitté Paris pour s'installer dans le Berry dans une maison éclusière. Loin de la foule, de la société de consommation, ils vivent une vie calme et tranquille avec leur fils Romain. Leur nouveau voisin, le seul, se présente à eux, drôle de coïncidence, il porte le même nom de famille qu'eux. de voisin, ils deviennent amis. Jonathan est mal à l'aise lorsqu'il découvre que Vladimir a fait de sa maison une copie conforme à la leur. Mina et Romain sont subjugués par Vladimir, celui-ci les couvre de cadeaux. Jonathan veut raisonner sa femme et son fils mais il est trop tard. Angoissant à souhait, ce roman ne laisse pas une minute d'arrêt à l'histoire, car on n'arrive pas à savoir jusqu'où cela ira.
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Mina et Jonathan est un couple de jeunes parisiens soumis à la loi de la consommation. Lassés de cette vie ils décident de s'installer dans une vieille maison d'écluse, totalement isolée dans le Berry. Ils s'y construise un petit cocon familial avec leur fils Romain et coulent des jours heureux.
Jusqu'au jour où arrive un nouveau voisin fort sympathique, et qui bizarrement porte le même nom de famille que Jonathan.
Sous des dehors bienveillants, ce voisin va se rapprocher énormément de la famille, trop peut-être.
On sent monter l'angoisse au fur et à mesure des pages, on a envie de leur ouvrir les yeux mais on ne peut pas.
Petit livre (200 pages) d'une efficacité totale, qui vous promet de ne pas vous laisser en paix une fois commencé.
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L'écriture de Olivier Bordaçarre permet à cette histoire de prendre une dimension étonnante. D'une délicate romance cette histoire vire vers le noir total. Il met face à face la description statique de Vladimir et la description dynamique des Martin. L'Observateur et l'Observé. C'est dans ce contexte que l'auteur parvient à provoquer une forme de sujétion sur le lecteur, il l'étreint lentement, habilement jusqu'à la suffocation avec des dialogues calibrés et une narration à la fois lumineuse et réaliste. « Dernier désir » m'a bluffé.

La suite sur : http://bobpolarexpress.over-blog.com/2015/02/a-moi-comte-deux-mots.html
Lien : http://bobpolarexpress.over-..
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