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EAN : 9782213665672
288 pages
Fayard (03/01/2014)
3.58/5   173 notes
Résumé :
Jonathan Martin, sa femme Mina et leurs enfants, ayant choisi de vivre au calme près du canal du Berry, voient leur riche et nouveau voisin, Vladimir Martin, peu à peu s'immiscer dans leur vie. Vladimir semble même vouloir ressembler en tous points à Jonathan.
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Critiques, Analyses et Avis (53) Voir plus Ajouter une critique
3,58

sur 173 notes
Difficile de sortir indemne de cette lecture. Les impressions se brouillent à l'avancée des pages. Impressions en dent de scie avec une fin surprenante et totalement inattendue !

Mina et Jonathan emménagent à la campagne à la recherche de nature, d'espaces verts et de tranquillité.
Méfiez vous des voisins. Un bonjour, un accueil et l'adoption est immédiate. Parfois jusqu'aux confins du drame.
Vladimir a l'argent facile, il s'en sert très vite pour faire plaisir. Il n'y a bientôt plus de limite à la bonté financière du voisin qui cache un lourd secret. Personnalité dérangée, il s'immisce de plus en plus insidieusement dans la vie du jeune couple. Il va jusqu'à copier la décoration de son intérieur sur celle de l'habitation voisine. Même le chien semble le préférer.

Le danger est là à quelques mètres. Il va s'immiscer sur la pointe des pieds. Jusqu'à obtenir ce qu'il est venu chercher.

Je pourrai reprocher quelques lenteurs à ce roman mais la fin permet une compréhension tellement brutale, qu'au final je trouve ce roman plutôt bien agencé. Un roman qui mystifie l'âme humaine, on se sent aveugle devant ce voisin dérangé comme le devient Jonathan avant que l'évidence le saisisse de plein fouet.

Ni glauque, ni noir mais saisissant.
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Un roman noir envoûtant et vénéneux, si je peux reprendre ces deux mots des critiques que j'ai lu sur Babelio, je trouve que ces deux adjectifs se justifient.
Mina et Jonathan décident de quitter Paris et leur vie trop pleine et superficielle. Ils ont envie d'authenticité et ce n'est pas à Paris qu'ils peuvent le faire. Ils vivent à cent à l'heure et ne se voient que le matin et le soir.
Ils choisissent une petite maison qui était une ancienne écluse du canal du Berry maintenant asséché. Jonathan se lance dans la menuiserie et confectionne son miel qu'il vend sur les marchés et Mina, a trouvé un job de guide dans un château des environs. de ce couple, naîtra Romain, leur fils chéri.
Dix ans ont passé, lorsqu'un nouveau voisin, Vladimir, vient d'emménager dans une petite maison qui était également une ancienne écluse. Mais la maison est plus petite et insalubre...tout reste à faire au niveau des travaux.

Un soir, Vladimir se présente chez Mina et Jonathan et déclare s'appeler Vladimir Martin, coïncidence...?, Mina et Jonathan ont le même nom de famille. Cela leur suffit pour sympathiser. Dix ans qu'ils n'ont jamais eu de voisins, ni d'amis à proximité et prennent cela comme un heureux présage.

Jonathan aimerait faire plus ample connaissance avec ce nouveau voisin et lui apporte un pot de miel. Vladimir tout heureux lui offre l'apéro, mais déjà on sent poindre quelque chose d'anormal...Vladimir lui propose tout de suite du whisky par ces fortes chaleurs, et fait parler Jonathan tandis que lui reste silencieux. A la fin de cette entrevue, alors que Jonathan a bu et fini son verre, Vladimir n'y touche pas et le vide dans l'évier quand son hôte est parti.
Les jours suivant Vladimir s'invite plus ou moins chez Mina et Jonathan prétextant que sa maison n'est pas viable avant les travaux. Il s'installe trois jours et trois nuits et inspecte leur intérieur. Pour ne pas que ses hôtes ne se doutent de quelque chose, il devient très ou trop généreux avec cette famille modeste.
il est très riche et pense que l'argent achète tout...
Je n'irai pas plus loin dans l'histoire, mais le mystère va s'épaissir peu à peu.
C'est un véritable roman noir ou thriller, on ne lâche pas ce livre de sitôt.
Cependant, un détail m'a gêné, on ne saura pas le passé du fameux Vladimir, ce qui l'anime dans son rôle inquiétant ...dommage, mais je le conseille tout de même.
La fin est très surprenante, mais je ne vous en dirai pas plus.
Un roman bien écrit et très agréable à lire.
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Un auteur que je découvre, grâce à Babelio, avec grand intérêt.

Un roman noir flippant et prenant, doublé d'une étude sociologique, à travers les désaccords verbaux des personnages . Et de surcroît, un style plutôt original, entre métaphores singulières, attachantes et crudité d'une ironie mordante des scènes décrites.

Méfiez-vous des voisins, ils peuvent se révéler bien toxiques et inquiétants...

Jonathan et Mina vivent depuis quelques temps, dans une maison isolée, près d'une écluse, sur les bords du canal du Berry. Ils ont fui Paris : " Entre ceux qui mouraient de trop de biens et les autres de trop d'envies , ils avaient cherché leur place.(...) Ils s'étaient perdus."

Couple en désir d'écologie et de retour à la nature, ils pensent avoir fait le bon choix. C'était sans compter le fascinant, riche et dangereux Vladimir, leur nouveau voisin.Qui, dit-il, a le même nom de famille.
Qui fait de sa maison une réplique de celle de Mina et Jonathan.
Qui s'immisce dans leur vie, dans un but déterminé.
Qui distribue des cadeaux sans compter.
Qui détruit l'équilibre fragile d'une famille, arrivant même à s'approprier Romain, le fils du couple.

A vous de découvrir le climat angoissant et addictif de cette histoire, la montée lente mais inéluctable du drame , les instincts de folie affleurant chez les personnages, le poison distillé goutte à goutte . La fin est horrible, renversante et complètement inattendue...

Mon dernier désir sera de retrouver l'auteur pour une autre aventure, aussi étrange et captivante...
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Mise à part la fin, à laquelle je ne m'attendais absolument pas, je n'ai pas été surprise de voir comment Vladimir Martin, le nouveau voisin de Mina, Jonathan et Romain Martin s'immisce dans cette famille. le manque de surprise n'a cependant pas entaché mon plaisir de voir comment ce Vladimir tisse sa toile avec méthode. Son plan se déroule avec précision et avec une facilité déconcertante. Jusqu'ou va-t-il aller ? jusqu'où va-t-on le laisser faire ? Ce roman est très agréable à lire et j'ai eu un petit faible pour Jonathan qui se retrouve un peu le dindon de la farce. Mais tout peut arriver dans un roman...
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Une sacrée découverte que celle de cet auteur
grâce aux chroniques babeliotes.
C'est surprenant et bien orchestré.
Deux hommes qui s'appellent tous deux Martin.
deviennent voisins au bord d'un canal moribond.
Ils vivent dans des maisons d'éclusiers.
L'un était là avant l'autre avec, ses rêves
sa petite famille, ses ruches, son jardin potager..
L'autre arrive, du fric ,de l'élégance,
béant de vacuité il se nourrit de l'autre
C'est un voleur!
Alors, tout part à vau-l'eau
le long de ce canal vaseux.
Le voleur vole sa mouche, son chien
et.. tout ce qui va avec.!
Comment va réagir le depouillé ?
Il y a du Joseph Incardona et du Pascal Garnier
dans cette folle histoire
qui n'est peut-être pas si folle que ça.
Un réel régal !
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Citations et extraits (28) Voir plus Ajouter une citation
- J’ai eu tellement peur tout à l’heure… affirma-t-elle sans vouloir dévoiler toutes les causes de sa frayeur.
- Oui, j’ai bien vu. Difficile d’avoir un enfant, n’est-ce pas ?
- Oui. On peut dire ça. Oui… fit Mina, songeuse.
- C’est vrai, on les rêve, on les conçoit, on les attend, on les élève… Un malheur arrive si vite. C’est pour ça qu’il faut les gâter. Sans compter. Les gâter le plus possible. Profiter de ce temps qu’on a avec eux pour leur offrir tout ce qu’ils veulent.
- Bien sûr, mais on ne peut quand même pas en faire des enfants-rois, des gosses qui ont tout… réagit la mère sans beaucoup de conviction.
- Et pourquoi pas ?
- Ben… parce qu’à force de tout avoir, on ne désire plus rien, répondit-elle sur l’air de la récitation d’un thème rebattu.
- À quoi sert un désir, si on ne l’assouvit pas ? La vie, ce n’est pas accumuler des désirs sans rien obtenir ! Il faut les satisfaire. Les enfants ont besoin d’immédiateté. Pourquoi les faire attendre ? Pour les entraîner à la frustration ? Et pour nous, les adultes, c’est pareil, Mina.
- Je ne suis quand même pas tout à fait d’accord avec toi. Je n’ai pas tellement envie que Romain devienne un accro de la consommation. Je pense que ça ne lui donnerait pas des satisfactions très intéressantes.
- Peut-être que tu as raison, dit Vladimir Martin en se levant de sa chaise, mettant ainsi fin à la conversation.
Mais il pensa : « Tu changeras, Mina. Je sais que tu changeras. Tu te soumettras à l’évidence. »
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Vladimir les avait colonisés grâce à son argent. Cette évidence inonda tout à coup son esprit. La douleur fut plus intense encore. L’autre avait pris possession d’elle. Leur vie même était devenue un territoire occupé. Il lui avait suffit d’aligner quelques billets. Une faiblesse ! Quelle naïveté ! Vladimir s’était installé en eux, sur leurs terres vierges, et s’y était enraciné, agrippé, ventousé. Il avait attiré les clients, s’était connecté à eux. Comme une tique géante vissée sur un corps, aspirant ici l’amitié, provoquant là l’admiration aveugle, pour le plus grand succès de sa funeste entreprise.
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Dans la cave, Mina avait repris son travail. Trier, laver, équeuter, tremper, sucrer, chauffer, égoutter, emporter, stériliser, ranger, conserver. Malgré la fraîcheur qui régnait au sous-sol, elle était en sueur. Les parfums s’encastraient dans les murs, imprégnant sa peau et ses cheveux. Parmi ses pensées éparses, des images du nouveau Martin. Elle avait noté l’absence d’alliance et la bague originale à l’annulaire droit, la tranquillité d’esprit, le raffinement, une certaine prestance. Et ce pantalon repassé, cette chemise mauve, ces sandales aux larges bandes de cuir pleine fleur : une distinction de gentleman qu’on rencontrait peu par ici. Il n’était ni agriculteur ni enseignant, encore moins ouvrier ou commerçant. Alors quoi ? Médecin ? Ingénieur ? Créateur de bijoux ? Collectionneur de … quoi ? Tableaux ? Antiquités ? Ou rentier, peut-être ? Mais pourquoi acheter une maison pareille ? Mina tentait d’établir un lien logique entre une baraque d’éclusier à peine habitable et un homme aussi soigné.
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Ce qui submergea Jonathan en une fraction de seconde et le laissa comme pétrifié ne fut pas la surprise de constater que la cuisine de Vladimir Martin était en tout point identique à la sienne, à la différence que tout y était neuf (couleur des murs et du sol, meubles, électroménager, petite pendule en forme de vache à gauche de la fenêtre) ni l'envie d'exiger des explications sur cet étonnant mimétisme. Non, c'était la peur, la lame de fond de la peur, une peur muette, sourde, implacable. Son coeur s'emballa.
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Mina ne vieillissait pas et, quand bien même serait-elle flétrie dans quelques décennies, il ne s’imaginait pas cesser de l’aimer. Le temps passait sur elle comme une caresse et, sans conséquence, ne lui réclamait rien.
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