AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,83

sur 266 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Quelques semaines après avoir refermé L'Enjomineur, me voilà lancé dans Arkane, diptyque du même auteur, évoluant dans un univers fantasy plus traditionnel. "Lancé" étant, de loin, le terme le plus adapté, au vu du rythme décoiffant de ce premier tome.
Une petite page d'introduction, campant la situation tant politique que mythologique de notre aventure, et, pas de temps à perdre, Bordage nous jette sans plus de préambule dans le feu de l'action.

A la nuit des temps, après une crue dévastatrice, seule sept familles furent sauvées par les serviteurs des déesses du fleuve Odivir, et fondèrent la cité d'Arkane. L'équilibre millénaire est dorénavant sur le point de vaciller, et un tas de forces en présence pourrait bien avoir un lien avec les événements de ce début de récit, à savoir l'élimination soudaine des Drac, une des familles fondatrices les plus puissantes de la cité.
De là nous suivront trois personnages: Oziel, dernière rescapée Drac du carnage, Renn, humble fils de paysans envoyé en apprentissage CAP enchanteur de pierres, et Noy, cinquième héritier de la maison du Corridan.

Et comme je vous le disait, ça va très vite. Chacun des protagonistes prend part à une course contre la montre. On ne souffle quasiment jamais, ne perdant que peu de temps dans la découverte de l'univers où nous évoluons, malgré le fait que Bordage nous le fait imaginer très riche.
C'est dommage, d'autant que l'auteur, bien qu'ayant plus que largement démontré ses qualités dans la fantasy, enchaîne pourtant de nombreux clichés inhérents à ce domaine. Cette impression, très nette au début, s'estompe heureusement dans l'avancée du récit, et laisse même entrevoir un second volet passionnant.
Il est fort ce Bordage. Il parvient à nous faire accepter tous ces alliés ou autres soudards sortis de nulle part, tombant à point nommé pour sortir d'une situation inextricable, ou justement pour en créer une. Jonglant entre les complots, les guet-apens et les trahisons, l'auteur n'épargne pas nos jeunes compagnons de route, ni notre rythme cardiaque.

On retiendra donc la qualité de conteur de Bordage, son univers et son récit de grande qualité, mais parfois surchargé, et son rythme effréné. Et, malgré des défauts assez inhabituels chez l'écrivain, une envie dévorante de connaître la suite à chaque page tournée.
Commenter  J’apprécie          230
Le lecteur est convié à suivre trois destins entremêlés. Celui d »Oziel, jadis une beauté, mais ça c'était avant ( 😉 ). Avant le massacre de sa famille, les Dracs, avant l'absorption d'une potion qui va la défigurer vraisemblablement à jamais, avant son périple à travers la cité. En effet, la demoiselle cherche à rejoindre son frère dans les bas-fonds d'Arkane, traversant alors de multiples épreuves et découvrant une misère toujours plus sordide. Ce voyage s'apparente à une traversée de l'enfer, où la détresse personnelle côtoie la désolation alentours.

Il faut préciser que cette famille fait partie des sept clans fondateurs de la ville et par extension du pays. Ils gouvernent ensemble sous l'égide de figures tutélaires – ainsi le Drac pour la famille d'Oziel (dragon). La puissance d'Arkane repose sur un savant équilibre des pouvoirs mais également sur la croyance (avérée) de la protection de ces totems. Une terrible menace pèse sur chaque âme si cette symbiose est rompue, avec par exemple l'anéantissement d'un clan… Cela tombe bien, une armée redoutable se tient à la frontière, semant le chaos et la désolation sur son passage.

Arkane se trouve donc en bien mauvaise posture. Or, pris dans des enjeux politiques et des luttes d'influence, les puissants sont aveugles à cette terrible menace.

suite de ma critique sur mon blog
Lien : https://albdoblog.com/2017/1..
Commenter  J’apprécie          70
On ne présente plus Pierre Bordage. Plusieurs fois primé, c'est un auteur dont je n'avais pourtant, jusqu'ici, lu que le premier tome de la saga Les guerriers du silence, que j'avais d'ailleurs trouvé bien long. Un peu dubitative, je me suis dit que j'allais essayer de le lire en fantasy plutôt qu'en science-fiction, histoire de voir si j'accrochais davantage, et j'ai choisi pour cela de me lancer dans le diptyque Arkane. Ce n'est pas totalement une réussite, il faut bien le dire…

Après une crue dévastatrice, les déesses du fleuve Odivir décidèrent de ne sauver que sept familles qui furent ensuite à l'origine de la fondation de la cité d'Arkane. Quelques millénaires de cohabitation plus tard, une coalition élimine la Maison du Drac, l'une des familles fondatrices, mettant en péril la ville tout entière. Seule survivante de ce massacre, traquée par les autres maisons, la jeune Oziel se met en devoir de rejoindre son frère aîné, exilé dans les Bas de la cité.

En parallèle, on suit Renn, apprenti sculpteur de pierre, qui fuit les montagnes à l'approche d'une horde dévastatrice de guerriers, et Noy, cinquième fils de la Maison du Corridan qui se retrouve, bien malgré lui, au plus près des conspirateurs.

Dans ce roman, Arkane est quasiment un personnage à part entière. On découvre la ville sur les traces d'Oziel, ses différents niveaux, les castes et organisations qui y sévissent. J'ai beaucoup aimé cet aspect, même s'il m'a manqué quelques détails sur la Désolation qui donne son titre à ce premier tome. L'auteur propose un univers intrigant et plutôt bien construit, et c'est clairement le point fort de cette lecture.

En revanche, l'intrigue est très classique, pour ne pas dire prévisible, et les personnages sont clichés au possible. Ils manquent terriblement de profondeur et de relief. La trame qui entoure Oziel est cousue de fil blanc, et il manque beaucoup trop de détails sur le drac et la manière dont s'instaure leur relation pour que le final passe pour autre chose qu'une énième facilité scénaristique. de son côté, Renn joue un peu le rôle du benêt de service tant il lui faut de temps pour appréhender ce que le lecteur anticipe depuis des chapitres entiers. Quant à Noy, le moins que l'on puisse dire, c'est que ses revirements n'en font pas un héros très sympathique.

Autre point qui m'a dérangée, les mentions permanentes au sexe. Alors certes, on est dans une société d'inspiration médiévale, clairement patriarcale, mais est-ce une raison pour faire de tous les mâles de cette histoire des obsédés sexuels en puissance ? Quand la première réaction du kidnappeur d'Oziel est de baisser ses chausses et de lui montrer son membre viril pour bien lui faire comprendre qu'il est le chef, je ne peux pas m'empêcher de lever les yeux au ciel et de soupirer à fendre l'âme. Tentative de viol, relations incestueuses, soubrettes abusées dans les couloirs des maisons régnantes… Je n'ai vraiment pas eu le sentiment que tout cela servait l'histoire, pas à ce degré en tout cas.

Au final, mon ressenti est donc très mitigé. C'est bien dommage car l'univers était prometteur, mais les personnages peinent souvent à sortir de leurs stéréotypes et l'intrigue est terriblement classique. Je lirai sans doute le second tome pour avoir le fin mot de l'histoire, mais sans l'enthousiasme que j'avais placé dans celui-ci, et ce sera probablement ma dernière incursion dans les écrits de Pierre Bordage.
Lien : https://etemporel.blogspot.c..
Commenter  J’apprécie          60
Avec l'idée de venger l'honneur de sa famille, Oziel va devoir faire preuve d'ingéniosité et de force mentale et physique afin de parvenir jusqu'à la population des Bas. Heureusement, et malgré les nombreuses embuches sur son chemin, la jeune héritière pourra compter sur bon nombre d'alliés. Et c'est bien là l'un des points faibles de ce premier tome. Oziel, comme les deux autres héros Renn, un apprenti enchanteur de pierre, et Noy, un des héritiers de la maison du Corridan, est toujours sauvée in extremis par quelqu'un d'extérieur.

On en vient rapidement à n'avoir aucune crainte pour la survie des trois personnages, s'attendant toujours à un sauvetage ou autre résolution en faveur des héros. Cette facilité scénaristique n'aide pas à s'attacher aux personnages qui sont finalement assez creux.

On comprend vite que Pierre Bordage a voulu mettre en avant son univers avec nombre de termes propres à sa duologie qui apportent un certain intérêt. Mais, il manque tout de même quelques éclaircissements. Qu'est-ce qu'un corridan, l'un des animal divin d'Arkane ? Un drac ? de plus, l'univers fantasy reste finalement assez classique avec tous les codes du genre pour ce qui est de cette société inégalitaire et patriarcale et des personnages qui peinent souvent à s'affranchir de leur stéréotype.

Ultime point qui m'a parfois mise mal à l'aise : le sexe permanent. On ne compte plus le nombre d'hommes voulant assouvir leurs fantasmes, même violents, avec Oziel ; l'une s'attriste de ne plus jamais avoir l'occasion de coucher avec son frère, une autre a une liaison avec son père, et un troisième saute rapidement sur sa nouvelle belle-mère ; et mieux vaut ne pas être servante chez les familles régnantes, elles passent plus de temps à se faire violer qu'à travailler. Je ne sais pas ce qu'a voulu démontrer l'auteur avec cette hypersexualisation.
Lien : https://entournantlespages.w..
Commenter  J’apprécie          60
Arkane est une cité construite sur plusieurs niveaux selon une hiérarchie sociale ancienne. Chaque strate est séparée de la suivante par un impossible labyrinthe que seuls les membres d'une caste sont capables de traverser, servant de convoyeurs aux uns et aux autres.

Au sommet vivent les sept maisons dominantes qui, selon la légende, ont sauvé les peuples en faisant construire Arkane. Selon les prophéties, l'équilibre et l'existence des 7 maisons sont les garants de la survie de la cité. Faisant fi de ces avertissements, l'une des maisons décide d'éliminer le Drac. L'affaire est vite réglée, mais la jeune Oziel, absente au moment de l'assaut assassin échappe au carnage. Commence alors pour elle, une quête qui doit la conduire dans les profondeurs d'Arkane pour retrouver son frère aîné qui y avait été banni.

Dans le même temps, au-delà des plaines et du fleuve qui coule autour d'Arkane, dans les montagnes éloignées, Renn, lui-même jeune adulte, suit – sans succès - les enseignements de Maître Hauhorn, un façonneur de pierre. Sa vie est bouleversée lorsqu'un guerrier venu d'un autre royaume débarque dans l'atelier isolé de tout. Survivant d'un massacre, Orik vient alerter Arkane que la horde qui a mis son royaume à feu et à sang s'apprête à envahir le pays. Il a besoin d'un guide pour aller jusqu'à la cité…


Pierre Bordage, auteur français de Fantasy n'est plus à présenter. Plusieurs fois primé, il met en mots une nouvelle histoire sortie de son imagination. Ce récit en 2 tomes (publié en 2017) nous embarque dans un nouveau monde riche et teinté de mystères.


Je dois avouer que l'auteur n'est pas forcément au sommet de son art avec ce premier tome.

Il affuble chaque maison d'un animal « totem », mais aussi d'une couleur symbolique tirée des 7 couleurs de l'arc-en-ciel. Une structuration un peu trop caricaturale même si les maisons en elles-mêmes le sont moins, bien qu'il y ait les bonnes et les mauvaises. Sortant un peu de ce schéma grossier, la maison du Corridan est plus intéressante et Noy pourrait être un personnage passionnant, si ce n'est le plus passionnant du récit avec Renn. Coincé entre ses obligations et ses désirs, sa situation ne fait que se complexifier. J'espère que son rôle prendra plus de place dans le second tome.

De son côté si Renn évolue, il n'évolue que peu. Sans doute faudra-t-il attendre là aussi le second tome pour le voir « s'envoler ». Ses rencontres successives dont des mécrosés enrichissent le personnage et lui donnent un peu plus de contours.

Oziel est le personnage qui s'en sort le moins bien. Si elle paraît forte aussi bien à l'épée que de caractère, très vite il s'avère que c'est le coup de chance ou les rencontres fortuites qui la sortent des diverses situations compliquées dans laquelle l'auteur la plonge, bien plus que sa personnalité (en exagérant un peu). le tout rend le parcours du personnage quelque peu factice et scénarisé.

Orik s'avère plus intéressant qu'au premier abord. Un guerrier puissant, mais aussi un homme d'honneur, ce qui ne le réduit pas qu'à son épée.


De fait la majorité des personnages sont assez similaires et, au final, manque de reliefs les uns par rapport aux autres. En conséquence de quoi, ils ne portent qu'insuffisamment le récit.


L'intrigue, si elle n'est pas qu'un prétexte à mettre en place le parcours initiatique de 2 (3 ?) jeunes, manque, elle aussi, d'allant. Si Dame Elware de la Maison Orbal est une adversaire rusée et manipulatrice, pour le moment la horde ne se résume qu'à de puissantes brutes barbares (néanmoins l'affrontement contre eux est accrocheur) et la maison de l'Aigle a guère mieux.


Ce premier tome n'est pas désagréable en soi et se laisse lire. La cité est originale et bien que caricaturale sont organisations par niveaux permet de clarifier les positions de chacun et de nous enfoncer peu à peu dans les bas-fonds. Idem, les mécrosés, malades condamnés d'une sorte de peste « non contagieuse » permet d'enrichir ce monde d'une sous-classe d'individus victime du rejet des autres.


Toutefois, pour que cette "bilogie" prenne en qualité, le second tome va devoir donner plus de corps aux personnages, à suivre donc dans quelques semaines.

A noter que le premier tome à eu la Prix Hellfest Inferno en 2018
Lien : http://fredericgobillot.over..
Commenter  J’apprécie          20



Lecteurs (767) Voir plus



Quiz Voir plus

Mort d'un clone de Pierre Bordage

Quel âge a Martial Bonneteau ?

47 ans
48 ans
49 ans
50 ans

15 questions
28 lecteurs ont répondu
Thème : Mort d'un clone de Pierre BordageCréer un quiz sur ce livre

{* *}