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Partir à l'abordage du deuxième volet d'une trilogie est toujours un moment de lecture particulier. Surtout lorsque l'action se passe sous terre. le lecteur espère être transporté à nouveau. L'auteur va-t-il garder le même cap ? Arrivera t-il à se renouveler ?

Avec sa Trilogie des prophéties par exemple, l'un des chefs-d'oeuvre de Pierre Bordage, le lien était ténu entre trois romans quasi indépendants.

Dans cette histoire-ci, il y avait un cahier des charges, du moins un grand principe et un environnement à respecter. Invité par Dmitri Glukhovski responsable de Métro 2033, à s'inspirer du concept pour écrire un récit qui se passe dans les tunnels parisiens, Bordage avait tout pour créer un monde.

La belle réussite de Rive gauche, premier tome, ne pouvait donner qu'envie de se lancer à nouveau dans les ténèbres, confiant en la lumière qui émane de l'immense talent de l'écrivain français.

450 pages plus tard, l'enthousiasme est toujours là, et l'envie de lire le troisième épisode encore plus prégnante. Son nom sera Cité.

Avec Rive droite, nous sommes dans la continuité. Mêmes protagonistes, leur terrain souterrain ne faisant que s'élargir et trouver des espaces inédits.

Entre la tentative de fédération de Rive gauche, où les tensions politiques et cruelles sont exacerbées, et un territoire de droite à défricher. A la fois dans la continuation du premier roman donc, mais aussi en proposant des étendues inédites.

On découvre que la vie sur la Rive droite est bien différente de celle de gauche, plus sauvage, plus animale. du moins pour ce tome-ci, le terrain n'a pas encore révélé tous ses secrets.

Madone continue donc toujours son travail d'alliance contre les cartels en place, pendant que d'autres personnages visitent de sinistres et silencieuses nouvelles galeries.

Une première moitié de roman qui est globalement dans la droite ligne du précédent. C'est la partie suivante qui réserve des saisissements inédits et surprenants.

Dans cet univers tentaculaire et sinueux, on est dans du Bordage pur jus. L'ambiance reste assez moyenâgeuse d'un coté, alors que l'autre demande à revoir son mode de perception.

Le roman reste choral, loin de tout manichéisme, même s'il met bien en avant des « héros » du quotidien et d'autres qui sont en mission. Un environnement confiné qui exacerbe les relations et permet à l'écrivain de mettre en avant son humanisme et son attachement aux relations intimes, sociales (et politiques).

Et son respect de la différence. Parce qu'au fil des pages, on découvre l'importance grandissante des mutants. Qui seront peut-être le salut ?

Un monde de privations, de violence, de fanatisme. Mais certains cherchent la lumière intérieure.

Encore plus que dans le premier livre, il met en avant les femmes. Elles sont la force, la sève, elle détiennent la volonté de changement et tendent vers le meilleur plutôt que vers le pire de cette humanité souterraine.

C'est une vraie aventure à vivre, sombre, forte et parfois épique, dans un environnement où les cinq sens sont exacerbés, tout comme les émotions.

Rive droite continue sur ses rails et ne nous laisse pas à quai. Pierre Bordage est toujours un formidable raconteur d'histoires qui ouvre encore une fois de nouveaux espaces, même dans ce monde confiné. La suite et fin est attendue avec trépignement !
Lien : https://gruznamur.com/2021/0..
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J'avais bien aimé "Rive Gauche". J'étais donc très contente de retrouver les différents protagonistes.
Or, j'ai eu l'impression de relire le tome précédent et j'ai trouvé qu'il était redondant. J'ai poursuivi ma lecture jusqu'au bout, espérant être enfin surprise, mais, hélas ce ne fût pas le cas.
Je ne lirai pas le tome 3 "Cité", à moins d'y être obligée.
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Pierre Bordage poursuit son exploration du métro parisien après le conflit nucléaire qui a transformé la surface en zone irradiée impropre à toute vie humaine. Pendant que les conflits prennent de l'ampleur Rive gauche, un petit groupe a rejoint la Rive droite et découvre un zone aux multiples dangers. Claustrophobes, s'abstenir !

Post-apocalypse
Comme nous l'avons découvert dans Rive gauche (qu'il faut donc avoir lu pour profiter de ce roman) et, de façon plus détaillée, dans Rive droite, la Terre a subi un conflit nucléaire, détruisant toute vie à la surface de la planète. Seuls ceux qui se sont réfugiés dans des souterrains ont survécu. Comme ceux qui sont allés dans le métro parisien et dont nous découvrons quelques traces dans un journal, témoignage précieux de cette catastrophe et des premiers pas des survivants (dans le premier roman de cette trilogie, l'auteur ne nous avait quasiment rien dit à ce propos, se concentrant sur la géopolitique des tunnels et de leurs habitants). Ensemble, ils ont fini par créer des communautés afin de mettre en commun les ressources et d'imaginer un avenir. Cependant, les querelles d'ego aidant, le groupe unique a fini par se fissurer, créant ainsi des mini-sociétés multiples, diverses. Aux relations pacifiques ou conflictuelles, tendues ou apaisées, mais dans un équilibre qui permettait jusqu'ici de maintenir un raisonnable statu quo.

Quand les ego s'en mêlent… encore
Les ambitions de plusieurs chefs se heurtent finalement. Déjà exacerbées dans Rive gauche, elles entrent en conflit dans ce roman, entraînant complots et meurtres, attaques militaires et arrestations arbitraires. Les anciens subordonnés trahissent leurs anciens chefs, Les alliances se multiplient, mais sans assurance d'être pérennes. Et, haut dessus de tout cela, en quelque sorte, Madone poursuit son voyage pour rallier toutes les tribus derrière son idée de démocratie, loin de la théocratie meurtrière de Parn ou de la Petite-Chine aux mains de quelques vieillards concupiscents. C'est ce parcours qui lance les conflits, qui exacerbe les passions et les tentations de pouvoir. L'ambiance devient électrique, explosive. Rive gauche va-t-elle résister à toutes ces tensions ?

Une nouvelle rive
Et pendant ce temps, donc, Juss et Plaisance, accompagnés de « Prof » et Aube (là encore, si vous n'avez pas lu Rive gauche, vous n'allez pas comprendre grand-chose) découvrent l'autre côté de la Seine après un trajet périlleux. Et ils vont parcourir des tunnels habités de manière bien différente de ce qu'ils connaissaient jusqu'ici. Je préfère ne pas trop en dire pour ne pas déflorer vos découvertes, mais sachez que Pierre Bordage profite de ce changement de lieu pour enrichir sa faune et son panel de groupes humains de façon assez réussie. Il maintient l'intérêt et met en place ses pions pour le dernier roman, Cité, dont j'espère la parution rapide.

Proche de Glukhovsky, mais assez loin quand même
Mais quid de Metro 2033 ? Si Pierre Bordage a repris les codes de l'univers de Dmitri Glukhovky, il l'a tordu à sa manière. Et l'a fait rentrer dans sa vision du monde et de l'humanité. On oublie les grandes envolées métaphysiques de l'auteur russe. Plus non plus de cette peur animale que j'ai pu ressentir en lisant la trilogie originale, avec la croyance presque mystique de tunnels vivants, comme un immense organisme. Plus enfin de mutants effrayants et angoissants. Chez Bordage, les mutants sont des victimes, menacées de massacre par les puissants et autres religieux intégristes (toujours cette force de la religion chez cet auteur). Chez lui, le trajet d'une station à l'autre est parfois périlleux, mais ne donne lieu qu'à des descriptions rapides, quelques lignes tout au plus. Alors que chez Glukhovky, cela pouvait durer des pages tant le danger était partout présent. Pour l'auteur français, le danger vient avant tout des autres humains et de leurs sentiments égoïstes et mortifères.

Et si j'ai été surpris à la lecture du premier roman et, ne le cachons pas, un peu déçu, la greffe avait pris pour Rive droite et j'ai profité avec un grand plaisir de cette plongée dans les souterrains parisiens. Vivement la fin !
Lien : https://lenocherdeslivres.wo..
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Second tome post apocalyptique dans le métro parisien.
Madone avance dans son projet de fédération, les affreux de Montparnasse se déchirent toujours pour le pouvoir, Juss Plaisance Aube et Roy découvrent les autres humains de rive droite !
Impossible à lâcher, la plume de Pierre Bordage, qui est un incroyable conteur, et reste pour moi un des maîtres de la SF française, m'a encore une fois emportée dans son univers.
Il explore pour mon plus grand bonheur, les arcanes de l'humanité et les émotions qui l'accompagne, la haine, l'amour, l'entraide, l'instinct de survie.
J'ai hâte de découvrir la suite dans Cité, la surface est-elle à nouveau habitable, et qui est le maître du temps ?
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Salut les Babelionautes
Avec ce deuxième tome, Pierre Bordage continu de nous raconter les évènements qui se déroulent dans les galeries du Métro Parisien ou c'est réfugié les survivants de l'Humanité.
Plaisance et Juss vont devoir affronter des créatures qui n'ont plus rien d'humains ainsi que des animaux plus dangereux les uns que les autres.
Dans le même temps, Madone continue sa croisade pour unifier toutes les Stations et ainsi rendre le partage des maigres ressources disponibles plus équitable.
Mais elle se heurte aux dirigeants des autres stations, qui se liguent contre son projet tout en s'affrontant dans des tentatives pour étendre leur domaine.
Vraiment une réussite, le récit met en avant les magouilles des nantis pour conserver leur privilèges.
Je ne regrette pas d'avoir ouvert cette trilogie post-apocalyptique, tout en regrettant de ne pas avoir le tome trois "Cité" qui la conclura.
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Pierre Bordage continue ses aventures dans l'univers metro 2033 créé par Dmitry Gluckovsky.
Dans ce tome et comme son nom l'indique nous allons découvrir la rive droite.
Du moins certains des personnages. Juss, Plaisance, Aube et roy. Ils vont faire la connaissance de nouveaux clans. Et comprendre que la vie dans cette partie du metro n'est pas exclusivement humaine.
Dans rive gauche, la guerre au sein du culte d'élévation entre le secrétaire Augir et Parn se poursuit alors que la présidente Madone avance dans son projet d'une fédération du metro.
J'ai préféré ce deuxième tome car il y avait un peu plus d'action et de rebondissement que dans le premier. Je l'ai aussi trouvé plus dur et plus sombre.
Vivement le dernier tome.
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Il aura fallu attendre deux ans pour lire (enfin) le tome 2 de Metro 2033. Malgré ce grand laps de temps, je suis entré très rapidement dans ce second opus, les personnages me sont très vite revenus en mémoire tout comme l'histoire et l'atmosphère. On poursuit ainsi la quête de Madone et sa visée fédératrice, la visite de Rive Droite de Juss et Plaisance et la volonté universaliste d'Elévation. Peut-être un petit bémol d'ailleurs : le fait qu'il y ait vraiment 3 histoires qui ne se croisent presque jamais.

Encore une fois, j'ai eu une préférence pour les péripéties de Juss et Plaisance. J'ai trouvé les personnages encore plus complets que dans Rive Gauche, moins caricaturaux. Juste trouvé dommage que certaines scènes de sexe soient aussi crues à des moments où cela n'avait pas forcément d'intérêt dans l'histoire.

Pour ce qui est de l'atmosphère, j'ai là aussi trouvé que l'immersion était plus réussie encore que le premier tome. Très visuel, avec pas mal de détails qui viennent donner de la consistance et de la précision au décor. On s'imagine très bien tous ces couloirs et ces souterrains et c'est une force du roman. Je n'attendrai sûrement pas 2 ans de plus pour lire la dernière partie de cette trilogie.
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Après une lecture du premier tome un peu mitigé... Pierre Bordage déploie tout son talent de conteur dans un second volume beaucoup plus palpitant et mieux rodé. Dans ce tome 2, Pierre Bordage se répéte un peu moins sur l'ambiance trash. Il y y avait un gros parfum de redite dans le volume 1 autour de cette ambiance de métro qui finissait par devenir lassant.
Sauf que dans le tome 2, l'intrigue aborde un nouvel environnement, à savoir la rive droite du métro parisien. Moins d'humains barbares mais une faune prédatrice des plus menaçantes avec tout de même quelques communautés humaines plutôt étonnants. Ce tome 2 alterne donc avec la révolution de la Rive Gauche et la quête fédératrice de la Madone et les aventures de Juss, Plaisance, Aube et Prof dans une rive droite bien mystèrieuse où le parfum de découverte est agréablement narré par Pierre Bordage.
Attention cependant, on reste coincé dans le métro et l'aventure demeure ténébreuse et assez cruelle avec une mention spéciale pour cet en**** de Pärn, un personnage caricaturale de Prête défroqué mais génialement détestable, mais le récit parvient aussi à s'extérioriser un peu de son atmosphère lourde et pesante par le parcours de Plaisance et de Juss qui filent le parfait amour et quelques flash-backs sur les origines du repli de l'humanité dans le métro.
Je reprochais dans le premier tome de Métro Paris 2033 de ne pas prendre trop de risques dans son anticipation contrairement au roman original mais au final, ce tome 2 est plutôt réconciliant puisque l'intrigue se déroule 700 ans après la catastrophe et que Pierre Bordage a préféré tisser toute une nouvelle réalité qui partage son lot de surprises ce qui rend le roman assez divertissant au final avec la représentation de communautés étranges comme les Vrais Hommes qui est assez réussie.
Métro Paris 2033 est plus lointain que Métro (Moscou) 2033 mais on se prend au jeu dans ce second tome qui alterne parfaitement les points narratifs entre les personnages sans trop de baisse de régime que ce soit le parcours des explorateurs de Rive droite, la quête de la Madone ponctué de sérieuses batailles, les manigances du secretaire Augir ( qui évolue dans ce tome ) ou l'insatiabilité de l'impitoyable Parn.

Avec ce second tome, Pierre Bordage cimente et consolide sa mythologie métroite et nous conduit à une dystopie palpitante et bourrée de surprises.
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Je me suis replongée avec délice dans l'univers de Pierre Bordage, les noms, les lieux, les intrigues, tout m'est revenu avec beaucoup de facilité et je crois que ça tient à son pouvoir de conteur, pas à ma mémoire. Je me suis encore étonnée de la fluidité avec laquelle l'écriture nous entraîne. La maîtrise de la narration est parfaite (ou en tout cas elle fonctionne tellement bien avec moi) je n'ai qu'une hâte c'est de connaître le dénouement ! Gros coup de coeur sur cette trilogie et dès que j'aurai 5 minutes j'en lirai un autre de lui pour voir si la magie opère à chaque fois :)
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J'ai été très déçu par ce nouveau Bordage. le premier volet de la trilogie semblait renouer avec le talent, cette profondeur qui semblait avoir malheureusement totalement disparue dans son précédent roman Arkane.
Ce deuxième volet de "Métro Paris" confirme mes craintes. Une intrigue truffée de longueurs mais aussi de monstres dignes de séries B, de scènes de tortures entrecoupée de scènes d'amour dont on se demande si elles ne viennent pas combler judicieusement le manque d'imagination de l'auteur. On est loin de son lumineux "l'Enjomineur" et de la fantastique épopée "Les guerriers du silence". Que s'est-il passé ?
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