Dernier tome de la trilogie L'Autre de
Pierre BOTTERO, La huitième porte clôt le périple de nos héros contre le Mal absolu.
Cet opus démarre sur un épisode qui nous laisse orphelin tout au long de notre lecture : la disparition de nos jeunes héros des tomes 1 et 2, Shaé et Natan. Leur fils, Elio, déjà neuf ans, reprend au pied levé et de manière inattendue pour lui, la lutte de ses parents et leurs amis.
La grande ellipse temporelle du début du roman est fort troublante. Nous quittons Shaé et Natan dans le maître des tempêtes (tome 2) comme de jeunes adultes de 18 ans. Ils découvrent pleinement leur identité propre et leur amour physique peut enfin se manifester. Nous les retrouvons brièvement dans le tome 3, en parents d'un enfant de neuf ans, qui ne connait rien de sa filiation et de ce qui se trame dans le monde. Il va prendre le défi à bras le corps sans trop d'états d'âme visibles.
Au départ de cette lecture (réalisée à la suite de la lecture des deux premiers tomes), j'ai eu du mal sur deux points : 1. le passage de très jeunes adultes à parents de Shaé et Natan. Je n'ai réussi à les imaginer autrement qu'en ados qu'à partir des dernières pages du roman.
2. Shaé et Natan ont souffert de découvrir leur filiation et leurs capacités respectives au fil des premiers livres. Alors laisser leur fils unique, fusion des six Familles et donc espoir de survie de l'humanité, dans l'ignorance ne me semble pas logique.
Néanmoins, le charme de l'écriture de
Pierre BOTTERO, la magie de l'histoire nous rattrapent très vite et l'on entre avec délectation dans ce dernier tome. Et on le lit jusqu'à plus soif, jusqu'à la dernière petite goutte.
Je lis cette trilogie alors que le monde subit la pandémie, les évènements climatiques exceptionnels, les élections présidentielles chaotiques… et, loin d'imaginer
Pierre Bottero en
Nostradamus du XXIème siècle, je le lis en philosophe éclairé. L'Homme est le seul espoir de l'Homme dans ce monde. Nous faut-il un enfant lumineux pour prendre conscience de la valeur de l'Amour et de la vérité ?