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Gros coup de coeur pour ce grand polar que j'ai adoré !

Odile Bouhier, dont c'est le premier roman, nous entraîne à Lyon, en 1920 dans le milieu des "soyeux" (fabricants et tisseurs de soie).

Dès les premières pages, le lecteur est pris au piège en devenant le témoin d'un crime abominable visant une vieille femme.

Dès lors, l'enquête et ses rebondissement savamment disséminés vous tiennent en haleine jusqu'au dénouement final complètement inattendu.

Cette enquête menée par le commissaire Kolvair, nous fait découvrir les débuts de la médecine légale : On apprend que les « Experts » ne sont pas nés à Las Vegas mais bien en France, à cette époque et l'on découvre les méthodes employées, avec des descriptions et des détails très bien documentés.

L'auteur va nous faire rencontrer des personnages ayant tous un caractère fort et tous des secrets plus ou moins avouables.

Certains d'entre eux, comme le commissaire Kolvair ou l'inspecteur Legone, membre des Brigades du Tigre venu en renfort, ont été marqués dans leur chair par la Grande Guerre, le premier ayant perdu sa jambe et le second faisant partie de ce qu'on appelait à l'époque les « gueules cassées ».

On va rencontrer au cours de ce roman très bien écrit, des politiciens carriéristes et ambitieux ; un policier véreux, se livrant au premier trafic de films pornographiques et faisant chanter ses « indics »; une aliéniste, sorte de profileuse, qui va tenter de faire le portrait psychologique de ce tueur en série qui assassine les vielles dames ; un assassin qui va copier le mode opératoire du tueur en série pour masquer son propre crime etc.

On va découvrir comment et pourquoi un jeune garçon va devenir un tueur en série.

C'est un roman que l'on a du mal à reposer, en tout cas pour ce qui me concerne, un des meilleurs polars que j'ai lu depuis longtemps.

Je vous recommande vraiment de lire ce polar historique terriblement efficace, passionnant qui n'est jamais glauque ou sanguinolent.
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Historiquement vrai, le premier laboratoire de la police scientifique vit le jour à Lyon en 1910 bien avant celui de Paris qui naquit en 1943 (merci Laura pour tous ces renseignements). Odile Bouhier, par ailleurs scénariste pour la télé -et notamment pour un épisode de la série Empreintes criminelles passé très récemment sur France 2, s'attelle donc à nous faire découvrir la nouvelle police à laquelle s'oppose les tenants de la police de Clémenceau, les brigades du Tigre. "Si Kolvair ne se faisait pas d'illusions -la création de ce laboratoire scientifique, le premier au service de la police française, n'empêcherait pas, jusqu'à la fin des temps, les amoureux de s'aimer, les cambrioleurs de cambrioler, ni les assassins d'assassiner-, il restait indéniable que le génie de Salacan offrait à ses contemporains la sensation de participer à une nouvelle ère de l'humanité. Grâce à lui, la science acquérait ses lettres de noblesse." (p.34)

Plutôt bien réussi, malgré des maladresses et quelques lourdeurs, ce roman policier se lit très vite. D'abord parce qu'il n'est pas très épais, 276 pages en caractères assez gros et ensuite, parce que l'intérêt du lecteur -au moins le mien- est piqué à vif et que l'envie de connaître le dénouement et l'évolution des personnages est réelle. Commençons par les personnages : Kolvair est un rescapé de la Grande Guerre, amputé d'une jambe, qui marche avec une prothèse en bois et qui a été réintégré dans la police grâce à ses excellents états de service dans les années d'avant guerre. Hugo Salacan est un professeur éminent, père de famille nombreuse qui invente sans cesse de nouvelles méthodes pour trouver des indices, aidé en cela par un jeune scientifique, Jacques Durieux. N'oublions pas l'indispensable médecin légiste, Damien Badou et la très belle psychopathologiste Bianca Serraggio qui apparaît en milieu d'enquête. Voilà l'équipe du laboratoire au complet qui va pouvoir traquer le tueur des vieilles dames.

Odile Bouhier a inventé des personnages attachants, maladroits pour certains, prévisibles sûrement, mais qu'il est très agréable de suivre dans leur cheminement.

Poursuivons par l'enquête qui est un peu plan-plan dans la première moitié du bouquin et qui prend de l'ampleur par la suite, notamment lorsque le lecteur découvre -ou devine facilement- qui est le tueur alors que les policiers ne le savent pas encore.

Finissons par le contexte, l'arrière-plan : l'auteure nous promène littéralement dans la ville de Lyon. On a le droit à une description en règle des inévitables traboules bien sûr mais aussi des nouvelles -pour l'époque- constructions. Elle pousse parfois même le vice jusqu'à nous expliquer comment historiquement est né tel ou tel quartier. Gonflé et intéressant, même pour moi qui n'ai jamais mis les pieds dans cette ville. Grâce à ses digressions architecturales ou urbanistes, Odile Bouhier enracine son roman dans Lyon et dans le début du vingtième siècle. Bien vu, même si parfois la description a du mal à s'intégrer au récit.
Lien : http://lyvres.over-blog.com/..
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