AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,37

sur 80 notes
5
3 avis
4
9 avis
3
15 avis
2
2 avis
1
0 avis
Première enquête pour le commissaire Kolvair, reprenant son poste dans la police après son retour de guerre avec une jambe en moins et une addiction à la cocaïne;
En ce sens, il sera aidé par le laboratoire de police scientifique de Lyon qui en est à ses balbutiements mais déjà très performant.

Plusieurs meurtres font penser au commissaire, au procureur et aux autres protagonistes qu'un tueur en série opère sur de vielles femmes âgées mais c'est sans compter la perspicacité d'une aliéniste qui va aider à confondre le coupable.

Deux autres titres de l'auteur font , une nouvelle fois, intervenir les personnages que nous connaissons et avons plaisir à retrouver.


Commenter  J’apprécie          190
Le bistanclaque est le nom donné par les canuts à leur métier à tisser, Bis – Tan – Claque, le bruit de la navette entre les fils de soie et du métier à tisser à l'oeuvre.

Lyon, au sortir de la première guerre mondiale, le corps putréfié et atrocement mutilé d'une vieille femme est découvert. le procureur de la République confie l'affaire au professeur Hugo Salacan et au commissaire Victor Kolvair, vétéran des tranchées où il a perdu une jambe. Bientôt de nouveaux corps sont découverts, il semble y avoir un sanguinaire tueur en série dans le monde des tisserands et soyeux.L'intrigue policière, assez simple et prévisible au demeurant, n'est ici que prétexte à nous entrainer dans le Lyon des Années folles afin de découvrir la naissance de la police scientifique. Paris a ses célèbre Brigades du Tigre, Lyon est le berceau de la police scientifique prémices de la guerre des polices et des méthodes ?

Autopsies, analyses scientifiques, introduction de la psychologie et prémisse du profilage, tiennent le pavé haut de ce roman extrêmement documenté et précis. Une grande part du récit s'attarde également sur les séquelles physiques et morales des gueules casés de la guerre ainsi que leurs réinsertions dans un monde en paix.
Lien : http://mespetitesidees.wordp..
Commenter  J’apprécie          80
il s'agit d'un polar historique, premier tome d'une trilogie , dont l'action se situe à Lyon, après la première guerre mondiale .
Une vielle femme est retrouvé assassinée, le visage si abimée que son identification va s'avérer longue et difficile . C'est le commissaire Kolvair , qui est revenu de la guerre une jambe en moins, qui va mené l'enquête qui va le mener dans le milieu de la soie. Il sera aidé une aliéniste mais surtout par le professeur Salacan, dévoué à son métier , à sa femme , et à ses enfants , qui dirige le laboratoire de la police scientifique , qui en est au tout début de son existence .Et il va falloir prouver leur efficacité face à la concurrence des Brigades du Tigre .
en parallèle de l'intrigue, on assiste à la genèse de l'assassin, de sa naissance à ses actes meurtriers, et forcément on arrive à éprouver de l'empathie au regard de ce qui lui est arrivé , une histoire terrible .
Les personnages sont bien travaillés, je me suis attachée aux 3 personnages principaux, une équipe qui fonctionne malgré des caractères et des parcours de vie différents . Il y en a un par contre qui est abject , et malheureusement policier .
une intrigue qui m'a vraiment passionnée, avec une écriture fluide .
La ville de Lyon occupe aussi une grande place, on apprend aussi beaucoup de choses sur les métiers de la soie, mais aussi sur des aspects plus généraux ( par exemple sur la naissance des conseils des prudhommes ) . Intéressant mais parfois un peu trop longs , un côté didactique qui coupait un peu le rythme de l'intrigue .En tout cas , j'ai les deux autres tomes dans ma PAL : de mal à personne , et La nuit, in extremis , et je suis bien contente de les avoir
Je suis une grande fan des polars historiques, celui ci ne m'aura pas déçu
Commenter  J’apprécie          70
Personnages sympathiques, intrigue intéressante, ancrage dans le Lyon d'après la Grande Guerre, rivalité entre la police scientifique balbutiante et les brigades du Tigre vieillissantes : voici le menu de ce polar passionnant.

La ville de Lyon tient ici une grande place. Elle dépasse très rapidement le simple cadre géographique. Odile Bouhier nous propose de découvrir les quartiers de la Croix-Rousse, la place de Bellevue, le centre-ville, le palais de justice, un lupanar et tant d'autres lieux... Les métiers de la soie jouissent ici d'un coup de projecteur particulier à côté d'autres professions, notamment dans le milieu judiciaire ou médico-légal.

Les habitués des Compagnons de la Croix-rousse (mais si souvenez vous, la bibliothèque verte : Gnafron, le Tondu et tous les autres...) auront du quoi être surpris. Il est ici question de tueur en série, de violences d'abord décrites pour être mieux suggérées ensuite. Pour ne rien arranger le contexte n'est vraiment pas à l'optimiste. Il faut dire que les cicatrices des combattants sont inscrites dans le quotidien de tout un chacun. Quant au récit parallèle il est tout aussi dérangeant que les meurtres évoqués...

Assurément il s'agit ici d'un polar avec des personnages sombres. Chacun a sa part d'ombre. Personne n'y échappe, sauf peut-être Salachan. Malgré tout, nous avons plaisir à les suivre. L'attachement est naturel et l'on songe à les suivre plus longuement. le récit est très bien écrit. le style est agréable, fluide et nous mène vers des rebondissements osés, pas toujours heureux (un "mystère" flirte avec le ridicule). En tout cas le récit est bref et efficace.

Voici donc un très bon polar, bourré de bonnes idées qui ne demandent qu'à être approfondies. Une lecture indispensable avant ou pendant une visite dans la capitale des Gaules...
Commenter  J’apprécie          70
Ce roman est intéressant sur le plan historique puisqu'il aborde l'histoire de Lyon et de la médecine légale/police scientifique.
Toutefois, à trop vouloir insérer de développement historique, certains passages paraissent un peu sortis du contexte.
L'intrigue est assez classique.
Une lecture rapide et agréable mais qui ne me laissera pas un souvenir impérissable.
Commenter  J’apprécie          60
J'ai beaucoup aimé le côté historique de ce polar qui nous plonge dans le Lyon de la fin du 19e siècle jusqu'à celui de l'entre deux guerres. La ville de Lyon s'urbanise, de grands travaux sont effectués pour sécuriser les berges des fleuves et contenir les inondations, la population s'insurge contre le plan de réhabilitation du quartier St Jean menacé de destruction, les chantiers sont nombreux en ville pour faire place aux automobiles toujours plus nombreuses et ériger de nouvelles écoles et universités laïques… La Fabrique marche bien et les soyeux sont la fierté de la ville…

La police scientifique prend du galon, après l'installation du premier laboratoire scientifique français dans la ville par Edmond Locard en 1910. La dactyloscopie, l'entomologie et l'anthropométrie donnent leurs premiers résultats concrets dans des affaires complexes. Les Brigades du Tigre n'ont plus à démontrer leur utilité et même si les relations entre ces deux polices ne sont pas toujours au beau fixe, elles ne peuvent se passer l'une de l'autre.

Rien que cette plongée dans le passé lyonnais fut un vrai bonheur pour moi qui connais et aime cette ville. Quel plaisir de retrouver la description de quartiers connus et arpentés avec mon amie lyonnaise et d'en découvrir leurs petite et grande histoire. La plume d'Odile Bouhier est d'une précision sûre sans emphase ou pesanteur. Les descriptions s'imbriquent dans l'intrigue avec beaucoup de naturel.

J'ai un peu moins goûté la mise en place de l'intrigue car il m'a fallu un peu de temps pour situer les différents protagonistes. Ce livre est un premier roman et l'auteur installe ses personnages et leur psychologie, parfois en ayant peur de trop en dire, quelquefois en étant trop prolixe. Il m'a fallu un certain temps pour bien fixer chacun dans son rôle et je le regrette. Par contre, j'ai apprécié découvrir la genèse de la personnalité du tueur en série, dramatique et originale à la fois, et le suspens qu'a pu installer l'auteur tout au long de ces 250 pages. le rythme soutenu et l'écriture fluide entrainent la lecture de cette narration non linéaire sans que l'on s'en rende compte et l'on passe un très bon moment.

Je mettrais 3,5 étoiles si le site acceptait les demis.
Lien : http://argali.eklablog.fr/le..
Commenter  J’apprécie          52
"Bis" murmure la pédale, "Tan" gémit le battant, "Clac" conclut la navette.

"Bis-tan-clac", tel est le dernier son que Madeleine Ronsard entendit avant de succomber sous les coups de son agresseur. le métier à tisser hurlait toujours alors que la vieille dame ne respirait déjà plus, le visage enfoui dans les cendres froides de la cheminée de l'atelier.

Un thriller captivant, une intrigue bien amenée, même si dès la deuxième partie du livre on soupçonne déjà l'identité du meurtrier. Des personnages attachants confrontés à des individus machiavéliques au passé douteux.

L'histoire se déroule dans les années 1920 au sein des fabriques de tissage de la ville de Lyon. L'enquête est dirigée par le commissaire Kolvair et la toute première unité de police scientifique de la cité, orchestrée par le professeur Salacan et son jeune assistant. Des meurtres, apparamment sans rapport les uns avec les autres, sont commis avec le même mode opératoire.

L'auteure n'a pas lésiné sur la multitude des acteurs de ce roman ni sur la diversité de leur personnalité. Des êtres individualistes, opportunistes, insensibles, glacials, torturés... Odile Bouhier a su avec génie nous transporter dans ce monde riche en rebondissements et en surprises. Aucuns passages ennuyeux, aucunes descriptions interminables menant le lecteur à rapidement tourner les pages prolixes. Juste le bon dosage !

Commenter  J’apprécie          40
Lyon, 1920. Bis...tan...clac! Voici le bruit que fait un métier à tisser la soie. C'est le dernier bruit qu'entendra une vieille ouvrière aveugle, victime d'une courte mais atroce série de meurtres. Salacan et Kolvair qui dirigent le premier laboratoire de police scientifique créé en France mènent l'enquête...

Encore une fois, je me retrouve à me balancer d'un pied sur l'autre et à réfléchir si j'ai aimé ou pas ce polar historique. Tant d'hésitation n'est pas forcement bon signe me direz-vous.
Alors, évidemment, un roman qui se passe dans une ville que j'aime passionnément + un polar glauque mais pas trop (enfin quoique...) + les experts à la mode 1920 avait tout pour me séduire...Certes la galerie de personnages est intéressante (bon pas mal d'ombre encore et de secrets très sombres), mais certains manquent de développement. L'intrigue est finement menée mais tout s'emmêle un peu comme les fils de soie autour des victimes pour finir en grosse révélation sordide que j'avais vu venir de loin. On découvre Lyon en 1920, son histoire, le contexte de la création de la police scientifique, la médecine légale et bien d'autres choses : la reconstruction historique est super mais les informations font de gros blocs qui coupent l'histoire, j'ai parfois eu l'impression de lire Wikipédia. L'écriture est fluide, facile mais quelques anachronismes s'y sont glissés.

Bref, je reste un peu déçue par cette lecture et je ne pense pas que je lirai la suite des aventures de Salacan et Kolvair.
Commenter  J’apprécie          40
Je l'avoue, celui-ci je ne l'ai emprunté que parce qu'il se passait à Lyon. Finalement, c'est le cas de peu de romans, quand on pense à la masse qu'on nous inflige se déroulant à Paris.
Un polar, les années 20, Lyon, les débuts de la police scientifique , le sang des bistanclaques partait avec beaucoup pour me plaire.
Je ne vais pas mentir, une promenade lyonnaise et romanesque me plaît toujours, mais d'autres choses m'ont déplu dans ce roman.

Ce qui manque surtout à ce polar, c'est cent pages au moins: trop de personnages, pas assez développés, dilués dans le désir de l'auteur de parler de Lyon, et l'enquête passe un peu à la trappe dans tout ça. Il m'a fallu au moins la moitié du bouquin pour arrêter de mélanger le professeur et le commissaire, ce qui n'est pas vraiment bon signe et dénonce leur manque de développement.

Ce ne sera pas mon polar lyonnais préféré, dommage!
Commenter  J’apprécie          40
Le sang des bistanclaques m'avait interpellé dès sa parution, hélas pour moi, ma médiathèque ne l'a pas acheté aussi lorsque ma copinaute Céline m'a proposé de me le prêter, je n'ai pas hésité et j'en profite pour la remercier car grâce à elle je l'ai enfin lu !

Le roman a pour décor Lyon, une ville que je connais peu, juste après la première guerre mondiale. le commissaire Kolvair, revenu du front amputé d'une jambe, a pu réintégrer son poste de commissaire malgré son handicap. Il est à la tête d'une unité scientifique composée du professeur Salacan et de son assistant le jeune Durieux, passionné d'alpinisme.

Ils héritent d'une affaire bien macabre, le meurtre d'une inconnue retrouvée défigurée, violée et ficelée, morte vraisemblablement depuis un mois. Un second cadavre est découvert dans la foulée, tuée selon le même mode opératoire. Les deux victimes ont été violées à l'aide d'un objet et elles ont surtout la particularité d'être atteintes de cécité et d'être âgées. Ce second meurtre va être confié à Legone des brigades mobiles, un homme violent et défiguré par la guerre, une gueule cassée.

Le légiste va rapidement conclure que les deux femmes sont mortes sous les coups d'un même homme qui utilise les outils des canuts et Kolvair va devoir mener l'enquête au pas de course.

Ce polar historique est de bonne facture d'un point de vue historique, on sent bien qu'Odile Bouhier s'est remarquablement documenté sur le Lyon des années folles et les débuts de la police scientifique, sans doute trop car on apprend beaucoup de choses, souvent au détriment de l'intrigue policière, trop cousue de fil blanc. Ceci dit, la lecture en est plaisante, malgré ces quelques défauts.

Lire la suite...
Lien : http://deslivresdeslivres.wo..
Commenter  J’apprécie          40




Lecteurs (166) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2877 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}