Citations sur Tous les hommes désirent naturellement savoir (121)
Incipit
Je me demande parmi la foule qui vient de tomber amoureux, qui vient de se faire quitter, qui est parti sans un mot, qui est heureux, malheureux, qui a peur ou avance confiant, qui attend un avenir plus clair. Je traverse la seine, je marche avec les hommes et les femmes anonymes et pourtant ils sont mes miroirs. Nous formons un seul coeur, une seule cellule. Nous sommes vivants.
La France c'est le vêtement que je porte, l'Algérie c'est ma peau livrée au soleil et aux tempêtes.
.... il ne suffit pas de se travestir pour être un autre, de se cacher les yeux pour s'inventer, de garder le silence pour ne pas trahir le secret, la nuit ne suffit pas à voiler le jour et le jour ne recouvre pas la nuit, tout circule et se mélange, tout révèle et se contredit, tout se répond et s'oppose, les mots sont des oiseaux sauvages. (...) il y aura toujours du mystère et de l'inconnu, nous ne saurons ni les racines ni la terre, nous ne saurons ni les raisons du bonheur ni celle des chagrins ; une seule certitude demeure - nous espérons.
"On ne sait jamais de quoi sont faits l'amour, les êtres, personne ne connaît vraiment l'autre, on est toujours surpris en bien ou en mal, c'est ça la vérité : quand le réel devient plus fort que le lien, que le désir, que l'hypnose amoureuse. Il faut savoir l'accepter, la vie n'est pas un rêve, nous ne sommes pas sur terre pour avoir sans cesse du plaisir, la part qui pèse est supérieure à la légèreté", répond ma mère quanq je l'interroge sur sa définition du bonheur.
Être
J'écris les travées et les silences, ce que l'on ne voit pas, ce que l'on n'entend pas. J'écris les chemins que l'on évite, et ceux que l'on a oubliés. J'étreins les Autres, ceux dont l'histoire se propage dans la mienne, comme le courant d'eau douce qui se déverse dans la mer. Je fais parler les fantômes pour qu'ils cessent de me hanter. J'écris parce que ma mère tenait ses livres contre sa poitrine comme s'ils avaient été des enfants.
Nous ne cesserons de chercher à savoir, nous les hommes et les femmes, égaux et différents...
... dans la vie il ne faut pas trop réfléchir, sinon on manque sa chance et on déçoit son espoir...
Nous sommes les parents de nos oublis et de nos mensonges
je n’y arrive pas, je ne m’assume pas, c’est éprouvant d’être différente, même si je ne peux plus faire autrement, j’ai fait un pas, je suis fière de moi, mais j’en veux à la terre entière, je trouve cela difficile d’être homosexuelle, personne ne s’en rend compte, ne mesure ça, cette violence.
Nous sommes les parents de nos oublis et nos mensonges.