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3,53

sur 869 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Comment une mini miss enfant développe ensuite de lourds traumatismes dans son rapport au corps et à son apparence.

Elle n'a plus aucune limite et aucun respect pour cette enveloppe à laquelle ses parents l'ont réduite enfant.

Et puisqu'on lui a appris à monter sur les podiums et rechercher les sunlights, elle va se tourner vers le bodybuilding extrême et malmener ce corps à l'aide de stéroïdes et autres anabolisants. Afin de toujours plus se venger de ses parents en devenant l'exact contraire de la jolie petite princesse des concours de beauté.

On sent toutefois que l'auteur est un homme, je l'ai senti avant de le savoir à je ne sais quelles façons de présenter les choses, que nous les femmes ne verrions pas comme ça...
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OLIVIER BOURDEAUT, l'auteur à jamais d'En attendant Bojangles livre avec son dernier roman paru à ce jour un roman loin du coté feel good du premier qui avait pu nous irriter quelque peu ...

Ici son Florida à un coté qui grince et qui gratte, pas loin des terres du Lolita de Nabokov.

Florida est un conte cruel écrit avec un ton délicieusement grinçant, poré par une héroïne incontrôlable et attachante, au comportement explosif…
Olivier Bourdeaut propose un roman ambitieux, passionnant et réussi et parvient sur un sujet casse gueule à se renouveler
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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« Il faut que tu sois la plus belle, ma fille... »

Avec une ironie cruelle et vindicative, une ancienne « mini miss » raconte comment son enfance a dérapé dès 7 ans, quand sa mère s'est mise en tête de la faire défiler sur les podiums de concours de beauté, avec une couronne sur la tête.
Une mère prête à tout pour gagner, quand le père regardait courageusement ailleurs, du fond de son canapé.
Elizabeth Vernn, adolescente puis jeune adulte, a la rage au corps et la rancune tenace pour des parents qu'elle veut punir, passant par l'autodestruction, en modelant à l'envi son propre corps qui n'a jamais su être le meilleur.

Il y avait déjà de fantaisie dans En attendant Bogangles, dans l'amour et la poésie. Ce trait narratif, ici noir et âpre, est encore présent dans ce troisième roman, permettant un ton tragicomique en dépit du fait de société inacceptable.

La plume a du caractère, elle s'impose, orale, musclée et tonitruante comme un coup de poing sur table pour accrocher l'écoute. C'est donc très « amusant » à lire. Si l'excès de gouaille est jouissif, il n'en cache pas pour autant le parcours douloureux et glaçant d'une enfance sacrifiée à la bêtise des adultes.
Un roman féroce et percutant qui pose encore une fois la question de la beauté, de l'image de soi, et du corps idéal, principalement féminin.

Il est à noter que la France a interdit les concours de petites filles de moins de 16 ans au nom de l'égalité entre hommes et femmes. le phénomène reste principalement anglo-saxon.
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Une petite fille exploitée par sa mère abusive. Une jeune adulte qui se cherche et se perd. Après Bojangles, Olivier Bourdeault repousse encore les limites de la folie de certaines mères et des conséquences sur leurs enfants. Une écriture incisive jusqu'à la violence. Un livre coup de poing.
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Très difficile de donner un avis sur ce livre qui m'a laissé un goût amer. J'ai à la fois aimé et détesté.
On retrouve l'écriture acérée et percutante d'Olivier Bourdeaut. L'auteur aborde de nouveau le point de vue de l'enfant puis de l'adolescente. le thème est original. La première partie sur les mini-miss m'a à la fois passionnée et révoltée, partagée entre dégoût et pitié, révolte et tristesse. Puis le ton devient de plus en plus cynique et dur. Ce rapport avec le corps enveloppe que l'on transforme à volonté est d'une rare violence et m'a laissé une impression de voyeurisme.
Une histoire encore au bord de la folie, la folie d'une mère, le mal être d'une enfant, une histoire envoutante et très dérangeante!
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Elizabeth est une poupée modelée par sa mère. A l'âge de sept ans, elle participe à son premier concours de beauté : elle gagne, pour son plus grand malheur. Celle que la petite fille surnomme la Reine-Mère n'a plus qu'une obsession : réitérer l'exploit. Pour cela, elle est prête à tout faire subir au corps de sa fille et n'a plus de limite : épilation, faux cils, répétitions après les devoirs, etc. La mère ne vit que pour les samedis, l'école ne doit pas empiéter sur ce qui compte vraiment pour elle : les concours de mini-Miss. Elle dit à sa fille qu'elle « est très belle, et pas trop bête ». Mais Elizabeth termine toujours deuxième ou troisième, aussi, les artifices sont multipliés. La pauvre petite ne peut espérer aucune aide de son père, qu'elle appelle le Valet. Celui-ci est bien heureux d'avoir sa tranquillité.


A douze ans, Elizabeth dit « stop », mais elle n'est pas entendue. Aussi, elle prend sa mère à son propre jeu. Après un esclandre sur scène, elle décide d'utiliser son corps pour dire « non ». Elle le détruit jusqu'à le métamorphoser. Les sucreries deviennent ses alliées. Un jour, elle comprend que c'est, aussi à elle, qu'elle fait du mal et elle décide de se réapproprier son apparence. Hélas, une fois encore, elle vit une désillusion à ce sujet. C'est alors que son corps devient, selon elle, un vecteur de vengeance. Elle se consacre au body-building, jusqu'à l'obsession. Elle n'a pas conscience d'être instrumentalisée.


Le corps d'Elizabeth a été le lien entre sa mère et elle, ensuite il est devenu objet de rejet, puis de désir et enfin de vengeance. La première partie m'a beaucoup touchée. J'ai eu mal pour cette petite fille, qui ne peut pas vivre son enfance et qui est utilisée par celle qui est censée la protéger. Lors des passages, pendant lesquels elle raconte de quelle manière elle a modelé son corps, j'ai un peu moins aimé la narration. Cependant, j'ai été sensible aux messages. Elizabeth se trompe elle-même, elle a la sensation de maîtriser sa vie. le fond m'a plu, d'autant plus qu'il prépare à la chute, que j'ai beaucoup aimée. Ce roman égratigne, il est rempli de cynisme et je n'avais qu'une envie, c'était que la petite Elizabeth puisse enfin éclore, qu'elle s'aime pour ce qu'elle est à l'intérieur, et cesse son combat avec son enveloppe extérieure.


L'an dernier, j'avais lu En attendant Bojangles. Je ne l'avais pas chroniqué, car je n'avais pas réussi à analyser mon ressenti. Je l'avais bien aimé, mais un détail de la fin m'avait refroidie. Je n'ai pas cette sensation à la lecture de Florida, au contraire, j'ai adoré cette fin… électrique.


Lien : https://valmyvoyoulit.com/20..
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« Je n'ai plus beaucoup d'amour pour le genre humain, et comme j'en fais partie, je n'ai pas beaucoup d'amour pour moi. »
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Enfant, Florida était Elizabeth, une petite fille « très belle » et « pas trop bête ». Sa mère, dite « Reine mère » décide, l'anniversaire de ses sept ans, de l'envoyer régulièrement en pâture à des jurys en espérant, un jour, la voir monter sur le trône. C'est ainsi que cette fillette grandit trop vite, et troque rapidement son insouciance contre des shoots « de gloriole en intraveineuse ».
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Aujourd'hui adulte, elle revient sur sa longue descente aux enfers, guidée par la rancoeur et la vengeance. Elle nous conte sa vie, avec perspicacité, de l'absurdité de son enfance à l'instabilité de son présent.
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La première partie du roman m'a aidée à comprendre l'esprit sarcastique de Florida. J'ai éprouvé sa détresse et sa rage, et je n'ai pu m'empêcher de vouloir la soutenir.
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La personnalité de Florida a été façonnée, malgré elle, par ce culte de l'esthétique, lui insufflant haine et désir d'autodestruction. C'est ainsi, qu'elle malmène son corps, passant par différentes étapes de souffrance, physique et morale.
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La plume d'Olivier Bourdeaut est superbe, acérée et indélicate. Elle colle à la perfection à son personnage. J'ai rarement lu des romans pour lesquels j'ai relevé autant de citations. Des phrases marquantes, toutes importantes, toutes efficaces.
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Les mots sont percutants, forts, brutaux et choisis avec soin, même si, parfois, j'ai regretté que l'auteur s'enlise dans la répétition. Et c'est le seul bémol qui fait que ce roman n'a pas été un coup de coeur, cette haine un peu redondante qu'exprime la narratrice.
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Ma chronique complète est sur le blog.
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Olivier Bourdeaut réussit à changer totalement d'univers à chacun de ses romans, je trouve cela remarquable. Ici on est loin de l'univers sentimental d'"En attendant Bojangles".
Elizabeth est une petite fille de 7 ans qui vit aux Etats-Unis, sa mère a décidé qu'elle serait une mini-miss et la petite n'a pas le choix. Tous les weekends, elles participent à des concours où Elizabeth n'obtient que la seconde place. A l'adolescence, elle se révolte et fugue. Elle n'aura de cesse alors que de s'auto-détruire et aura une relation très particulière avec son corps, allant très loin dans les excès de tout genre.
Le style est très direct, plein de cynisme et d'humour noir.
C'est un roman dérangeant qui alerte sur ce sujet des mini-miss, heureusement que ces concours sont interdits en France.
Un roman très fort que je recommande.
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Elizabeth Vernn, petite fille de 7 ans est exhibée par la « reine mère » dés que l'occasion se présente aux concours de « mini-miss » du coin. Elle en souffre et seule sa mère y prend plaisir, le père,  « le valet » est indifférent à leurs escapades et apprécie plutôt le temps libre qu'elles lui octroient pendant leur absence. La contrainte exercée à son encontre exacerbe le ressentiment d'Elizabeth vis à vis de ses parents et elle mûrit sa vengeance….La suite est une succession de fuites en avant de la jeune fille qui ne parvient pas à s'affranchir du besoin de perpétuer les violences volontaires faites à son corps pour se faire remarquer et punir ses parents. Une ambiance pesante, une spirale infernale dont on ne peut s'extraire qui sont très bien décrites par L'auteur.
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Un conte pour mini-miss ? Ou pour mini-monstre ?

Non, un parcours sinistre d'une petite fille adulée par sa mère dès sept ans. La poupée de sa maman qu'on exhibe. Un père effacé heureux de cette tranquillité. La vie des podiums de ces petites filles. Leurs pensées, la gloire, les coupes, les concours plus importants et des ratés. Même l'école n'est pas facile, bon niveau, jolie et en retrait.
Elisabeth, à l'adolescence elle pête les plombs, se casse et rencontre un jeune homme bien bourgeois, flirte et partent en vacances avec les parents. Elle a déjà un corps d'adulte et le père de son petit ami est attiré par sa silhouette.
Elle refuse ses regards mal placés et l'accuse. Elle quitte ce beau petit monde pour un Miami Beach ! La Floride, la came, les surfeurs, les sportifs de plage, les bodybuilders.

Encore une fois, avec l'aide de ses nouveaux amis, elle va rencontrer un nouveau type de podium …
Alec, un plasticien photographe et un agent de galerie plus folle que jamais Agatha Christik ! Soirée came, people, expo, son corps est à nouveau regardée, mais à ce jour il est différent il est bodybuildée. Un nouveau monde cruel.

C'est écrit comme un journal intime d'une ado, mais bien dévergondée… c'est tout l'effet surprenant de cette histoire.
Ça tourne mal depuis le début. Miss Barbie est réincarnée. Elle déteste ses parents (la reine mère et son valet) devenus une critique sociale… j'ai adoré ses personnages bien tordus. Vive les podiums des Has been !
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