Le discours sur l’œuvre n’est pas un simple adjuvant, destiné à en favoriser l’appréhension et l’appréciation, mais un moment de la production de l’œuvre, de son sens et de sa valeur.
(...) l’aboutissement et l’accomplissement du processus collectif d’émancipation qui s’est progressivement accompli dans le champ de production culturelle.
Leur autonomie consiste dans une obéissance librement choisie, mais inconditionnelle, aux lois nouvelles qu’ils inventent et qu’ils entendent faire triompher dans la République des lettres.
L'idéologie de l'œuvre d'art inépuisable, ou de la "lecture" comme re-création, masque, par le quasi-dévoilement qui s'observe souvent dans les choses de la foi, que l'oeuvre est bien faite non pas deux fois, mais cent fois, mille fois, par tous ceux qui s'y intéressent, qui trouvent un intérêt matériel ou symbolique à la lire, la classer, la déchiffrer, la commenter, la reproduire, la critiquer, la combattre, la connaître, la posséder.