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Citations sur La Promesse de l'océan (45)

Au prix de sacrifices constants, les pêcheurs travaillaient pour des salaires de misère en risquant leur vie. Le métier était dur, la retraite indécente, et tous les quatre matins on leur changeait les règles du jeu en modifiant les lois. Comment cette profession sinistrée pouvait-elle encore faire rêver des jeunes ? Par amour de la mer ? P. 164
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En revanche, elle remarqua un petit paquet sur son oreiller.
Intriguée, elle s'empressa de l'ouvrir et découvrit une chaîne avec un pendentif en forme de cœur. Dessous, il y avait un mot de son père, rédigé de son écriture désormais tremblante : je l'avais offert à ta maman pour nos dix ans de mariage, maintenant il est à toi.
Aussitôt, elle eut les larmes aux yeux. Erwan n'avait pas voulu mettre le cadeau sous le sapin, peut-être à cause de la présence d'Arthur et Armelle.
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Mais il ne jouait pas au Breton.ni à l'homme de la mer:il l'était dans l'âme ,issu de dix générations de pêcheurs,et il pouvait s'enorgueillir d'être le premier à avoir surmonté la pauvreté
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Mahé serra la main du dentiste sans oser dire un mot, car elle ne sentait plus ni sa joue ni ses lèvres. Au moins était-elle débarrassée de la douleur lancinante qui l'avait tenue éveillée une partie de la nuit. Elle se dépêcha de regagner son vieux break, garé non loin du cabinet, et démarra sur les chapeaux de roue. À bord flottait un vague relent de poisson qui ne la dérangeait pas. Cette odeur avait toujours imprégné les véhicules de la famille, et la première fois qu'elle avait fait la grimace, enfant, ses parents s'étaient esclaffés en lui expliquant que la pêche les faisait tous vivre.
Elle quitta la place du Martray et ses maisons à pans de bois, sortit de Lamballe et prit la direction du Val-André. La saison de la pêche à la coquille Saint-Jacques, autorisée d'octobre à avril, allait commencer. Cette période correspondait au départ des derniers touristes, et bientôt la côte appartiendrait de nouveau aux Bretons. La veille, Mahé avait passé toute la journée avec les marins de sa petite flotte, établissant le programme des bateaux. Elle possédait ses brevets de patron et de capitaine de pêche, mais le plus souvent elle restait à terre pour s'occuper de la gestion de l'entreprise. La passation de pouvoirs entre elle et son père s'était déroulée sans heurt, elle avait été bien acceptée parce qu'elle avait fait ses preuves en mer des années durant, et aussi parce qu'elle était la fille d'Erwan Landrieux. Quand celui-ci avait été victime d'un accident vasculaire cérébral, les marins avaient trouvé tout à fait normal que Mahé prenne le relais. Aucune voix ne s'était élevée pour la traiter de fille, il existait davantage de solidarité que de machisme dans ce milieu. Néanmoins, elle n'était pas naïve : elle savait bien que ceux qu'elle employait n'avaient pas les moyens de s'offrir un bateau et qu'ils comptaient tous sur leur salaire à la fin du mois. Mahé possédait les navires, les entretenait, payait les assurances, s'occupait de toute la partie administrative et appliquait strictement les réglementations en vigueur. Une sécurité pour les marins pêcheurs qui naviguaient ainsi l'esprit libre et ne se souciaient que des poissons. Bien sûr, Erwan s'était taillé une solide réputation, et sa fille en bénéficiait. Il avait su se diversifier au bon moment, ne se contentant pas des coquilliers pour la pêche côtière mais investissant dans deux hauturiers. Quand on ne pouvait plus pêcher la saint-jacques dans la baie venait le temps des soles, turbots, bars, lottes ou rougets à aller chercher en haute mer.
Avant que son père soit diminué par son accident, Mahé avait fait des saisons entières sur les bateaux Landrieux. Elle savait réparer une drague ou un chalut, tenir la barre face au vent, estimer le poids des prises rien qu'à les voir se tortiller sur le pont. De cette période, elle avait gardé une allure un peu garçon manqué mais, maintenant qu'elle n'accompagnait plus les marins, elle essayait de soigner son apparence. Elle avait laissé pousser ses cheveux bruns, une frange et un carré dégradé la rendaient plus féminine. Avec ses jeans, dont elle ne pouvait toujours pas se passer, elle avait pris l'habitude de porter des chemisiers blancs et des vestes de coupe irréprochable. L'hiver, ses boots avaient désormais des talons, et un discret maquillage soulignait ses grands yeux bleu-vert, de la couleur exacte de la Manche par beau temps. Pourtant, si elle avait cessé de proférer des jurons et de boire ses bières à la bouteille, elle conservait un caractère têtu et soupe au lait.
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Grace à Babelio et aux éditions pocket j'ai eu la chance de lire ce roman de Françoise Bourdin.
Je n'ai pu qu'apprécier ce livre qui a comme sujet principal la mer , la pêche ici à la coquille saint Jacques.Je sent encore l'odeur des embruns , cette ambiance un peu magique.
On peut se rendre compte de toute la difficulté pour les femmes de s'intégrer dans ce milieu d'homme , travail difficile dans les chalutiers face aux intempéries.
Nous sommes dans un petit village breton typique entre la Baie de St Brieuc et St Malo.
Les lieux décrit n'ont rien à voir à une port côtier ici nous sommes dans une Baie ce qui est complètement différent.

Mahé , est une jeune femme qui prend la succession de l'entreprise familiale ( pêche à la coquille St Jacques) suite à un accident vasculaire cérébral.
Elle va être confrontée au monde de la pêche et à l'hostilité des hommes dans ce milieu de marins.Elle se retrouve chef d'entreprise face à des hommes sous ses ordres.
Mahé a perdu son fiancé en mer à cause des mauvaises conditions climatiques.
Cette jeune femme ne va pas être seule mais entourée de protagonistes , Erwan son père , Armelle une amie banquière à la recherche du parfait amour, Alan un célibataire et Jean-Marie un marin qui nous est décrit comme quelqu'un de bouru.
Il y a inévitablement une histoire d'amour Jean-Marie est amoureux de Mahé;
L'attention est portée sur les caractères des personnages avec leurs défauts et leurs qualités,la richesse des rapports humains .
L'aspect économique de la pêche , la difficulté de ce métier .
Ce roman est très enrichissant pour les lecteurs s'ils ne connaissent cet univers de pêcheurs.
La vie des habitants est réglée en fonction de la nature et de la marée , l'homme doit s'adapté.
Roman agréable , facile de lecture .
J'ai passé un excellent moment.
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La rémunération des marins pêcheurs se faisait à la part, liée à la valeur des captures, et trouver le bon endroit où descendre le chalut était une question d'instinct. Quand l'équipe était soudée, les hommes travaillaient avec un minimum de mots, un regard suffisait pour coordonner leurs gestes.
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p194
A seulement 40 ans,pouvait- il se condamner à vivre en ermite sous prétexte qu'il s'était brûlé les ailes?
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p78
Mais ensuite il avait prétexté une grande fatigue pour la déposer en bas de chez elle.
Tout le temps du repas, il avait pensé à Mahé et à l"homme qui l'accompagnait.
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« Un si beau temps, Mahé, ça ne te donne pas envie de faire u tour en mer ? Accompagne-nous, un de ces jours, il y a trop longtemps que tu restes sur la terre ferme. »
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P36
Cest surtout un beau garçon !
Il te plaît ? S'étonna Mahe
Je ne cracherais pas dessus....
Mahé adressa un clin d'œil à Armelle.
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