Je remercie les Editions Pocket et Babelio de m'avoir permis de lire
La promesse de l'océan, de
Françoise Bourdin, et d'en faire la critique.
Une actualité déprimante, une météo capricieuse, un automne qui n'en est pas un….
J'ai repoussé mes lectures habituelles qui s'accordent trop à la morosité ambiante.
La promesse de l'océan, roman de
Françoise Bourdin, me fournit une éclaircie, la possibilité de m'évader le temps d'une lecture en Bretagne, dans les Côtes d'Armor. C'est là que je fais tout d'abord connaissance avec Mahé Landrieux, jeune femme d'une trentaine d'années, patron pêcheur qui a dû reprendre la tête de l'entreprise familiale lorsque son père, Erwan a été victime d'un AVC.. Puis, dans ce cadre enchanteur de la côte bretonne, d'autres personnages se dessinent : Armelle, la meilleure amie de Mahé, puis les deux héros principaux, Alan, dentiste à Lamballe, et Jean-Marie, marin-pêcheur, employé de Mahé.
Rien ne va plus au grand jeu des sentiments….Armelle aime Jean-Marie, qui aime depuis toujours Mahé … Mahé qui a perdu son fiancé, Yvon, en mer, et qui noie sa solitude dans le travail acharné. Et si le destin prenait la forme d'une rage de dent… et la conduisait à Lamballe, chez Alan ? Mahé et Alan ne savent pas mettre un nom sur ce sentiment qu'ils éprouvent…. S'agit-il d'une attirance ? …. Malentendus et épreuves mettent à mal ce couple qui a du mal à se comprendre…
Je n'ai pas boudé mon plaisir, la joie simple d'une lecture agréable, un texte bien écrit, bien documenté : les multiples nuances des paysages bretons, la vie difficile des marins sont particulièrement bien rendus. La pêche et les différentes techniques, la vie à bord des bateaux sont décrits avec minutie. Les personnages principaux, Mahé, Armelle l'employée de banque qui aime partir en mer sur son bateau, Erwan le vieil homme fatigué, malade, qui aime sa fille plus que tout, Alan et Jean-Marie sont sympathiques. Ainsi, on suit le déroulement des différentes intrigues qui s'entrecroisent, cupidité, amours contrariées….On maudit les femmes égoïstes et calculatrices qui pourraient venir tout gâcher….
Au fil des pages, on découvre également des personnages secondaires qui, à leur manière, apportent de la matière au récit : les marins qui luttent pour survivre dans un environnement économique difficile, l'assistante du dentiste, femme sensée et chaleureuse, le petit Arthur, le fils d'Yvan, enfant mal-aimé qui va peut-être retrouver un père, tous ces personnages donnent de la profondeur au récit, qui ne s'enlise pas dans la mièvrerie.
Le charme principal de ce roman vient qu'on a du mal à rester indifférent, à prendre de la distance, on est pris au jeu, on espére, on a peur, on s'indigne…. Et lorsque on a tourné la dernière page, au final, pris par le récit qui nous a tenu en haleine jusqu'à la fin, on a passé un très bon moment.