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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
39 ans après le début de la série, Bourgeon s'est remis aux Passagers du vent, mais dans ce huitième opus point de mer. Je ne vois d'ailleurs pas en quoi il suit les autres, on change de siècle... Deux femmes au centre, certes, et c'est peut-être le lien avec les passagers d'avant mais comme l'auteur met essentiellement en scène des héroïnes...

C'est la Bretagne qui vient à Paris où l'on voit défiler Lautrec , Renoir ...on construit le Sacré Coeur, on parle en breton et en argot.

Le texte donne son importance au récit même si les dessins et la couleur, que d'aucuns ont qualifiés de vitraux parce que le scénariste-dessinateur a un diplôme de maître verrier, sont toujours extraordinaires. Ouvrez le premier tome et vous verrez pourtant l'évolution du dessin.
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François Bourgeon est décidément un auteur talentueux, malin et audacieux. Il aurait pu se contenter de placer son récit dans la continuité directe de « la petite Bois-Caïman ». Au lieu de ça, Bourgeon ose un changement radical de décor. Plus de 20 ans ont passé, années dont on ne saura pas grand-chose et surtout la sauvage Louisiane laisse la place au Paris de la fin du 19ème siècle. Ce contexte est d'ailleurs particulièrement intéressant. Les cicatrices laissées par le tragique destin de la Commune sont encore vives, ce qui donne lieu à des passages assez poignants.

Si on retrouve, avec grand plaisir, Zabo, elle n'est pas la seule héroïne de ce nouveau cycle. Avec Klervi, Bourgeon donne encore une fois vie à un beau personnage féminin.

Ce nouveau cycle commence donc de fort belle façon. Certes, on peut regretter le changement de registre, on n'est plus dans l'aventure, mais ce nouveau décor est joliment planté, le contexte historique est réussi et le plaisir de retrouver Zabo est immense. J'ai hâte qu'elle nous raconte ce qui lui est arrivé pendant ces années car je ne doute pas qu'elle le fera.

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Cela fait longtemps, très longtemps que nous avons fait la connaissance d'Isa. dans « Les Passagers du Vent » version traite négrière. Puis sa descendance en Louisiane avec « La Petite Fille Bois-Caïman », et aujourd'hui environ un siècle après « La Fille sous la dunette », retour en France, avec Clara (Zabo) le jour des obsèques de Jules Vallès au Père-Lachaise. Une petite Bretonne, Klervi, débarque à Paris pour se placer, comme on disait alors. La pauvre arrive sans parler le moindre mot de français. Alors qu'elle est malmenée par deux « apaches », Clara l'aide à se sortir de ce mauvais pas et la prend en charge quelque temps. Trois ans plus tard elles se retrouvent dans les rues de Montmartre et cette fois Clara l'extirpe des proxénètes de la Butte…

Pour le dessinateur emblématique de la série que nous connaissons depuis bientôt 40 ans, les retrouvailles sont toujours l'occasion de sublimes pages illustrées de main de maître. Il y a longtemps que Bourgeon s'est affranchi d'un nombre imposé de cases dans une page (Hergé le faisait déjà en son temps), et quand une action s'impose, il lui accorde la place qu'il faut. Les personnages sont toujours très réalistes et s'il excelle dans l'architecture et les décors, il reste malgré tout, avec le charme qu'elle induit, une “petite gaucherie” dans le dessin des visages, que le l'artiste n'a jamais quitté. C'est bien égal, quand on ne recourt pas à l'ordinateur, il ressort toujours une fraîcheur dans le dessin qui ne se pare pas d'artifices. J'ai lu par ailleurs que Bourgeon avait passé presque trois mois pour reconstituer la maquette en volume du quartier où évoluent ses personnages, c'est dire s'il rend le cadre idéal pour les aventures des deux amies en cette fin de siècle. Les perspectives ou les plongées sont impressionnantes et l'artiste exprime là tout son talent.
Le scénariste excelle autant qu'avant et la richesse de sa documentation lui permet de nourrir son histoire pour le plus grand bonheur des lecteurs. Croisant des célébrités de l'époque, de Bruant à Lautrec ou Renoir, on assiste à une véritable leçon d'histoire à travers la vie difficile des petites gens de Paris, et au-delà, des aspirations légitimes d'un peuple opprimé qui s'exprime aussi par les chansons au goût de sang et de cerises…

Il ne reste plus qu'attribuer un bon point aux deux auteurs qui n'en font qu'un et espérer qu'il nous livre la suite bien vite.

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En voici un récit historique incroyablement bien conté !
Paris, fin du 19ème, on débarque dans la capitale aux côtés de Klervi, toute jeune fille, qui arrive de Bretagne et parle à peine la langue, et encore moins l'argot! Elle se retrouve en plein cortège funéraire, au milieu d'une immense foule venue rendre hommage à Jules Vallès. C'est ici qu'elle fera la connaissance d'une certaine Zabo (!) qui deviendra sa nouvelle famille parisienne… Nous suivrons dans ce récit, plusieurs années après l'arrivée de Klervi, leurs vies et ses déboires dans la capitale.
Ce premier tome est une plongée très immersive dans un Paris post-commune, dont les plaies peinent à cicatriser. La misère est partout, tout comme le froid et l'injustice. La plupart des personnages sont à l'image de la démocratie : écorchés et malmenés. Mais en tournant les pages du récit de Bourgeon on découvre également une ferveur et une rage de vivre incroyable, une volonté de sauvegarder la Mémoire de la Commune, ce grand élan citoyen survenu il a déjà presque deux décennies mais qui reste pourtant parfois si dure à évoquer pour ceux qui y ont laissé des plumes… Il faudra d'ailleurs sûrement attendre le tome 2 pour plonger dans la révolte citoyenne à proprement parler, ce tome se concentrant sur une partie de l'Histoire plus méconnue : la toute fin du siècle.
A noter qu'une partie conséquente du texte est en argot, ce qui complique un peu la lecture mais rend l'immersion encore plus intense, renforce l'authenticité des personnages et place le lecteur face aux même difficultés que Klervi la bretonne. On y trouve aussi un soupçon de breton, mais rassurez-vous : tout est traduit dans un lexique en fin d'ouvrage !

Un récit intelligent, brillant et très riche, dans lequel on peut néanmoins facilement se perdre si l'on ne possède pas quelques connaissances de cette période historique, et que l'on referme avec l'envie de scander des chants partisans.
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C'est encore une fois une BD magistrale que nous propose F. Bourgeon, dans le Paris des années 1880 dans le milieu des anarchistes et des socialiste rescapés de la commune de Paris. Un travail de reconstitution historique d'une très grande précision, notamment sur les langues, l'argot parisien et la langue bretonne. Les personnages de Zabo, de Klervi la petite bretonne venue à Paris pour être bonne croisent Lautrec et les artistes de Montmartre. La vie est dure pour le petit peuple qui s'émancipe petit à petit. Un témoignage poignant et réaliste de l'époque.

A noter qu'il n'est pas indispensable d'avoir lu les précédents albums de la série des passagers du vent pour apprécier celui-là, mais dans ce cas attention : il y a fort à parier que cela vous donne l'envie de vous ruer dessus.
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Je continue cette série commencée il y a de nombreuses années.
J'avais oublié comme j'adore les dessins de François Bourgeon.
Cet album, qui se passe à Paris à la fin du XIXe, regorge de planches et cases très détaillées, autant des bâtiments que des personnages.
On y assiste à l'enterrement de Jules Vallès, à l'exposition universelle de 1889 (année de la Tour Eiffel). On croise des personnages comme Bruant (qui apparaît au coin d'une case), Eugène Pottier (celui qui a écrit "L'Internationale), Clémenceau, Toulouse-Lautrec... et on aperçoit la construction du Sacré-Coeur.
J'attends avec impatience de lire le dernier tome de la série (la deuxième partie de celui-ci)...
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C'est un immense plaisir de retrouver Zabo, l'héroïne du dyptique "La petite fille Bois-Caïman", qui faisait le lien entre elle et sa remarquable arrière-grand-mère, l'Isa des "Passagers du Vent". Un saut en avant dans le temps et dans l'espace nous conduit ici dans le Montmartre des lendemains de la Commune de Paris et du siège de la ville lors de la guerre de 1870. Zabo, qui se fait maintenant appeler Clara, est, comme sa bisaïeule avant elle, une survivante, et, comme beaucoup des héroïnes de François Bourgeon, elle a énormément souffert. L'histoire évolue ainsi entre passé et présent, à travers la rencontre entre Clara et une jeune bretonne venue travailler à Paris et qu'elle va prendre sous son aile. C'est un livre à lire et à relire, tant on y découvre à chaque de nouveaux détails. La reconstitution historique est, comme toujours chez ce talentueux auteur, minutieuse et documentée. Il est passionnant de plonger ainsi dans le Montmartre des peintres, celui des lendemains de la Commune et de la construction du Sacré Coeur. Vivement le tome 2, car Zabo est très secrète et elle n'a pas encore tout révélé des épisodes terribles qu'elle ,a traversés...
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Splendide. On retrouve la qualité des dessins et surtout des personnages. le Paris de Montmartre en construction est fouillé. Pour les fans des premiers passagers du vent il faut mieux considérer cette BD comme une nouvelle série. J'attends la deuxième avec impatience.
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C'est avec un grand plaisir que j'ai retrouvé Zabo. François Bourgeon poursuit avec talent la saga des Passagers des Vents et nous offre les portraits sensibles et vibrants de deux héroïnes libres. Il emporte le lecteur au coeur de la Commune de Paris et le plonge dans une reconstitution minutieuse du Montmartre de l'époque.
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