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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Salonique, mai 1876. Sur la rade de Salonique, d'imposants cuirassés venus de France, d'Allemagne ou d'Angleterre. Loti, officier dans l'armée britannique, débarque donc dans cette ville à domination turque. Alors qu'il déambule dans les rues afin de s'imprégner de ces nouvelles odeurs orientales, il découvre une ville calme, presque morte. Assis sur un banc, il sent une présence derrière lui. Et pour cause, une femme, prénommée aziyadé, derrière les barreaux de son harem, le regarde. de suite, il se passe quelque chose entre eux. Lui est si captivé par ses yeux verts qu'il en oublie l'heure et rate le dernier canot qui le ramènerait au bateau. C'est alors qu'il fait la connaissance de Samuel, un être intelligent et déterminé, qui se propose de le ramener. Loti ne sait pas encore que ces deux rencontres lui seront déterminantes. Samuel deviendra vite un fidèle ami, aziyadé, l'objet de ses fantasmes et une compagne de ses nuits. Ils tombent amoureux l'un de l'autre malgré les interdits. Un amour bientôt mis à rude épreuve par le départ de Loti pour Constantinople...

Franck Bourgeron adapte ici le roman autobiographique de Pierre Loti, officier de marine et écrivain français, dont la rencontre avec la belle aziyadé lui inspira les romans "aziyadé" et "Fantôme d'Orient". de cette rencontre naîtra une folle mais brève passion amoureuse qui se termina tragiquement, la jeune femme étant morte de chagrin. Alors jeune officier dans la marine anglaise, Pierre Loti est un garçon qui a du mal à trouver sa place et du sens à sa vie. Indécis, perplexe, seul l'amour qu'il portera à aziyadé semble lui redonner espoir en la vie et en sa place qui ne pourra être qu'aux côtés de la jeune femme. Malgré de nombreuses barrières telles que la langue, la religion ou le mode de vie, leur amour n'en paraît que plus renforcé. de Salonique à Constantinople, le voyage fut bien agréable: dépaysant, tout en finesse et poésie. le dessin, quant à lui, nous offre de très belles planches orientales: un trait élégant, un cadrage dynamique et surtout de magnifiques couleurs.

aziyadé, une femme étonnante...
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J'aime quand un livre me donne envie d'en lire d'autre. Evidemment, avec celui ci, c'est le texte original de Pierre Loti que je souhaite découvrir.
Cette histoire d'amour, qui défie toute les convenances de l'époque et qui de toute façon n'a aucune possibilité de bien se finir, est prenante, touchante.
Sur les premières planches j'ai un peu crains la mise en page : de grand dessin, un texte écrit en gros caractères.. je pensais que cette lecture passerait vite. Mais non, elle se savoure, je l'ai lu tranquillement. Les dessins en teintes douces m'a bercé dans cette histoire.
Une agréable lecture.
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J'ai beaucoup aimé cette BD. Les dessins sont doux et délicats, ils restituent parfaitement la langueur de Pierre Loti et son état d'esprit. Je me suis précipitée sur le roman pour découvrir plus en détail la plume de Pierre Loti.
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une lecture proposée par babelio; j'ai été un peu décontenancée car je cherchais à reconnaître le visage de Loti. et puis les traits portés aux deux personnages principaux m'ont fait bizarre, je ne voyais pas du tout Azyadé comme ça. c'est un roman que j'ai lu quand j'avais 17 ans, qui m'a fait rêver de la Turquie... et il m'a fallu plusieurs pages pour retomer sous le charme de Stamboul avec le dessin de F Bourgeon. il y est parvenu malgré la moue un peu va-t'en-guerre de Loti. d'avoir par ailleurs lu une biographie de l'enfance de Loti m'a aidée à apprécier la retranscription de courriers de Loti. un sentiment mitigé donc, lire le roman avant la BD.
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Quand l'écriture délicate de Pierre Loti rencontre la beauté du trait de Franck Bourgeron, c'est une oeuvre d'une force émotionnelle rare qui naît. Une bande dessinée puissante et bouleversante. C'est Aziyadé.

Cette adaptation du roman autobiographique éponyme est une remarquable réussite. Avec un talent empreint de retenue, l'auteur livre une composition émouvante et d'une grande justesse. Et il n'est pas nécessaire d'avoir lu l'original pour ressentir la fidélité et la maestria avec lesquelles il transcrit la fièvre de l'écrivain. Ce sont peu de pages qu'il faut au récit pour vous empoigner. Happé par cette histoire d'amour enflammé et interdit, entre un Loti en marin anglais et Aziyadé la magnifique musulmane, on se laisse d'abord envahir par une profonde mélancolie douce amère. Puis l'on cède encore, un peu plus investi, compagnon des attentes angoissées du héros, ami dans ses escapades nocturnes, spectateur indiscret de ses étreintes langoureuses, puis, avec lui, se réveiller alangui et heureux aux matins apaisés. Et maintenant au-delà, quand l'empathie se fait entière, on écoute, on plaint ou l'on pleure avec cet homme qui se cherche, qui crie intérieurement son mal, désespéré et dévoré par cette passion qu'il découvre de plus en plus extrême et qu'il sent, qu'il sait inéluctablement vouée à se perdre.

La plume poétique et sensible de Loti nous accompagne tout au long du récit par un fil conducteur, écho narrateur de ses pensées et par les correspondances qu'il entretenait avec sa famille et ses amis. Elle est le catalyseur de cet agréable déferlement de sentiments et si elle s'avère être le coeur de cette oeuvre, le graphisme de Bourgeron lui offre une âme. Une autre profondeur qui dévoile ce que les quelques mots encore impuissants n'ont pas réussi à dire.

Son style si particulier, saisissable entre mille, est ici somptueux et tellement évocateur. Un crayonné simple et dynamique qui donne vie à des personnages aux courbes généreuses. de fines griffures, ombrages maîtrisés qui renforcent les émotions. Des cadrages verticaux qui ouvrent l'espace ou des plans rapprochés soudain complices. Des ambiances subtiles et enchanteresses. Et des couleurs. Ah, ces couleurs ! Sobres, mais si belles. Une trichromie déclinée en nuances pastel. le jaune d'un soleil éclatant, qui fait ressentir la chaleur et respirer les parfums d'une « Stamboul » envoûtante. le bleu de nuits interminables chargées de désirs sensuels ou esquisses d'un chagrin lancinant. le rouge des plaisirs défendus, le rouge de la passion, le rouge du sang.

Cet album au romantisme dramatique est un véritable crève-coeur, et j'ai pris tant de plaisir à me sentir si triste…
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