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Je tiens a remercier Sandrine57 (babelio) qui a gentillement fait voyager son exemplaire pour permettre a des lecteurs/ lectrices de découvrir "Bras de fer". Je l'avais remarqué lors d'une masse critique mais je n'avais pas été sélectionné pour ce titre.

Après lecture, j'ai un avis en demi-teinte. Il s'agit la, d'un livre très poignant, fort et prenant. Les thèmes du handicap ou encore de la drogue sont très bien traités et jamais on ne tombe dans le pathos ou le mélo.

Le roman est aussi très bien construit, on est spectateur de la descente aux enfers de Julian et de Leila, que l'on s'en en détresse de jours en jours.

Ce qui m'a moins plu, c'est l'écriture de l'auteur. Elle est dure et tranchante. Elle s'harmonise très bien avec les thèmes du livres mais elle m'a empêché de bien apprécier les personnages. Je les trouvé froid et n'arrivait pas a n'y attacher.

En tout cas, c'est un roman qui se lit vite et qui fait réfléchir. La vie ne tient qu'a un fil et en 5 minutes tout peut basculer.
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Julian, 1 mètre 90 de muscles, le regard bleu acier, champion d'Île de France junior de natation, amoureux de Leila, tout juste bachelier, 18 ans dans quelques jours et bientôt une moto pour emmener Leila en balade. Mais entre lui et ce rêve, il a Louis, son père. Pour obtenir sa moto, il doit battre Louis au bras de fer et ce n'est pas une mince affaire. Personne ne peut battre Louis...D'ailleurs, le jour J, Julian perd. Dépité, il emprunte une moto, file sur la route et tombe. Amputé d'un bras, Julian voit sa vie s'effondrer, plus d'envies, plus de projets, plus d'avenir. Malgré l'amour de Leila, Julian n'a plus le goût de vivre jusqu'au jour où il fume son premier joint. Sous l'emprise de la drogue, tout redevient possible! Même son bras semble être là à nouveau! Alors pendant que Leila se démène pour faire bouillir la marmite, Julian fume en cachette, puis sniffe de la coke, prend de l'ecstasy, se pique à l'héroïne...Leila est impuissante à stopper cette descente aux enfers, ce tourbillon qui les emporte tous les deux vers le fond. Julian peut-il encore être sauvé?


Cela faisait longtemps que je ne m'étais pas pris une telle claque en lisant un roman! Jérôme BOURGINE raconte une histoire poignante, terriblement dure, choquante parfois mais ce qui fait la force de son récit, c'est la puissance qu'il insuffle à ses personnages. Julian, son mal de vivre, son handicap et sa déchéance sont très bien rendus mais sans trémolos, dans toute la dureté de la réalité des drogués. le cynisme de ce monde où l'amour, les amis, la famille n'existent plus, la perte de la dignité, le manque, les pensées uniquement tournées vers la prochaine dose, tout est décrit à la perfection et Julian en devient touchant par sa fragilité, même quand il vole, ment, trahit.
Mais même si la drogue tient une grande place dans l'histoire, Bras de fer est surtout un roman sur l'amour, celui incarné par la belle Leila. Une guerrière qui n'a pas eu la vie douce jusqu'à présent et qui met tous ses espoirs dans sa vie à deux avec Julian. Quand son bonheur s'effondre, elle tient bon. Portée par ses sentiments, elle continue à espérer qu'ils finiront par s'en sortir. Sa chute prévisible, loin d'être pathétique, est un hymne à ses sentiments. Leila est un personnage qui émeut certes mais surtout qui force l'admiration.
Et l'amour se retrouve aussi dans ce qui lie Julian à son père, autre personnage clé de ce roman. D'emblée, j'ai aimé cet homme taciturne et pudique. Ouvrier syndicaliste, droit dans ses bottes, il est de cette génération d'hommes durs qui ne font pas dans le sentimental. Parler, rêver, rire, pleurer, se plaindre, ça sert à rien! Et dire aux autres qu'on les aime? Totalement inutile puisqu'il est évidemment qu'un bon mari aime sa femme, qu'un bon père aime son fils. Il lui faudra bien du courage à cet homme d'un autre temps pour accepter un fils écorché vif, remettre en cause ses valeurs et s'ouvrir aux sentiments.
Du début jusqu'à sa fin en apothéose, Bras de fer est une histoire sombre qui prend aux tripes. J'ai du mal à comprendre qu'il soit classé en littérature jeunesse. C'est une lecture d'adulte qui remue, choque et secoue le lecteur.
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La vie de Julian, 18 ans, tout jeune bachelier, champion d'Ile-de-France de natation, promis à devenir un talentueux infographiste, bascule le jour où il perd son bras après un accident de moto. Amputé net, comme sa vie. Son père l'avait pourtant prévenu. Il a désobéi.

Tout ça parce qu'il a perdu contre lui au bras de fer le jour de son 18ème anniversaire. L'enjeu était de taille : s'il gagnait, son père lui offrait sa propre moto. Un jour qu'il attendait depuis si longtemps.

Plus rien ne sera pareil à présent, malgré le soutien de ses amis, de sa famille et surtout de Leila, celle qu'il aime et qui l'aime comme personne. Leila qui travaille à n'en plus finir pour les aider à construire leur « vie à eux» dans un petit appartement, à Orgemont. Pas très cosy, mais c'est toujours ça. Ils sont libres, c'est tout ce qui compte. La vraie vie, loin des parents, va pouvoir commencer.

Pourtant, c'est le début d'une lente descente aux enfers pour Julian. Rongé par le remords, faible, malheureux, il devient rapidement influençable. Il essaie de penser à autre chose, abandonne son credo selon lequel « tu évites la première fois, tu évites la deuxième», en fumant son premier joint. Puis c'est le shit, l'héroïne, la coke. Julian devient vite accro et l'apparition du Manque, ce vieux démon qui le hante et qui n'arrive pas à sortir de sa tête, le déchire de l'intérieur, s'immisce peu à peu dans sa vie pour finalement prendre toute la place. Mystérieusement, les revenus du couple fondent comme neige au soleil. Leila se demande ce qu'il se passe, ne s'en sort plus, cherche des solutions, des explications, puis comprend, pardonne, console. Comme toujours.

Je crois que c'est la première fois que des personnages de fiction me manquent autant après avoir refermé un livre. Un livre passionnant avec des protagonistes attachants, qui nous prend aux tripes, et que j'ai lu d'une traite. J'ai eu peur pour eux à chaque page, je tremblais pour Leila en me demandant quelle catastrophe pouvait bien encore lui arriver. Au moment où ils semblaient toucher le fond, ils creusaient encore.

On croit à 100% en cette histoire malgré les tournures et les rebondissements qu'elle emprunte à certains moments-lorsque l'on se retrouve dans la maison d'un trafiquant d'armes ou dans une soirée échangiste par exemple-en ces personnages-ou plutôt ces personnes, ces gens-, à la relation qu'ils entretiennent tout au long du livre : celle de Julian et Leila bien sûr, de Julian et de son père, ou encore de Véro et de Leila.

Merci à Babelio et aux éditions Sarbacane pour cette belle découverte, je ne manquerai pas de recommander ce livre !
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En lisant le résumé du livre, on aurait pu aisément croire que Bras de fer traité d'un sujet sur le handicap et la difficulté à surmonter cette déficience physique, mais que nenni, c'est toute une histoire de drogue et d'addiction qui se cache derrière ce roman.

Julian est un grand jeune homme de 18 ans, il est champion de natation d'île de France. Il est en couple avec Leila, une arabe très gentille, et follement amoureuse de Julian. le père de Julian, Louis, est surnommé depuis sa plus tendre enfance "Bras de fer", dû au fait d'une histoire inventée par un médecin quand il était à l'hôpital, pour se faire recoudre le bras. Depuis ce jour, il est devenu le champion incontesté du jeu du bras d'honneur, communément appelé bras de fer. Julian essaie de battre son père depuis sa plus tendre enfance, mais en vain. Louis l'a alors mit au défi de le battre à sa majorité, et il lui paierait, en contrepartie, la moto dont il rêve depuis tout petit. Ayant perdu une nouvelle fois contre son père, Julian vole la moto d'un de ses amis, et décide de rejoindre sa copine... mais catastrophe, il attrape un accident ! A partir de ce jour, sa vie va déraper et changer du tout au tout.

Le début du roman ne laisse pas du tout présager l'histoire qui va se déroule tout à long du livre.
On démarre sur les chapeaux de roues, tous les évènements s'enchaînent à une grand vitesse, sans laisser aux lecteurs le temps de dire "ouf". J'avoue qu'avec toutes les informations que Jérôme Bourgine nous balance au début, j'avais du mal à tout enregistrer au fur et à mesure. L'entrée dans le roman est brutal, l'auteur nous met directement face aux vies et aux situations des différents personnages.

Julian représente au début du livre un garçon normal, mais qui va se transformer au fil des pages. Sa lente descente aux enfers va commencer dès son accident, pour ne faire qu'empirer tout au long de l'histoire.
Leila est réellement amoureuse de Julian. L'amour qu'elle lui voue et inconditionnel, omniprésent, et les preuves d'amour qu'elle lui montre (aussi indirectement que directement), démontre bien toute l'importance qu'elle lui accorde. Elle fait beaucoup de sacrifice pour lui. Après son accident, elle aurait pu le quitter, le laisser tout seul, mais non, elle est restée, et à continuer à vivre avec lui comme si rien ne s'était passé. Même après qu'il ait commencé à sombrer dans la drogue, elle est restée auprès de lui, et lui a voué une confiance exceptionnelle. Elle a crut en lui, en ses promesses, et même en ses mensonges.
Attachants, vulnérables mais également touchants, ces deux jeunes gens vont émouvoir le lecteur, et faire en sorte qu'il ne sorte pas indemne de sa lecture.

Un sujet fragile, un thème qui remue et percute le lecteur. Mais pour nuancer ce fort sujet, Jérôme Bourgine a ajouté des touches d'humour, de tendresse et beaucoup d'amour qui permettent d'atténuer la violence du roman.

Je tenais à féliciter l'auteur pour la dénouement de son livre. Une fin bouleversante, où j'ai failli pleurer, pour la première fois en lisant un texte. J'aurais bien lu encore quelques centaines de pages de ce livre : les pages filent toutes seules, on s'attache aux personnages, et l'histoire et fort agréable et réaliste...

Un livre qui fait prendre conscience de certaines réalités de la vie d'aujourd'hui, il est fort, très troublant. Ceux qui le liront ne ressortiront pas indemnes, et s'en souviendront longtemps.
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Bras de fer est une énième histoire de drogue ; les couvertures ne nous laissent jamais y penser une seule seconde. L'histoire qu'elles renferment est bien plus sombre, triste et tortueuse que l'espoir qu'elles nous avaient laissé imaginer.

Bras de fer, c'est le surnom du père du personnage principal, le défi que celui-ci lance à son fils tous les ans. C'est aussi le bras de fer contre la vie de ce dernier, le bras de fer de sa petite amie contre sa descente aux enfers et pour garder la tête hors de l'eau, le bras de fer du lecteur pour poursuivre sa lecture en gardant son sang froid, bouleversé par les émotions si puissantes sous la plume de l'auteur qui viennent peser lourdes dans sa tête et dans son coeur. On se prend de pitié pour la pauvre Leila qui, tel un ange gardien, ne se décourage jamais pour aider son petit ami ; "mais pense un peu à toi, Leila !" se prend-on à dire tout haut. On s'agace à chaque erreur que fera Julian ; on tourne une page et il s'enfonce un peu plus dès le premier paragraphe de la suivante, non sans nous attrister. L'auteur a ce style d'écriture qui glisse tout seul à travers des chapitres tout petits ; "encore un et cette fois, je me couche", mais peine perdue, le destin de Julian et de sa petite amie, bien que triste à mourir, est captivant sous la plume efficace et impressionnante de l'auteur : c'est le coeur déchiré par tous les efforts vains de la jeune femme qu'on lit son histoire et on est toujours un peu plus déçu, agacé, outré par le jeune homme qui entraînera dans sa chute les personnes qu'il croisera sur son chemin.

Je serai contente de passer à un autre livre ; non pas que Bras de Fer soit mauvais, loin (très loin) de là ! C'EST un bon livre. Un livre que l'on vit. Mais impossible de sortir indemne de cette lecture et on a vite envie de passer à quelque chose de plus gai, ensoleillé et enjoué. Je ne sais pas quoi penser finalement, j'en ai du mal à écrire ma critique. La lecture a été dure en raison de l'histoire sombre et du destin qui semble s'acharner, sans pitié, sur ces personnages et contre lequel nous ne pouvons rien ; on les regarde, Leila et Julian, s'écrouler, impuissant, la larme à l'oeil. On finit par connaître par coeur les deux jeunes gens, on a envie de parler d'eux comme s'ils étaient des amis de longues dates. "Et s'il avait remporté le bras de fer ?" "Et s'il n'était jamais monté sur cette moto ?" "Et si ? Et si ? Et si." On remplit livre de "et si" car on souffre tellement pour ses personnages attachants qu'on leur souhaite un destin tout autre et de passer des vacances en amoureux sur l'île de leurs rêves.
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Julian a dix-huit ans, il a obtenu son Baccalauréat, il est champion de natation dans sa catégorie et est en couple avec la belle Leila. Que demander de plus ? Julian le sait, il désire plus que tout une moto et pour cela il devra vaincre son père au Bras de fer. Mais rien ne se déroule comme prévu, sa vie va déraper.

On entre facilement dans l'histoire et il n'y a pas de lenteurs ce qui fait qu'on est vite au coeur de l'action. Les sujets sont difficiles. le handicap et la drogue sont les plus abordés. Ce que va traverser le couple est très dur. C'est un combat.

J'ai été agréablement surprise par ce livre, malgré les thèmes, l'auteur réussit à placer des touches d'humour sous forme d'ironie. Il sait parler de choses difficiles sans jamais tomber dans le pathos ni dans la lamentation. L'espoir est présent à travers Leila. C'est un personnage remarquable, qui se sacrifie pour celui qu'elle aime.

Je l'ai lu très vite et avec plaisir Ce roman est magnifique. La détermination de Leila, le père de Julian qui a tant de mal à exprimer ses sentiments,... On ressent énormément d'émotions pour ce livre tout à fait réaliste. Cela pourrait arriver à n'importe qui d'entre nous. L'histoire nous fait réfléchir sans être moralisateur. C'est une ode à la vie et à la reconstruction, car rien n'est jamais totalement perdu !

Je ne l'oublierai pas de sitôt et vous le recommande chaudement.
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Dès les premiers mots, nous sommes balancés dans le monde de Julian, le regard froid de son père, son amour réciproque avec Leila et le drame du lycée : le suicide de Moineau. Donc dès les 3 premiers courts chapitres, nous pressentons que tout ne sera pas rose dans ce livre. Et cette impression se vérifie rapidement. C'est le soir de son dix-huitième anniversaire, après un accrochage avec son père et sa défaite au bras de fer que Julian perd un bras dans un accident de moto. Il est ressort bien évidemment bouleversé, transformé... Il se détache peu à peu de tout et s'enfonce de plus en plus bas. Je ne peux pas en dire plus sans spoiler et ce serait vraiment dommage car ce qui fait le centre de cette histoire est vraiment bien amené et ne pas savoir de quoi il s'agit avant d'y arriver est super !

Mais il y a une phrase assez récurrente du bouquin qui résume bien toute l'histoire au final : On n'arrête pas une bille de plomb à mi-hauteur de la baignoire. Autrement dit, ça ne sert à rien d'essayer de remonter quelqu'un tant que celui-ci n'a pas touché le fond... Et c'est ce que l'on découvre en lisant ce livre à travers des épisodes malheureusement de plus en plus courants je crois bien. J'ai beaucoup découvrir ça et surtout l'intensité avec laquelle les évènements nous sont contés. Les phrases sont simples, courtes et par conséquents très entraînante, on ne se lasse jamais et on peut difficilement lâcher le bouquin.

Son autre point fort réside dans les personnages qui sont bien approfondis et à qui l'ont s'attache très facilement ou qu'au contraire, on rejette très vite. Jerôme Bourgine les explore jusqu'au bout et nous donne envie de les épauler, que ce soit Leila, Julian ou Louis. On a droit à leurs sentiments, leurs ressentis, leurs peurs et leurs envies... le seul bémol est pour Kurt, qui reste un personnage difficile à cerner et en un mot : bizarre. Même son rôle n'est pas très clair, ou du moins jusqu'aux derniers chapitres.

Un autre détail m'a chiffonné. le titre est Bras de fer mais on ne trouve cette idée qu'au début et à la fin de l'histoire. Au début, ce duel entre le père et le fils est abordé très très rapidement, beaucoup trop à mon avis. Et à la fin, c'est aussi assez rapide, même si il clôt superbement l'histoire et y met un point final majestueux. En gros, j'ai trouvé que ce concept de dualité entre les deux hommes n'est pas assez exploité et se laisse devancer par l'autre sujet du livre.

Mais au final, j'ai quand même passé un très bon moment avec ce bouquin plein d'émotions et je vous invite à le découvrir !!
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Avec ce roman, Jérôme Bourgine s'attaque à deux thèmes difficiles. En lisant le résumé, on pourrait croire que l'on a affaire à un roman sur le handicap. Et en effet, l'absence de bras de Julian est un fil rouge de l'histoire.

Mais le vrai propos, celui qui est au centre du roman, c'est l'engrenage de la drogue et du manque. L'auteur en parle avec aisance, restituant toute la dureté et l'absence de scrupules qui sévissent dans le milieu de la drogue, qui sert de point d'ancrage des pratiques mafieuses et/ou perverses. du fait de ce thème, certaines scènes du roman sont forcément assez glauques, le lecteur se trouve face à une véritable déchéance humaine. C'est donc un titre à réserver à un public averti.

Mais la réussite de ce roman réside dans le traitement de ces deux thèmes difficiles. En effet, le tour de force de l'auteur, c'est de faire en sorte que le roman ne soit jamais pesant pour le lecteur. Oppressant, oui. Pathétique, jamais. Drôle, souvent. L'humour est présent tout au long de l'histoire, avec un brin de cynisme. Il y a également dans ce roman de la sensibilité et de la tendresse, notamment au travers du couple formé par Julian et Leïla. Ainsi, le roman est très vif et se lit avec plaisir.

J'ai beaucoup aimé la manière dont l'auteur présente et fait agir ses personnages. On sent qu'il les aime, et de fait, le lecteur s'attache lui aussi aux protagonistes de l'histoire, même lorsqu'ils se montrent faillibles, même s'ils agissent mal. Ils sont en fait terriblement humains, voilà pourquoi j'ai cru, dur comme fer, à cette histoire.

Julian, éternel insatisfait, cherche par tous les moyens à oublier ses rêves qu'il juge inaccessibles. Tout ce qu'il veut, c'est se sentir bien, quitte à renoncer à sa dignité, quitte à voler ses parents, à piétiner le coeur de la femme qu'il aime. Et pourtant, on est touché par son mal être, lui qui est gouverné par le manque.

Leïla, inébranlable, porte Julian à bout de bras et se détruit pour que lui s'en sorte. Ses intentions sont si bonnes que, quoi qu'elle fasse, il est impossible de la juger.
L'histoire est racontée d'après le point de vue de ces deux personnages, cette alternance est intéressante.

Je m'attendais à ce que le père de Julian soit plus présent, que leur relation soit davantage au centre du roman. Mais finalement, il est surtout présent par son silence, et par l'importance qu'il a pour Julian. C'est un personnage intéressant lorsqu'on lève un peu le voile sur sa propre histoire, qui mériterait peut-être d'être un peu plus mis en avant.

Il y a aussi des personnages secondaires intéressants, comme Véro, l'institutrice qui ne dit pas non à un petit pétard à ses heures perdues, ou Kurt, le voisin aveugle qui espionne tout l'immeuble.

J'avais aimé l'écriture de Jérôme Bourgine dans son précédent roman, c'est toujours le cas ici. Son écriture est vivante et assez imagée. Elle recèle également beaucoup d'humour, comme je l'ai déjà mentionné. L'auteur utilise également des références cinématographiques assez nombreuses. Je ne les ai pas toutes saisies, mais j'en en tout cas apprécié le clin d'oeil à Star Wars !

Ainsi, c'est un roman qui attrape le lecteur dès les premières pages et le relâche, remué mais heureux, après le point final. Un roman dur, mais qui est aussi et surtout plein de vie, très humain. Un roman fort, qui ne vous laissera pas indifférent. Je serai bien en peine de vous expliquer pourquoi ma note ne va pas jusqu'au coup de coeur, peut-être à cause de la fin un peu abrupte, mais je vous le recommande chaudement.
Lien : http://romans-entre-deux-mon..
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Difficile de lire Bras de fer le coeur léger tant les péripéties sont dures, sans concessions et prennent aux tripes. Mais Jérôme Bourguine livre un roman percutant, vif, à la fois tendre et sordide sur certains points. C'est sombre, c'est parfois déprimant mais, au final, le propos est lumineux. C'est excellent !
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A peine un an après Toute la vie, récit poignant d'un enfant combattant son cancer et de sa loufoque de famille qui l'accompagnait tant bien que mal, Jérôme Bourgine nous envoie un nouveau coup de poing avec Bras de fer, son second roman dans la collection Exprim'. Encore un thème pas vraiment léger pourtant traité avec une justesse bouleversante.

A chaque anniversaire, Julian tente de vaincre son père au bras de fer. Cette année, 18 ans ou pas et malgré la moto qui l'attend en guise de récompense, il échoue et guidé par sa colère et l'envie de retrouver sa belle Leïla, il enfourche son engin de prédilection. Au bout de la route, le drame l'attend : accident, amputation du bras. Pour Julian, champion de natation, c'est la fin. Ou alors le début d'une nouvelle vie semée d'obstacles avec à ses côtés sa Leïla qui tentera à corps perdu de les vaincre avec lui.

Jérôme Bourgine a l'art d'aborder les sujets sensibles avec brio alors même qu'il s'attaque encore ici a du lourd : suicide, accident, drogue et porno. Dès les premières pages tournées ces méandres nous aspirent et nous entraînent dans un flot d'émotions qui remuent jusqu'au plus profond. Quand on pense avoir sorti la tête de l'eau, une nouvelle vague vient tout ébranler et le souffle est tenu en haleine jusqu'au dénouement. Un auteur qui assurément sait parler aux tripes.
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