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Gentilly, près de Paris, 1266. Les lecteurs qui aiment les récits du moyen âge vont se régaler, car comme d'habitude, avec Jeanne Bourin, c'est très bien écrit !
Marie est maître enlumineresse. Son artisanat, avec sa petite équipe, fonctionne bien. Jeanne Bourin se délecte de mots de l'époque et de mots du métier pour nous plonger dans cette atmosphère.

« Il faut avouer que je suis accablée de soucis, se dit Marie. Entre l'éloignement qu'Aude me témoigne, l'accident de cette pauvre Agnès et le désespoir de Thomas, la difficulté que j'éprouve à discerner la nature véritable de mon attachement envers Côme, ses sollicitations de plus en plus pressantes pour que j'accepte de l'épouser, mon travail et son cortège de tracas, je ne sais plus où j'en suis ! Et voici à présent que, sans que je puisse l'aider en rien, mon père s'éteint là, sous mes yeux ! »

C'est vrai, pourquoi sa fille Aude, 9 ans, s'éloigne t-elle de sa mère ?
La physicienne va t-elle « réparer » Agnès ?
Le neveu de Marie, Thomas, va t-il guérir du mal d'amour pour sa bien aimée ?
Que va t-elle faire elle-même, car si elle épouse le riche Côme, ne « disparaîtra t-elle » pas socialement ?
Qu'est ce que "la tentation" ? La tentation de Marie pour Côme ? Mais aussi la tentation de Thomas pour Agnès ?

Vous le saurez en lisant ce captivant roman historique, dont je n'ai récupéré, à la mairie, que le tome II !
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"Le jeu de la tentation" est la suite, quelques quinze ans plus tard, de la célèbre et flamboyante "Chambre des dames". Précédemment, j'ai déjà pu apprécier le style de Jeanne Bourin, spécialiste de la fiction médiévale romanesque, dans "Le grand feu" et "Les pérégrines". C'est donc en terrain connu que je me suis aventurée.

Jeanne Bourin fait partie de ces écrivains érudits et passionnés par leur sujet, une génération de gens de lettres qui s'est appliquée à rendre au Moyen-Age ses "riches heures" et à lui conférer auprès du grand public des lettres de noblesse. La narration, extrêmement détaillée et quasi documentaire, s'en ressent dans la sublimation qu'elle engendre : le quotidien des Brunel, ces "bons bourgeois de Paris vivant sous le règne de ce bon roi Saint-Louis", apparaît dès lors comme auréolé d'infinis raffinements avec une place toute particulièrement accordée à la cuisine et aux repas, un autre domaine cher à l'auteure. Franchir le seuil de la demeure des Brunel, c'est entrer dans une bulle protégée (malgré des aléas et des rebondissements pas toujours désirables) où le Moyen Age semble un âge d'or certes rude mais révélateur de l'hégémonie d'une civilisation. Cet angle est très subjectif et glorifie notre histoire en faisant l'impasse sur la partie immergée de l'iceberg : les croisades, la question, l'obscurantisme entretenu par le clergé, les abus des puissants, le servage des non-possédants, etc. Partant de là, on adhérera ou pas aux romans de Jeanne Bourin.

Historienne de formation, je n'ai pas trop de mal à prendre du recul avec cette dimension et à faire la part entre la fiction délectable et la réalité arrangée. J'ai ainsi pris grand plaisir à lire "Le jeu de la tentation" pour l'évasion de son récit, sa galerie de personnages, la description des coutumes et traditions et le style très soigné de l'auteure.

Le roman n'échappe pas à quelques longueurs contrebalancées par quelques ellipses. Jeanne Bourin est une auteure qui aime prendre son temps et qui chérit les développements.


Challenge MULTI-DEFIS 2022
Challenge ABC 2022-2023
Challenge PAVES 2022
Challenge SOLIDAIRE 2022
Challenge COEUR d'ARTICHAUT 2022
Challenge XXème siècle 2022
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Suite de "La Chambre des Dames", ce roman est aussi passionnant et bien écrit que le premier tome. Il nous emmène une nouvelle fois dans le Paris du 13 ème siècle, dans le monde des artisans et des corporations. Ce texte évoque aussi la dernière croisade du roi Louis IX (Saint-Louis) et sa mort. Ce roman traite aussi d'amours contrariés, et de la violence qui se développe dans certains quartiers de Paris, par exemple le cimetière des Innocents, zone de non-droit qui est un repère de truands.
Un excellent livre, bien documenté, dont je conseille la lecture.
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Quel bonheur de retrouver la famille Brunel dans la suite de la Chambre des dames

En cette deuxième moitié du XIIIe siècle, sous le règne finissant de Saint Louis, les enfants de Mathilde et Étienne ont grandi. Tandis qu'Etienne s'enferme dans le souvenir de son épouse disparue, la passion et le destin viennent à nouveau frapper sa famille. Sa fille Marie, dont l'époux a été tué dans des circonstances troubles, fait l'objet d'un mystérieux chantage. Quant à son petit-fils Thomas, le voilà fou amoureux d'Agnès, la fille adoptive de Florie, alors que le mariage entre cousins germains est proscrit par l'Eglise...

Sous couvert d'intrigues palpitantes, sans toutefois atteindre l'intensité de l'ouvrage précédent, Jeanne Bourin explore dans le Jeu de la tentation d'autres aspects de la vie quotidienne de l'époque. Par les yeux d'Aude, la fille de Marie, on suit la rudesse des travaux des champs et des moeurs paysannes dans la propriété de Maître Leclerc à Gentilly. En accompagnant Agnès et Thomas dans leur fuite, on se prend à frissonner devant la faune étrange et inquiétante du cimetière des Saints-Innocents. Dans l'atelier qu'elle dirige à Paris, Marie nous fait partager l'art de l'enluminure et le secret des couleurs. Et auprès de son ami Côme Perrin, mercier, on évolue avec curiosité parmi les articles de luxe en vogue, les épices et autres tissus importés d'orient. 

Comme dans La Chambre des Dames, il s'avère que le Moyen Age ressuscité au féminin dans ce milieu bourgeois n'est pas dépourvu d'un certain raffinement. Et l'on s'attache aux déchirements maternels de Marie, au drame d'Agnès, à la volonté farouche d'Aude, dans leurs combats pour aimer et affirmer leur liberté. Rien que de très moderne finalement.
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Quelques années après les évènements du tome 1, nous suivons Marie, la jeune soeur de l'héroïne de la Chambre des Dames, de ses enfants et de sa famille. Au fil d'un long été, les amours se nouent et se dénouent, avec plus ou moins de drames.

J'avais lu cette duologie à l'adolescence et j'en gardais un bon souvenir, tout comme de ma relecture du tome 1 il y a quelques années. Finalement il semble que j'avais un peu embelli ce souvenir inconsciemment, parce que j'ai trouvé que les romances étaient au mieux convenues, au pire ridicules. Les personnages m'ont paru plus agaçants que sympathiques et je ne me sentais pas spécialement concernée par ce qui pouvait leur arriver, d'autant que certaines de leurs décisions m'ont donné envie de leur filer des baffes 😆

Le roman est divisé en 2 parties très inégales. La première se déroule durant un été très chaud qui s'étire en longueur. C'est lent et assez répétitif. Certaines péripéties, pas vraiment palpitantes, rappellent d'autres romans de l'autrice. La seconde partie se situe quelques années plus tard. Elle résume les évènements qui se sont déroulés pendant l'ellipse du récit et les conséquences qui en résultent, ainsi que celles de ce fameux été. Malheureusement, cette partie de l'intrigue est très brève, alors que c'est celle qui m'a semblé la plus intéressante.

Le gros point fort du livre est qu'on est complètement immergé-e-s dans la vie au Moyen-Âge. D'ailleurs beaucoup de rebondissements ne semblent être insérés au récit que parce qu'ils permettent d'en apprendre plus sur le sujet, c'est le point négatif de cet aspect. On apprend beaucoup de choses sur l'époque, les métiers, la place des femmes, celle de la religion, les vêtements ou les habitudes alimentaires. C'est vraiment très intéressant. Par contre il m'a semblé que la vision de l'autrice était exagérément positive, il y avait quand même beaucoup de bons sentiments et de facilités.

Une lecture pas vraiment déplaisante (il faut juste dépasser le côté kitchissime de la couverture ^^), historiquement intéressante, même si pas forcément toujours réaliste, mais qui manquait de personnages vraiment marquants et qui était beaucoup trop axée sur les romances pour mon goût. Si ces points ne vous dérangent pas et que le sujet vous tente, n'hésitez pas, vous pourriez l'apprécier plus que moi

Lien : https://bienvenueducotedeche..
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Jeanne Bourin est toujours aussi délicate et sait nous intéresser pour nous décrire les événements de la vie de Marie, dernière née des Brunel ; orfèvres de paris sous le règne de St Louis.
La suite de la Chambre des Dames s'intéresse à la 2 ième et 3ième génération, c'est à dire aux enfants et petits enfants de Mathilde et Etienne.
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Ce roman historique médiéval est la suite de la chambre des dames. Cette fois, nous sommes à la deuxième moitié du 13e siècle, sous le règne de Saint Louis. Mathilde et Étienne sont plus vieux, Marie est victime de chantage et Thomas est amoureux de sa cousine. Bref, encore une fois, il y a toute une série d'intrigues captivantes.
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Onze ans se sont écoulés depuis que nous avons laissé Mathilde Brunel, héroïne de la Chambre des dames, essayer de rassembler les morceaux d'une famille détruite par le scandale, en ce Paris du XIIIème siècle.
Mathilde n'est plus, elle qui était le pilier de la famille.
Etienne son mari plus âgé qu'elle ne s'en remet pas.
Ses enfants et notamment Marie la plus jeune, mariée très jeune tout de suite après le décès de sa mère pour lui permettre de quitter une demeure familiale devenue bien lugubre, essaient de se faire une place dans la vie.
Oui mais voilà bien que le passé De Robert son mari décédé depuis maintenant deux ans refait surface de la pire des manières.
Et ce sont tous les membres de la famille qui vont faire l'objet de menaces de la part des anciens « associés » De Robert.
Il faudra tout le courage de Marie et de toute sa famille pour faire face aux terribles épreuves qui les attendent.
Marie pourra-t-elle enfin trouver le bonheur avec Côme un séduisant mercier qui est fou d'elle ?
Une sinistre malédiction ne pèse-t-elle pas sur les femmes de la famille Brunel les condamnant à ne jamais être heureuse en ménage ?
L'auteure nous décrit à nouveau de manière magnifique les us et coutumes de ceux et celles qui vivaient sous le règne de Saint Louis dont le décès les a laissé orphelins et leur présage de bien tristes jours à venir.
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1266.
La famille Brunel a eu son lot de morts et de malheurs.
Etienne le patriarche est veuf. Il veille sur ses enfants devenus parents et adultes : Bertrand, Florie, Marie, Arnaud.
Marie sa fille, veuve, travaille comme enlumineresse et dirige l'atelier avec ses ouvriers : Denyse-la-Poitevine, Kateline-la-Babillarde et Jean-bon-Valet. Il ne lui manque rien puisqu'elle et Côme s'aiment et envisagent de se marier d'ici peu. Certes leur amour est maintenu secret et tu à Vivien et Aude (les enfants de Marie) mais les amoureux envisagent toutefois de s'unir.
Si cet amour est caché, d'autres amours sont dévoilées et contrariées tandis que certaines semblent au contraire être empreintes de banalité et de facilité tels ceux qui fêtent la pentecôte avant Pâques ; enfin d'autres amours trouvent leur apogée dans le Seigneur ou les conquêtes guerrières. Aussi, Agnès, Thomas, Côme, Marie, Almodie, Bertrade, Blanche et d'autres vont-ils nous révéler la passion qui les habite, l'attirance pour cet autre et la souffrance qui en découle parfois.

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J'aime tellement la période du Moyen-Age que j'ai été heureuse de retrouver les personnages de ce roman qui étaient présents dans La chambre des dames.
Cette période est magnifiée par l'amour, la bonne chère, les métiers d'arts, les fêtes, la nature et ses trésors qui viennent alléger les souffrances dues aux guerres lointaines, aux bandits et malfrats de toute sorte.
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L'histoire se déroule onze après la fin de la Chambre des dames. Mathilde, la mère, est morte peu de temps après le mariage de sa fille Jeanne avec un drapier de Blois, laissant ses enfants et son mari désemparés. Celui-ci ne vit plus que dans le souvenir de sa femme, et la petite dernière, Marie, qui n'était qu'une enfant dans le tome 1, s'est mariée par dépit à Robert Leclerc, un enlumineur comme elle, décédé depuis 2 ans dans des circonstances troubles.
Au début du roman, une partie de la famille et quelques amis sont réunis pour fêter la St Jean dans la maison campagnarde de son beau-père à Gentilly, située à quelques lieues de la capitale. Malheureusement, drames et scandales s'apprêtent à frapper durement les Brunel...

Pour les lecteurs qui espéraient retrouver Florie dans cette suite, autant les prévenir tout de suite : l'inoubliable héroïne de la Chambre des dames n'y fait qu'une brève apparition en compagnie de son mari Philippe, et n'est plus que l'ombre d'elle-même, "beauté fanée [paraissant] rongée de l'intérieur.(...) [considérant] sa stérilité comme un châtiment mérité." (page 269)
Arnault et sa femme Djounia ne sont évoqués que par le frère de cette dernière, Djamal, étudiant égyptien qui est tombé amoureux d'Agnès, la coquette fille adoptive de Florie.
Ce sont donc surtout les petits-enfants de Mathilde et d'Étienne qui sont mis en avant ici : les adolescents Blanche et Thomas, enfants de Bertrand et Laudine, et leur cousine Agnès, ainsi que Vivien et Aude, les jeunes enfants de Marie.

L'histoire est vue alternativement à travers les yeux de Marie, accaparée par sa liaison toute fraîche avec Côme Perrin, et à travers ceux d'Aude, sa fille, possessive et exigeante.

Si le récit est tout à fait plaisant, je dois avouer qu'aucune des deux narratrices n'a trouvé grâce à mes yeux. Les tergiversations continuelles de la jeune veuve m'ont profondément agacée d'autant que l'on a droit de sa part à des introspections plus que complètes et redondantes qui, pour un paragraphe, en comptent cinq ! Les états d'âme de Marie ont d'ailleurs failli m'être fatale puisque c'est à l'un deux que ma lecture s'est brutalement arrêtée il y a deux ans et que je ne l'ai reprise qu'au mois de décembre dernier...
Quant à Aude, elle est dotée d'une nature tellement excessive, passionnée, moralisatrice, capricieuse et intransigeante qu'il est bien difficile de s'attacher à elle.

Encore heureux que le jeune couple d'amoureux platonique formé par Agnès et Thomas est là pour apporter un peu de fraîcheur et provoquer chez le lecteur un élan de sympathie !

Malgré quelques personnages exaspérants et la plume très bavarde de l'auteure, ce fut un réel plaisir de s'immerger à nouveau dans le quotidien de la famille Brunel ! Cette fois, l'atelier d'enluminure et l'échoppe de mercerie ont remplacé la boutique d'orfèvrerie, et les truands Lombards les étudiants Goliards. de plus, nous passons plus de temps à la campagne au temps des moissons et des fêtes de village que dans les rues encombrées de Paris, si bien que l'intérêt du lecteur est vraiment renouvelé. Car l'auteure excelle toujours autant à retranscrire l'atmosphère et les coutumes de la fin de règne de Saint Louis, dans un style moins lourd que dans le 1er tome, même si elle cède parfois à quelques facilités narratives...

Bref, malgré quelques réserves, cette relecture ne m'a procuré que du bonheur !
Lien : http://parthenia01.eklablog...
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