Ce roman, dont j'attendais beaucoup, m'aura finalement déçue. Et pourtant, pour être tout à fait honnête, il aurait pu mériter beaucoup plus. Mais que voulez-vous, on ne se refait pas et ma trop grande soif d'indépendance, mon esprit un poil fleur bleue et mon féminisme incontrôlé auront eu raison de cette lecture...
Au départ, tout y est : une description fidèle de la vie quotidienne dans un village blésois du XIIème siècle, Fréteval en l'occurrence, un amour impossible qui finit par braver les obstacles, des personnages poignants de réalisme, une intrigue sachant alterner actions et descriptions. Bref, tout ce qu'il faut pour être heureux. Un roman historique riche et entraînant, une plume juste. Pour tout cela
le Grand Feu mérite bien son prix (Grand prix catholique de littérature en 1986).
Mais malheureusement pour moi (et là attention je vais spoiler!), un peu avant la moitié du roman, Bernold, le héros maître-verrier, s'enfuit avec la toute jeune promise de son fils, laissant sa femme Isambour, humiliée et déchirée, s'occuper seule des nombreux enfants et de la ferme pendant que monsieur batifole (tout cela va quand-même durer presque 2 ans). Puis monsieur revient par la force, il ignore Isambour qui fait fi de tout cela car bien-sûr, son amour est plus fort que tout! Non, je suis désolée mais là je n'ai pas pu continuer ma lecture, ma déception avait déjà propagé son poison sur toutes les autres pages. Je n'ai plus que survolé pour savoir comment tout cela allait se terminer...et j'ai bien fait car la fin est une apothéose en son genre : soumission définitive de la femme qui ne vit que pour et par son mari...
Si vous êtes plus rationnel que moi alors ce livre vous plaira sans nul doute!
Challenge Variétés 2015 : "un livre qui se passe dans votre ville".
Challenge ATOUT PRIX.