Quand on est personne, on obéit.
Le printemps arriva en retard, saison femelle, saison de l'avènement, saison des puissances souterraines offertes gracieusement au monde du dessus.
La pitié, c'est la défaite du cœur.
La lune brillait comme un soleil sur fond noir, un soleil femelle qui aurait accouché de petits éclats brillants éparpillés un peu partout autour de lui, comme un immense troupeau d'enfants veillé par une mère immobile incapable d'amour.
Il ressemblait à une sorte de coupable qui découvre sa culpabilité en remontant le temps jusqu'à se retrouver au moment précis où il est devenu coupable, quelqu'un qui posséderait même pas de mots pour se venir en aide et encore moins pour venir en aide aux autres.
Quand son visage se plie de soucis, il est toujours plein de ce charme qui rattrape les sourires morts qu'on lui devine.
Le cœur, dérisoire métaphore d'un sentiment diffus, empêché, parce que, quelque interprétation que l'on en fasse, le cœur n'est pas d'or, il sert à peu de choses, pour ne pas dire à rien. Le cœur, dans le meilleur des cas, il parade les jours de fête, le temps du premier baiser ; mais après, la disette s'étend, épouse, s'incruste sur les flancs malingres du destin, et il n'y a plus que le sang qui parle et se déverse. Un sang noir.
La seule chose qui me rattache à la vie, c'est de continuer à écrire, ou plutôt à écrier, même si je crois pas que ce mot existe il me convient.