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EAN : 9782290219478
224 pages
J'ai lu (04/03/2020)
3.2/5   316 notes
Résumé :
Un homme s'éveille, enchaîné sur la terre battue d'une cave. Engourdissement, incompréhension. Qui ? Pourquoi ? La seule façon de repousser son désespoir, de lutter : Remonter le temps, errer dans les corridors de sa mémoire et chercher à comprendre pour tenir en laisse la folie. Guetter l'apparition d'une femme, au moment où les ombres s'étirent dans le crépuscule. Jouer la musique de sa survie.
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Critiques, Analyses et Avis (101) Voir plus Ajouter une critique
3,2

sur 316 notes
Première déception de l'année !
Et oui, il fallait bien que cela arrive...

Je me réjouissais à l'idée de lire un roman noir qui avait pour thème principal la séquestration. Mais c'est avec un avis plutôt mitigé que je referme ce livre.

À première vue, lorsque j'ai feuilleté l'ouvrage, j'étais surprise par la mise en pages. Les caractères ont une taille conséquente et en plus, de larges marges sur les côtés réduisent considérablement le texte (éditions Moissons noires).
Vous l'aurez compris, les 280 pages ne font pas long feu.

Le style de l'auteur est très agréable, avec des phrases joliment travaillées. On ressent bien sa passion pour l'écriture.
Pourtant, l'histoire ne m'a pas transportée.
Pour un récit qui commence avec un homme enfermé dans une cave sans qu'il sache pourquoi, je m'attendais à plus d'originalité.
Même si je ne me suis pas ennuyée à la lecture de ce roman, j'ai trouvé l'ensemble trop linéaire et sans surprise.
C'est assez regrettable puisque la structure narrative du roman est vraiment plaisante.
J'étais surtout déçue par le pourquoi de la séquestration. La cause est tellement banale qu'elle m'a déconcertée.
Globalement, l'ambiance est sombre mais je reste avec la désagréable impression que tout est resté en surface sans que rien ne soit creusé.
Pourtant, le récit est agrémenté de petites digressions faites subtilement certes, mais toujours avec cette sensation de combler des vides : raconter la vie d'un serveur qu'on ne connaît pas, décrire un trajet banal dans les transports ou les courses dans un supermarché... où est l'intérêt pour servir l'intrigue ?
J'aurais préféré que l'auteur s'attarde davantage sur l'enquête de Farque et sur la psychologie des personnages.
La petite histoire parallèle entre Suzanne et son voisin méritait, à mon sens, d'être également plus approfondie.

Bref, une lecture en demie teinte qui m'a laissée l'impression de lire l'ébauche d'un roman plutôt qu'une oeuvre définitive.
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Deux jours qu'il est enfermé là, menotté. Dans le noir complet et un silence oppressant. Un seau pour faire ses besoins. Des murs qui l'enserrent. Et, lorsqu'il se réveille, un plateau avec de quoi manger. Pourquoi lui ? Qu'a-t-il pu bien faire de mal pour que quelqu'un s'en prenne à lui ? Tant de choses lui échappent encore... Que s'est-il passé avant ? C'est ce que va tenter de comprendre Louis, détissant peu à peu le fil des jours...

Même si le thème de l'enfermement n'est pas nouveau, Franck Bouysse nous tient en haleine tout le long de ce roman noir. A travers Louis, enseignant en SVT qui ne semble se connaître aucun ennemi, l'auteur dépeint petitement une intrigue oppressante, faisant apparaître les personnages secondaires, aussi bien Lily, sa petite amie, son tortionnaire ou encore l'une de ses collègues. C'est par ses phrases courtes et un style direct que l'auteur réussit à nous plonger dans une ambiance malsaine, presque étouffante. Un roman profondément noir d'où émerge, avec grand peine, une simple lueur...
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Dès le début, j'ai perçu que ce polar n'allait pas tenir la route, mais je ne soupçonnais pas que, pour un livre aussi court, il mettrait si peu de temps pour aller au fossé.

D'une séquestration qui ne reste pas très longtemps mystérieuse, Franck Bouysse a construit un scénario très faible, comme tous ses personnages dont pas un ne parvient à émerger dans cette atmosphère où le glauque ne fonctionne même pas.

Si on les passait un à un en revue, on observerait qu'ils sont tous quasiment inactifs, à l'exception peut-être du séquestré lui-même, qui finit par agir par désir de survie. Pour les autres, c'est le vide total, on pleure, on rit, on se moque, on attend et le lecteur avec eux, donc pas une histoire faite pour les amateurs d'action et de suspense.

On traverse aussi l'existence d'autres protagonistes tout à fait inutile à l'histoire, alourdissant encore son absence de sens. Et Bouysse choisit de terminer son roman sur eux, avec une dernière page d'une dizaine de lignes de lieux communs, d'une effarante banalité.

Le flic aurait pu relever le niveau, mais, même s'il se pose les bonnes questions, il n'aura pas les réponses et le lecteur non plus.

Même le titre est à côté de la plaque et d'ailleurs le silence n'est jamais assourdissant dans ce roman malgré la référence à cette figure de style à la toute fin du livre.

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Bouysse assure dans le rural noir.
Bouysse assure dans le noir tout court.
Manquerait plus que le bonhomme touche sa bille chez Harlequin pour renvoyer tous les écrivains dans les cordes.

Dans la série petit mais costaud, je demande Oxymort.
Si le thème ne présente rien d'original, l'enfermement, version Bouysse, a tout de délectable.

Tout d'abord, le phrasé.
Court, sec, recherché, ultra plaisant.

Puis le traitement.
Un homme, retenu prisonnier, s'interroge.
En même temps, il n'a plus que ça à foutre.
Ça et réfléchir au coup d'après, histoire d'espérer s'en sortir sans trop de casse.

Alternance de présent torturé et de flashbacks bucoliques, l'auteur distord le temps, abolit le nôtre.

Plaisir monstre de lecture.
Panard incommensurable, délectation absolue.
Franck Bouysse fait du neuf avec du vieux à sa sauce et régale, encore.
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C'est avec un grand regret et une réelle déception que je viens d'achever "Oxymort" de Franck Bouysse. Oui, ce même auteur dont j'admirais l'univers noir sinon sombre de ses précédents romans, et surtout son phrasé ... Mais là, je tombe de haut ! Non pas que le thème de l'enfermement et de la séquestration ne soit pas traité avec style, loin s'en faut ! Mais la marque de fabrique semble ne pas avoir opéré cette fois ci dans les 200 pages de ce roman. Et quand au final on découvre le pourquoi de tout cet emballement, on espère vivement que l'auteur a fait une erreur et qu'il a aussitôt redressé la barre parce que là, il s'est vraiment égaré !
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Citations et extraits (60) Voir plus Ajouter une citation
Ça me fait toujours marrer, les cellules psychologiques. Je pense que ce n'est pas ce qui aide à comprendre, juste à se donner bonne conscience, à montrer qu'on s'occupe bien de la progéniture de l'humanité et de son avenir. Et, accessoirement, à faire culpabiliser les autres gamins, ceux qui voyaient Muriel chaque jour, qui auraient dû se rendre compte que quelque chose ne tournait pas rond chez elle. Sales petits égoïstes ! Ce que je pense aussi, c'est que la psychologie a toujours un coup de retard sur l'échiquier des drames humains.
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Des gens débauchent, certains visiblement pressés de rentrer chez eux et d'autres, à la recherche d'une amarre. Ils se désagrègent ou s'agglutinent. Ils sont lourds du poids qui les rive au sol. Au-dessus, le ciel est un drap blanc qui borde la ville. Les rues ressemblent à des saignées dans un corps de pierre, de brique, de parpaing, de bois, de métal et de plastique. Ici se joue la musique de la vie.
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- [...] Ma mère, elle, était quelqu’un de bien. Après la mort de mon père, elle m’a élevé comme une femme seule est capable de le faire... avec certainement trop d’amour...
- Trop d’amour ?
- Je suppose qu’elle voulait compenser le manque par l’excès. Tu sais, je ne pense pas que l’amour soit une arme, et il en faut pourtant quelques-unes pour débuter dans la vie.
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Les élèves m'attendent. Je leur parle des gymnospermes, des moins évoluées aux plus évoluées, des spores qui préparent le terrain pour les graines des angiospermes. Faire comprendre que l'évolution est une succession de hasards, que la nature n'a rien à faire de la nécessité, que rien n'est nécessaire. La nature ne fait que s'accommoder, sans jamais rien décider.
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Je crois bien qu'elle n'a pas vécu une seule journée sans pleurer, après la mort de son homme. Moi, je le voyais bien, même si elle le faisait en cachette. Elle est décédée brusquement, juste après l'obtention de mon CAPES. Le toubib a dit qu'elle avait succombé à une crise cardiaque, mais le coeur lâche sans raison. Elle n'en pouvait simplement plus, c'est tout. Elle a tenu bon, comme la chèvre de M. Seguin. Je t'avoue qu'elle en a donné des coups de corne dans le vide, pour essayer de repousser la peine qui la rongeait. Puis un jour, elle s'est laissée aller. J'étais devenu grand. Je volais de mes propres ailes. Il était temps que le loup plante ses crocs dans son corps épuisé.
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Vidéo de Franck Bouysse
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