Nadia Bouzid2.75/5
2 notes
Toujours moins
Résumé :
Les textes qui comptent s'inscrivent dans les questions du temps, dans les changements de société, en sont le reflet. C’était le cas en 1965 du livre de Georges PEREC, Les Choses, quand être et acheter commençaient à se confondre, quand, consommer commençait à nous définir.
C'est le cas, aujourd'hui, de Toujours moins. Ces trois fictions parlent de notre époque, de manière de la traverser.
(Quatrième de couverture )
"(...) Ca me fait penser à Matthias qui m'a menacée de mort pendant que je croquais ma pomme à belles dents.
— C'est bourré de pesticides, c'est très mauvais, tu devrais l'éplucher.
Je manque parfois de répartie. Et puis je ne veux pas faire de peine à Matthias en lui disant des choses désagréables. N'empêche, j'y pense maintenant à chaque fois que je vois une pomme ; une pomme peut nous conduire à la mort, il faut le savoir, il faut l'éplucher. (...)"
Nadia BOUZID, Toujours moins, 2015, éditions Rue du Départ (p. 33)
"(...) Aujourd'hui, Matthias n'était pas là. Malade, paraît-il. Il a téléphoné au chef d'équipe. Pour toute la semaine. Comment peut-il savoir qu'il sera malade pendant toute la semaine ? (...)"
Nadia BOUZID, Toujours moins, 2015, éditions Rue du Départ (p. 41)
"(...) Quand on voit des gens immobiles sur un banc en train de contempler le vide, on est toujours tenté de dire qu'ils méditent. Mais peut-être bien aussi qu'ils s'emmerdent. (...)"
Nadia BOUZID, Toujours moins, 2015, éditions Rue du Départ (p. 31)
"(...) Je suis allée me coucher. Je dors de plus en plus et le matin, je me réveille avec cette énergie toujours plus grande. Je pourrais tailler en pièces des armées entières. (...)"
Nadia BOUZID, Toujours moins, 2015, éditions Rue du Départ (p. 25).
"(...) Les arbres au bord du canal font un bruit de respiration avec leurs branches. (...) (p. 9)
L'alpha de Nadia Bouzid .Depuis qu'elle s'est réveillée dans cette maison sinistre et encombrée de vieilleries poussiéreuses, Léo a l'impression de vivre hors du monde. Mais elle n'a pas vraiment le choix depuis qu'un incendie a ravagé son immeuble et qu'elle a échouéà L'alpha, le vieux cinéma d'art et d'essai du quartier. Andrea, la propriétaire, lui a proposé un étrange marché : la loger en échange d'un travail... qui tarde à venir.En attendant, Léo se voit confier des tâches plus absurdes et insensées les unes que les autres. Andrea est impénétrable, autoritaire, souvent bizarre. Inquiétante à l'image de sa maison, où elle se déplace en silence, surgissant à l'improviste. Bientôt, Léo a l'impression d'être surveillée par les murs eux-mêmes et finit par ne plus savoir qui elle est, ni ce qu'elle fait là.Que lui veut Andrea ? Pourquoi personne ne doit-il savoir où elle vit ? Quels sont ces bruits qu'elle entend dans la maison ?
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