Oui, il faut donner du sens global au travail, fuir le taylorisme et les silos.
Oui, il faut développer la confiance et réduire le contrôle (pointeuse, télétravail...).
Oui, il faut développer l'autonomie des acteurs (leur dire quoi faire et non systématiquement comment faire).
Non, nous ne croulons pas sous les process.
Encore faut-il les outiller et les automatiser.
Pour ne pas créer les bullshits jobs et pour dégager du temps utile, donc du sens.
Réunionite ? Ah oui, les réunions de service, de 3 ou 4h qui tentent de traiter tous les sujets en regroupant tous les acteurs sont contre-productives.
Mais une réunion par sujet, avec uniquement les acteurs concernées (souvent 3 ou 4), de 15 à 20 min, celles là il faut les multiplier et ne pas les faire en salle de réunion mais en salle de repli, café, repos voire en visio ou audio.
Le stand-up meeting quotidien ? Ils ne connaissent pas.
Chaque matin, avant le café convivial, chaque personne de l'équipe à 2 min pour exposer ses blocages ou problèmes de la veille.
Et vous savez quoi ? Les solutions sont souvent trouvées pendant la pause café (ah la magie du partage et du dialogue)
La partie sur le management est très succincte.
Ok y est abordé le paternalisme (et l'infantilisation), la contrainte voire la peur... et puis ils parlent des visionnaires, des leaders charismatiques....
Rien, ou si peu, sur les managers toxiques.
Comme ceux adeptes du double parapluie : avec leur +1 "c'est à cause des branques de mon équipe" et avec leur -1, -2 "c'est à cause de ceux d'au-dessus".
Ou pire encore celui qui répond à son -1 "Ne viens pas avec des problèmes mais avec des solutions !"
Quant au manager "entraîneur", "coach" ou "capitaine", ils n'aiment pas.
Dommage, c'est pourtant le plus performant pour mobiliser son équipe, et souvent le plus apprécié.
Le manager doit être dans l'équipe sinon c'est un maton ou un contrôleur des travaux finis
La peur, tiens parlons en.
Les auteurs disent que ce n'est pas à cause du capitalisme et parlent de néo marxistes (je ne vais pas leur faire plaisir en les qualifiant de néo libéraux).
En pourtant d'où vient la peur si ce n'est des actionnaires, du Conseil d'admin et des AG ?
L'omniprésence du gain, du CA enfin surtout de la VA bref du cash, du pognon, du brouzouf... ?
Pff... ils vont même jusqu'à l'associer au "principe de précaution" (pas de vague, pas de risque...) et mettant bien sûr en exergue les fameuses start-up, qui elles osent !
Combien d'éphémères pour une licorne ?
Ajouter à cela quelques propos bien réacs.
- Les fainéants il faut les virer.
- Ta boite , tu l'aimes ou tu la quittes (bon je caricature un chouïa, disons que je grossis le trait).
- le travail n'est pas bon en soi, il faut s'y plier (Grr... je suis épanoui dans mon travail ! Oui c'est une chance mais cela existe ! Et doit être développé par sens, confiance, autonomie, ils ont du oublier entre temps...).
- La valeur courage
- Avoir et afficher des mantra dans l'entreprise (Tiens ? Un côté maoïste ou stalinien non avoué ? Non, je vais éviter le point godwin du "Arbeit mit ..." Hihi)
- Supprimer les activités ludiques (mais d'où vient leur aversion au baby-foot ? C'est pourtant le bon endroit pour régler un problème en moins de 10 minutes !)
Dois-je préciser que je n'ai pas du tout aimé ?
J'ai l'impression que vous aviez deviné ;-)
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Se mettre à deux pour écrire un livre du niveau d'un mémoire d'une licence pro RH. Les deux auteurs démontrent avec un certain brio leur méconnaissance du monde de l'entreprise, sa complexité, sa réalité. A défaut de connaître le fonctionnement de l'entreprise, ils auraient pu nourrir leur ouvrage par des lectures à défaut d'études et d'enquêtes de terrain.
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